domingo, 25 de outubro de 2020

Le soft power mondial de George Soros

Vincent Barbé et Oliver Laurent 

S’il est un homme qui incarne mieux qu’aucun autre la connivence de l’État profond, de la gouvernance mondiale et des grands intérêts financiers, c’est bien George Soros. Milliardaire américain d’origine hongroise, il a fait fortune en spéculant sur les devises et les actions, provoquant notamment une grave crise monétaire au Royaume-Uni après avoir parié à la baisse sur la livre sterling, en 1992. Ce financier sans scrupule n’en est pas moins un « philanthrope » qui investit des sommes colossales pour défendre ses idées politiques : ouverture tous azimuts des frontières, libération des mœurs, primauté des droits individuels sur les devoirs collectifs, etc. 


Qu’il s’agisse de Victor Orban, Donald Trump, Vladimir Poutine ou Xi Jinping, tous considèrent George Soros comme une menace pour la sécurité de leur pays. Qui est ce « chef d’État sans État », comme il aime lui-même se définir, qui inquiète certains des plus puissants dirigeants politiques mondiaux ? Certains commentateurs le réduisent à son activité de spéculation et à ses affaires florissantes, d’autres le considèrent comme un philanthrope bienveillant, un progressiste radical qui, grâce à son immense fortune, finance de nobles causes. 

La réalité est plus nuancée. George Soros est un pragmatique qui met sa fortune au service d’un idéal de société tout en s’enrichissant au prix de contradictions entre ce qu’il promeut et ce qu’il fait. Son rêve : une société mondiale régie selon les principes de l’Open Society, concept développé par le philosophe Karl Popper et que Soros a fait sien, qui consiste à mettre en place une société non autoritaire, basée sur la liberté et les droits de l’homme comprenant des mécanismes politiques transparents et où l’économie de marché peut s’épanouir. 

En pratique, la mise en place de l’Open Society résulte de l’aboutissement de deux processus majeurs que George Soros finance et encourage :Vincent Barbé et Oliver Laurent 

- L’affaiblissement de l’État-nation en le privant de pans entiers de sa souveraineté.

- L’instauration de sociétés multiculturelles et communautaires.

Pour atteindre ses objectifs, le milliardaire a mis en place un des dispositifs d’influence les plus puissants et les plus redoutables qui soit, dont le centre de gravité visible est l’Open Society Foundations (OSF). Afin d’orienter les opinions publiques et l’environnement politique dans un sens conforme à ses opinions et favorable à ses intérêts, il recourt à quatre leviers principaux : les médias comme vecteurs d’opinion, les mouvements citoyens comme supports d’action, les ONG comme catalyseurs du changement et les institutions supranationales, pour exercer une influence normative sur les gouvernements. 

LES MÉDIAS POUR FAÇONNER L’OPINION

Les médias constituent un pilier fondamental de l’arsenal de Soros. Ce dernier intervient à plusieurs niveaux. En premier lieu, il subventionne les organisations défendant la liberté de la presse (Reporters sans Frontières, International Freedom of Expression Echange [IFEX] ou encore l’Africa Freedom of Information Centre). Il accompagne également la professionnalisation des journalistes en soutenant des associations spécialisées et finance par ailleurs de très nombreux supports d’informations (radios¹, télévision et presse écrite). 

Sous couvert de défense de la liberté de la presse, de professionnalisation du journalisme et de soutien à l’indépendance des médias, les actions de Soros visent également à bénéficier de relais médiatiques susceptibles d’être mobilisés pour saper la légitimité de ses adversaires et influencer l’opinion publique en relayant ses idéaux (promotion du multiculturalisme et de l’immigration, fin des frontières, lutte contre le protectionnisme et la souveraineté des peuples, promotion d’une gouvernance mondiale et, de manière générale, lutte contre la ligne politique conservatrice). 

Les investissements du Media Development Investment Fund (MDIF), un fonds financé par Soros qui est déjà intervenu auprès de 120 médias dans plus de quarante pays, reflètent parfaitement l’ambivalence du discours sorosien. Alors qu’il affirme soutenir des « médias indépendants », le MDIF subventionne dans les faits des organisations dont la ligne éditoriale est clairement partisane. En Pologne par exemple, Eurozet et Agora sont hostiles au gouvernement conservateur du PIS et à l’influence de l’Église catholique. 

George Soros finance également de nombreuses plateformes de journalisme et d’investigation telles que ProPublica et le Center for Public Integrity. Là aussi, son soutien à ces organisations n’est pas désintéressé. Il vise avant tout à disposer d’instruments d’investigation susceptibles de cibler les adversaires de l’Open Society. Certains commentateurs s’étaient ainsi étonnés de la partialité des enquêtes et des révélations des Panama Papers et des Paradise Papers qui ciblaient en effet des cercles proches d’adversaires déclarés de Soros (Poutine, certains dirigeants africains, l’Arabie saoudite) mais occultaient des activités de fraude fiscale ou de blanchiment menées par de grandes sociétés occidentales ou des dignitaires occidentaux. Pour rappel, l’Organized Crime and Corruption and Reporting Project, ainsi que l’International Consortium of Investigative Journalists (ICIJ) à l’origine des Panama Papers et des Paradise Papers sont toutes deux financées par Soros. 

Aux côtés des médias traditionnels, George Soros s’investit de plus en plus dans les nouvelles technologies, avec un intérêt marqué pour les initiatives en matière de contrôle de l’information. L’intérêt est double  : censurer les tenants d’une ligne politique conservatrice et souverainiste et promouvoir les idéaux « sorosiens ». 

À ce titre, l’OSF soutient financièrement de nombreux sites de vérification de faits (fact checking) à l’instar du site factcheck.eu, chargé de la vérification de l’information lors des dernières élections européennes et financé par l’Open Society Initiative for Europe (OSIE) ou encore l’International Fact-Checking Network (IFCN) financé par l’OSF. Il finance en outre les organisations Fullfact en Allemagne ou encore Correctiv en Allemagne, connues pour être les partenaires de Facebook dans le cadre de son initiative de vérification des faits. 

Le contrôle des publications sur les réseaux sociaux, notamment Facebook, revêt un intérêt majeur pour la sphère Soros, comme le démontre une enquête du National Pulse révélant qu’une grande partie des membres du conseil de surveillance nommés par Facebook pour arbitrer les différends sur les retraits des publications étaient proches de la « mouvance sorosienne² ». Par ses actions en faveur des médias, George Soros cultive ainsi un terreau qui contribue à installer la musique de fond sur laquelle les mouvements citoyens vont pouvoir éclore et s’épanouir. 

L’UTILISATION STRATÉGIQUE DES MOUVEMENTS CITOYENS

La société civile responsable, agissant au service de la démocratie et des libertés civiques, est essentielle au bon fonctionnement de l’Open Society selon George Soros. Elle doit observer, contrôler et au besoin orienter l’action des gouvernants. 

Pour animer cette société civile, Soros agit en matière de sensibilisation, de structuration et de formation des organisations de la société civile (OSC). L’OSF forme et finance ainsi de nombreuses structures d’activistes qui vont chercher à recruter massivement au sein de la jeunesse, plus réceptive aux « idéaux progressistes » défendus par Soros. Elle subventionne également, dans une logique intersectionnelle, des organisations de défense des femmes, des minorités sexuelles (LGBT), des musulmans (particulièrement en Europe) et de certaines minorités ethniques (les Afro-Américains aux États-Unis, les Roms en Europe). L’objectif est de disposer le moment venu de relais, en grande partie communautaires, pour exprimer des revendications et mener des actions locales qui seront elles-mêmes appuyées et relayées par les médias et ONG financés et soutenus par Soros. 

Ainsi, de nombreuses OSC soutenues par Soros ont été à l’origine ou ont à tout le moins exercé une influence importante lors des révolutions de couleur en Europe de l’Est³ ou lors du Printemps arabe. Sur le continent africain, les mouvements Y’en a marre (sénégalais), Balai citoyen (burkinabè), Filimbi et Lucha (congolais) ont par ailleurs bénéficié du soutien des organisations « sorosiennes » mais aussi d’organismes proches du gouvernement américain comme l’USAID ou le National Endowment for Democracy (NED) avec lequel Soros a collaboré régulièrement à la faveur des révolutions colorées. Objectif affiché : déstabiliser le régime en place pour le faire tomber (chute du président Compaoré au Burkina) ou a minima l’affaiblir (Kabila en République démocratique du Congo) ou le contraindre à des concessions (Sénégal). 

Plus récemment, dans le contexte du mouvement Black Lives Matter, l’OSF a annoncé faire don de 150 millions de dollars sur cinq ans à des organisations œuvrant pour l’égalité raciale dirigées par des Noirs américains. 70 millions de dollars seront par ailleurs consacrés à des initiatives liées à la « justice raciale ». Le positionnement du système Soros tout au long de ce mouvement doit être notamment analysé au regard de l’agenda politique américain. L’élection présidentielle aura lieu en novembre 2020 et Soros, comme il l’avait déclaré il y a quelques années, s’est juré de « démolir le président Trump ». Or, ce mouvement constitue une formidable opportunité de déstabilisation dans un contexte où Donald Trump est fragilisé par la crise sanitaire, socio-économique et sécuritaire que traverse son pays. 

LES ONG COMME CATALYSEURS DU CHANGEMENT

Les ONG constituent un maillon fondamental du dispositif d’influence de George Soros. Elles lui permettent aussi bien d’orienter l’opinion publique que d’exercer des pressions sur des cibles politiques ou économiques. L’Open Society Foundations ou d’autres structures de Soros octroient ainsi des financements tant à de grandes ONG actives sur le plan international qu’à des ONG de taille plus modeste ayant un agenda local. Cela offre à l’homme d’affaires un pouvoir d’influence considérable sans qu’il apparaisse en premier plan. 

Parmi les grandes ONG, il subventionne notamment Human Rights Watch, qui a reçu en 2010 de l’OSF un don de 100 millions de dollars sur dix ans, Amnesty International, Transparency International, Global Witness, International Crisis Group, Natural Resource Governance Institute ou encore Oxfam. Quelle que soit l’ampleur du soutien financier, la connexion est plus profonde encore, avec des liens multiples et multilatéraux. Ainsi, par exemple, Soros et son fils Alexander siègent au conseil d’administration d’International Crisis Group. Il en va de même d’Ayo Obe, ancienne dirigeante de l’Open Society Initiative for West Africa (OSIWA), ainsi que de Mark Malloch Brown et Maria Cattaui, membres du conseil d’administration d’OSF. 

Ce type de configuration se retrouve dans la plupart des grandes ONG financées par George Soros. Cela lui permet de contrôler l’action de ces organisations, officiellement indépendantes, et de l’orienter dans le sens souhaité. Chaque ONG a sa spécialité propre : droits de l’homme (Amnesty International, Human Rights Watch), lutte contre le pillage des ressources naturelles (Global Witness), prévention des conflits (International Crisis Group), lutte contre la pauvreté (Oxfam) ou encore lutte contre la corruption (Transparency International). Ces organisations peuvent être activées individuellement dans le cadre d’opérations d’influence ou de déstabilisation pour remplir un objectif tactique spécifique ou être utilisées de manière combinée dans une logique d’encerclement. 

Les attaques de certaines de ces ONG ont contribué à déstabiliser des régimes auxquels Soros était notoirement hostile (renversement du président Compaoré au Burkina Faso, activisme anti-Kabila en République démocratique du Congo…). Par ailleurs, en Côte d’Ivoire, l’action du dispositif d’influence de Soros a bel et bien contribué à l’accession au pouvoir d’Alassane Ouattara en 2010⁴. 

Si les ONG de la sphère Soros peuvent être utilisées dans le cadre d’opérations de déstabilisation visant à renverser des chefs d’État, elles sont également utilisées pour modeler l’opinion publique et favoriser l’adoption de législations nationales ou supranationales spécifiques. Progressiste radical préoccupé par la montée des « nationalismes » en Europe, Soros a inscrit au cœur de son action sur le continent la lutte contre les discriminations et le racisme. L’Open Society Foundations (OSF) a ainsi financé l’European Network Against Racism (ENAR) et l’a aidée à se structurer pour optimiser sa visibilité et devenir un acteur incontournable de la sphère antiraciste européenne. L’ENAR, qui regroupe plus d’une centaine d’organisations antiracistes de différents pays européens, lutte activement contre l’islamophobie et pour la protection des migrants⁵. 

Parmi les organisations françaises membres de l’ENAR, on retrouve le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), organisation islamiste idéologiquement proche des Frères musulmans, qui mène une guerre de l’information maîtrisée pour empêcher toute critique de l’islam et limiter la liberté d’expression en France. On retrouve également le Conseil représentatif des associations noires (CRAN), organisation racialiste très présente lors des manifestations conduites par le comité Adama en 2020 en France, ainsi que le Comité justice et libertés présidé par l’islamiste Yasser Louati, ancien porte-parole du CCIF. Ces différentes organisations, qui sont connectées les unes aux autres, s’inscrivent clairement dans des logiques subversives visant à déstabiliser les institutions françaises. Si, en façade, l’ENAR a des objectifs qui peuvent paraître légitimes (lutte contre le racisme et les discriminations), de nombreuses organisations qui composent ce réseau ont dans les faits des objectifs incompatibles avec les valeurs des démocraties européennes qu’elles veulent affaiblir. 

L’ENAR collabore étroitement avec l’intergroupe du Parlement européen sur l’antiracisme et la diversité (ARDI), qui bénéficie également de subventions de l’OSF. Cette collaboration a permis de créer une puissante dynamique autour de l’antiracisme et de la lutte contre les discriminations au sein du Parlement. L’objectif de ce partenariat est d’orienter la législation européenne dans le sens des valeurs progressistes radicales défendues par Soros. 

L’OSF soutient par ailleurs directement des associations dans la quasi-totalité des pays européens. En France, l’OSF a notamment financé le CCIF, organisation avec un agenda islamiste citée précédemment. De même, elle aurait financé à hauteur de 80 000 dollars l’association Alliance citoyenne, qui a organisé une sortie de femmes vêtues de burkinis dans une piscine municipale de Grenoble en juin 2019. Elle finance également de manière récurrente la Ligue des droits de l’homme, organisation antiraciste défendant tout particulièrement l’islam, qui entretient des liens avec le CCIF (conférence de presse commune, actions en justice…) et participe d’une dynamique complémentaire. 

L’OSF est le plus grand donateur privé au monde pour « les ONG et associations œuvrant pour la défense des droits de l’homme, de la justice et de la démocratie » avec un budget annuel de plus de 1 000 millions de dollars pour 2018. La plupart de ces ONG ont une façade très respectable et une posture morale qui les rendent en apparence difficilement attaquables dans des sociétés gouvernées par la bien-pensance et le « politiquement correct ». Elles constituent un vecteur d’influence redoutable pour George Soros qui, le moment venu, les instrumentalise pour remplir ses objectifs politiques, économiques ou financiers. 

LES INSTITUTIONS SUPRANATIONALES : OUTILS DE COERCITION ET D’INFLUENCE

Depuis plusieurs décennies, George Soros promeut, avec un certain succès, la mise en place d’instances supranationales ayant pour vocation de supplanter les autorités nationales en les influençant ou en les contraignant. 

Ainsi, la création en 2002 de la Cour pénale internationale (CPI), qui a pour mission de juger les individus impliqués dans les crimes de guerre, les crimes contre l’humanité et les crimes de génocide, fut le fruit d’une campagne menée par la Coalition pour la Cour pénale internationale (CCPI)⁶, une organisation financée et contrôlée par l’OSF de George Soros. Cette institution est critiquée de manière récurrente quant à la partialité de ses jugements. Les liens avérés entre le système Soros et plusieurs personnalités de la CPI, notamment d’anciens procureurs (Luis Moreno Ocampo, Fatou Bensouda) ou encore des juges, à l’instar de Silvia Alejandra Fernàndez de Gurmendi, ont été dénoncés à raison par les détracteurs de la Cour qui s’interrogent quant à sa réelle indépendance. 

Cet entrisme des organisations du système Soros au sein de la CPI fait écho aux récentes révélations d’un rapport (février 2020) du European Centre for Law and Justice (ECLJ) concernant l’influence exercée par le système Soros sur la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH). Ce document affirme ainsi que parmi les 100 juges ayant siégé entre 2009 et 2019, vingt-deux ont un lien direct avec l’une des ONG proches de Soros, « que ce soit comme dirigeant, bénéficiaire de leurs financements ou comme participant notable et régulier à leurs activités ». 

Cette influence de Soros sur la CEDH lui aurait permis de peser pour l’adoption de réformes « progressistes » dans de nombreux pays européens : mariage homosexuel en Autriche, Grèce et Italie, droit à l’avortement en Pologne, abolition de la prison à vie en Hongrie ou encore obligation d’autoriser le changement de sexe « sur le papier » en France. À la suite des révélations de ce rapport, la Cour n’a pas nié les faits mais a minimisé leur portée sur les jugements rendus. L’intérêt de Soros pour cette juridiction s’explique en partie par les obligations des pays signataires de la Convention européenne des droits de l’homme qui doivent transposer la jurisprudence établie par la Cour dans leur législation. 

On voit donc ici l’importance de l’influence normative que le système Soros peut détenir sur les autorités nationales grâce à l’utilisation de relais placés opportunément au sein de la CEDH. Par ailleurs, pour s’assurer que les États transposent dans leur législation nationale les arrêts de la CEDH, l’Open Society a soutenu la création de l’European Implementation Network en charge du contrôle de ces transpositions, dont elle est l’un des principaux contributeurs financiers⁷. 

De manière plus large, l’OSF exerce une intense activité de lobbying auprès des instances européennes par le biais de sa structure bruxelloise, l’Open Society European Policy Institute, qui se définit comme « la branche politique et de plaidoyer de l’UE du réseau Open Society Foundations, basé à Bruxelles. Il œuvre pour influencer et éclairer la prise de décision sur les lois, les politiques, le financement et l’action extérieure de l’UE pour maintenir et promouvoir des sociétés ouvertes en Europe et au-delà ». 

L’influence normative de l’OSF ne s’arrête pas là, puisque celle-ci cherche également à intervenir sur le plan national dans le cadre de l’Open Society Justice Initiative (OSJI). En France, sous couvert de lutte contre les discriminations, les actions menées par l’OSJI visent principalement l’interdiction du contrôle au faciès, l’abrogation de l’interdiction du voile intégral ainsi que l’annulation de certaines mesures sécuritaires prises après les attentats du 13 novembre 2015. L’OSJI a ainsi soutenu l’association Action droit des musulmans (ADM) dans le cadre de sa campagne menée aux côtés d’Amnesty International, de Human Rights Watch et du Syndicat de la magistrature. 

Enfin, à quatre-vingt-dix ans, George Soros vient de lancer le projet « le plus important de sa vie ». Il l’a dévoilé le 23 janvier 2020 lors du dîner qu’il donne annuellement en marge du Forum économique mondial de Davos. Considérant l’éducation comme un levier fondamental d’influence, il a décidé de créer l’Open Society University Network (OSUN). Cette initiative qu’il subventionnera à hauteur de 1 milliard de dollars vise à lutter contre le développement du nationalisme et du protectionnisme économique et, plus généralement, contre « les dictateurs actuels ou en devenir ». Lors de son discours, il a ciblé explicitement les États-Unis, la Chine et la Russie. Par ailleurs, la lutte contre le changement climatique fait également partie des priorités du projet. OSUN vise ainsi, selon George Soros, à protéger les sociétés ouvertes dont la survie même est, selon lui, menacée.

Titre et Texte: Vincent Barbé et Oliver Laurent, Front Populaire, nº 2, Automne 2020 

Notes

1) Radio Okapi en République démocratique du Congo ou la West Africa Democracy Radio (WADR).

2) https://thenationalpulse.com/politics/facebook-oversight-board-anti-trump-foreign/

3) Soros a notamment déclaré que sa fondation avait pris une part importante dans les événements d’Euromaïdan en Ukraine en 2013-2014.

4) Les Réseaux Soros à la conquête de l’Afrique de Stéphanie Erbs, Vincent Barbé et Olivier Laurent (2 017 VA Press).

5) Concernant cette thématique, Soros soutient également le No Borders en finançant UNITED for Intercultural Action.

6) La Coalition pour la Cour pénale internationale a été créée par Richard Dicker de Human Rights Watch. Elle était présidée par William Pace, du World Federalist Movement financé par Soros. Son comité exécutif faisait la part belle aux ONG de la mouvance Soros (Amnesty, Human Rights Watch, Fédération internationale des droits de l’homme [FIDH], No Peace Without Justice, Human Rights First…).

7) http://www.einnetwork.org/

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