sexta-feira, 24 de setembro de 2010

Retraites : nouvelles journées de mobilisation les 2 et 12 octobre

Manifestation contre la réforme des retraites, le 23 septembre à Strasbourg.
Photo: Bertrand Langlois/AFP


Le bras de fer continue entre les syndicats et le gouvernement à propos du projet de réforme sur les retraites. L'intersyndicale, réunie vendredi 24 septembre au siège de la CGT à Montreuil (Seine-Saint-Denis), a décidé d'organiser deux nouvelles journées de mobilisation : une journée de manifestations le samedi 2 octobre et une "journée massive de grève et manifestations" le 12 octobre. De son côté, François Fillon a réaffirmé que le gouvernement n'entendait pas céder à la rue sur la réforme des retraites. Au lendemain de manifestations qui ont réuni de un à trois millions de personnes selon les sources, il a opposé un "non ferme et tranquille" aux grévistes et aux syndicats.

"Hier, beaucoup de nos concitoyens ont choisi d'aller manifester, a déclaré le premier ministre, lors de la conclusion des journées parlementaires de l'UMP, à Biarritz. Leur voix doit être respectée, comme d'ailleurs celle de tous les autres Français qui soutiennent notre réforme." "Il faut répondre calmement à la rue(...), mais gouverner la France c'est aussi parfois savoir dire 'non', a-t-il poursuivi. Non (...), nous ne retirerons pas ce projet de réforme car il est nécessaire et il est raisonnable (...). Non, nous ne renoncerons pas à l'augmentation de la durée d'activité." Il a cependant assuré qu'il n'y avait "aucun mépris" dans ce "non" et qu'il refuse de considérer les manifestants comme des "adversaires".
"Je le dis posément, nous conduirons cette réforme jusqu'à son terme car si nous tenons à notre héritage social, si nous tenons à garantir le niveau de nos pensions, alors il n'y a qu'une seule façon sérieuse et responsable d'agir : il faut élever l'âge légal de la retraite", a insisté François Fillon. Le premier ministre a souligné que le gouvernement et sa majorité entraient dans une "période sensible", à un peu plus de dix-huit mois de l'élection présidentielle de 2012."Personne, parmi nous, ne doit céder et ne cèdera à cette nervosité ambiante. Personne ne doit dissocier son avenir personnel de notre sort commun. Et personne ne doit exercer ses talents contre son propre camp", a-t-il ordonné."Nous sommes dans une passe agitée qui réclame sang-froid et résolution", a ajouté le chef du gouvernement.
LES SYNDICATS PENSENT ENCORE POUVOIR FAIRE RECULER LE GOUVERNEMENT
Les syndicats estiment avoir réussi leur journée de mobilisation de jeudi et ont redit leur "totale détermination" à faire plier le gouvernement. Dans leur déclaration commune, ils estiment avoir "un large soutien de la population", alors que selon eux de nouveaux salariés sont venus se joindre aux manifestations, "dont beaucoup de jeunes et de femmes". "La démobilisation[que prévoyait le gouvernement] n'a pas eu lieu", ont-ils expliqué.
"Les organisations mettent en garde le gouvernement sur les conséquences que provoquerait l'ignorance de la colère qui s'exprime profondément", affirment les six centrales syndicales signataires des nouveaux appels à manifester (FO et Solidaires ne sont pas signataires).
Force ouvrière a indiqué qu'elle n'était "pas signataire mais pleinement dans l'unité d'action". Elle a expliqué son absence de signature en bas du texte par ses "revendication et mot d'ordre très clairs du retrait du projet de loi".
Pour Solidaires, Annick Coupé a expliqué que son organisation aurait souhaité que "la nouvelle journée de grèves et de manifestations prévue le 12 ait lieu plus rapidement", la semaine précédente. Pour autant, elle a apporté son soutien à la journée du 2 octobre et aux "mouvements de grève reconductibles là où ils seront décidés".
Les syndicalistes ont prévu de se réunir à nouveau le 4 octobre, le jour précédant l'examen de la réforme par le Sénat. Les organisations signataires rappellent par ailleurs "la journée de manifestation européenne du 29 septembre pour s'opposer aux plans de rigueur en Europe"."Elle donnera l'occasion à des milliers de salariés français de porter leurs revendications, notamment sur la retraite, à Bruxelles et partout en France."
Le Monde, 24-09-2010

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