François Hollande et ses
ministres continuent de travailler malgré les fêtes de fin d'année. Une façon
pour eux d'éviter que l'opinion ne doute, comme cela s'était produit au mois
d'août. Mais ces séances éparses seront-elles suffisantes pour montrer que l'action
du gouvernement est repartie? L'édito vidéo de Christophe Barbier.
Un rendez-vous par-ci, un rendez-vous par-là. Comme ci, chaque jour, un ministre devait se dévouer pour aller travailler avec le président de la République. François Hollande et son gouvernement veulent montrer qu'il n'y a pas pour eux de trêve de confiseurs, qu'il n'y a pas de vacances d'hiver pour eux. Ils sont encore traumatisés par cette grande "bulle" du mois d'août où, ayant disparus, ils ont créé le doute dans l'opinion. Cela a été le début de la dégringolade dans les sondages.
Mais ce n'est pas avec ces
rendez-vous épars que François Hollande va nous convaincre que l'action du
gouvernement est repartie. Il faudra plus: notamment à travers des séances de
voeux au mois de janvier.
Avant les vacances, nous avons
laissé l'éxécutif sur un doute. Les chiffres de prévision économique de l'Insee
sont-ils exacts? Si c'est le cas, il faut changer de politique rapidement car
les 0,8 points de croissance prévus en 2013 ne seront pas atteints. Dans le cas
inverse, si l'Insee se trompe et si l'optimisme revient, le gouvernment pourra
poursuivre sur sa lancée. C'est cela dont on a besoin d'être convaincu. Savoir
s'il y a un plan B au cas où la croissance est plus faible que prévue.
Christophe Barbier, L’Express,
publié le 26/12/2012 à 14h23
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