Guy
Millière
Asuivi
la réunion de l’OTAN au cours de laquelle les pays européens ont promis de
porter leurs dépenses de défense à 5 pour cent de leur PIB comme Trump
l’exigeait, aux fins que l’Europe cesse de se comporter en assistée des
États-Unis.
La
guerre en Ukraine revient sur le devant de la scène, et, comme il fallait s’y
attendre, les discours négatifs sur Donald Trump se font à nouveau
omniprésents. Les États-Unis sont accusés d’abandonner l’Ukraine. Trump, lui,
est accusé de trahison et d’être un agent de Poutine, vieille rengaine débile,
fausse, mais apparemment inusable.
J’ai
déjà expliqué ce qui doit l’être, et je dois le faire à nouveau, quitte à me
heurter une fois encore à l’incompréhension de ceux qui ne veulent obstinément
pas comprendre.
La
guerre en Ukraine, ce fait doit être regardé en face, aujourd’hui que toutes
les données sont disponibles, n’aurait pas eu lieu si l’Ukraine avait renoncé à
entrer dans l’OTAN (Poutine avait dit que la volonté de l’Ukraine d’entrer dans
l’OTAN était un casus belli pour la Russie), et lorsque l’attaque russe était
devenue imminente, lorsqu’il était flagrant que Joe Biden n’arrêterait pas
Poutine, Zelensky aurait pu tenir un discours plus humble, et éviter la guerre.
La guerre en Ukraine aurait pu s’arrêter quelques semaines après son déclenchement, fin mars 2022, lorsqu’un accord entre la Russie et l’Ukraine a pris forme à Istanbul. Les dégâts à l’époque étaient bien moindres. Zelensky a refusé de ratifier cet accord. Et la guerre a continué, jusqu’à ce jour.
L’administration
Biden, qui était prête à abandonner l’Ukraine à Poutine (on l’oublie
volontiers), a fini par armer l’Ukraine, mais toujours trop peu et trop tard,
et a donné à l’Ukraine les moyens de ne pas connaître de débâcle, mais en aucun
cas les moyens de repousser l’armée russe.
S’est
installée dès lors une guerre d’attrition très coûteuse en matériel et en
hommes qui dure depuis plus de trois ans. Jamais l’administration Biden n’a
parlé de la possibilité de négocier une fin de la guerre. L’argent dépensé par
les États-Unis est allé très largement aux entreprises d’armement américaines
qui soutenaient l’administration Biden et de l’argent, des milliards, a disparu
au passage. Si Kamala Harris, par malheur, avait été élue, nul dans
l’administration Harris ne parlerait de la fin de la guerre.
Trump
a dit qu’il voulait mettre fin à la guerre, pendant toute la campagne
électorale de 2024, et a dit qu’il le ferait en 24 heures. Il a dit ce qu’il a
dit en prenant en compte la réalité concrète du terrain.
Cette
réalité concrète était, et est, celle-ci : la Russie occupe vingt pour
cent du territoire ukrainien et a eu le temps de fortifier ses positions, ce
qui empêche totalement l’Ukraine de reprendre le terrain perdu. L’armée russe
continue à avancer lentement mais sûrement et prend entre 300 et 580 kilomètres
carrés de terrain chaque mois. Les pertes matérielles et humaines sont immenses
et les pertes humaines sont bien plus coûteuses pour l’Ukraine que pour la
Russie. La fédération de Russie compte 143 millions d’habitants. L’Ukraine
comptait moins de 44 millions d’habitants début 2022, elle en compte environ 30
millions aujourd’hui en raison des morts et du départ de millions d’Ukrainiens
vers le reste du monde. Mille morts russes constituent une saignée dans la
population russe. Mille morts ukrainiens représentent proportionnellement
beaucoup plus pour l’Ukraine. Les pertes matérielles pour l’Ukraine, plus
petite que la Russie, se comptent en centaines de milliards de dollars.
Trump
entendait passer un accord Ukraine-Russie disant que l’Ukraine n’entrera pas
dans l’OTAN et sera un pays neutre, et que l’Ukraine a perdu le territoire
conquis par la Russie. L’accord devait contenir une limitation des capacités
militaires de l’Ukraine, l’acceptation par l’Ukraine d’être un pays neutre, et
la mise en place de troupes de pays non membres de l’OTAN en Ukraine comme
forces de garantie d’un accord de paix. Les États-Unis promettaient de
reconstruire les infrastructures ukrainiennes en échange de l’implantation
d’entreprises américaines exploitant les minerais et les terres rares en
Ukraine. Poutine acceptait l’accord proposé par Trump.
Zelensky
a refusé l’accord, ce qui a paru inepte, absurde, suicidaire et inhumain à
Trump.
Zelensky
s’est entendu avec Macron, Starmer, Scholz, puis Merz, et avec Ursula von der
Leyen, pour tenir un discours intransigeant, dire que l’Ukraine ne céderait
aucun territoire et voulait toujours entrer dans l’OTAN. Ce discours était et
reste insensé : l’Ukraine ne peut matériellement pas reprendre les territoires
perdus, et n’entrera jamais dans l’OTAN. Zelensky le sait, et voulait et veut
simplement continuer une guerre que l’Ukraine ne peut gagner et qui est très
destructrice pour l’Ukraine. Macron et ses acolytes ont parlé de troupes
d’interposition constituées de soldats de pays membres de l’OTAN, ce qui était
et reste tout aussi insensé. Poutine refuse et refusera la présence de troupes
d’interposition constituées de soldats de pays membres de l’OTAN, et Macron et
ses acolytes le savaient et le savent. Macron et ses acolytes voulaient et
veulent que la guerre continue, tout en sachant que l’Ukraine ne peut pas
gagner, et que des milliers d’Ukrainiens vont mourir pour rien, ce qui est
ignoble.
Des
discours ineptes et délirants disant que la Russie menace l’Europe entière ont
proliféré et continuent à circuler. Le but de ces discours est de pousser les
peuples européens à la peur, et de les inciter à oublier qu’ils sont victimes
d’une mauvaise gestion de leurs pays.
L’accord
que voulait Trump et que Poutine acceptait n’a toujours pas vu le jour.
Trump
continue à avoir à assumer une situation pourrie héritée de l’administration
Biden, et davantage pourrie encore par l’attitude de Zelensky et par celle de
Macron et ses acolytes. Il voudrait se retirer, et placer Zelensky et Macron et
ses acolytes face à leur irresponsabilité. S’il le faisait d’un seul coup,
l’Ukraine s’effondrerait, car Poutine profite du blocage pour continuer son
offensive et gagner davantage de terrain.
Trump
se retire dès lors graduellement, pas totalement : il continuera à fournir des
armes défensives, mais il se retire néanmoins. Il préférerait que Poutine
limite son offensive (d’où parfois des mots de colère de Trump), mais Poutine
voudrait en finir vite.
Les
États-Unis ne vont plus fournir certains dispositifs militaires et certaines
armes : les États-Unis n’ont pas eux-mêmes à voir la guerre se prolonger
longtemps et n’ont pas à financer indéfiniment une guerre destructrice que
l’Ukraine n’a strictement aucune chance de gagner. Ils n’ont pas à diminuer
leurs stocks d’armes et de munitions outre mesure. Ils n’ont surtout pas à
financer l’irresponsabilité de Zelensky et de Macron et ses acolytes.
Ils
n’ont surtout pas à financer une guerre destructrice, alors que les termes de
l’accord proposé par Trump pour mettre fin à la guerre sont toujours là,
disponibles, et que Poutine les accepte.
L’Ukraine
va recevoir moins de moyens militaires américains, et les Européens ne pourront
pas fournir de quoi compenser. Ils n’ont pas les moyens requis. L’Ukraine va
vraisemblablement connaître des difficultés croissantes. Elle connaît déjà des
difficultés croissantes.
La
question qui se pose est : combien de temps Zelensky et Macron et ses acolytes
vont-ils encore continuer à délirer ?
Trump
n’est ni l’allié ni l’agent de Poutine, non. Il entend mettre fin à une guerre
qui détruit peu à peu l’Ukraine sans qu’elle ait l’espoir de gagner, et donner
à l’Ukraine la possibilité de se reconstruire avant que les dégâts soient pires
encore. Il entend mettre en place une paix durable. Il entend, si la
possibilité s’ouvre, reconstruire l’Ukraine, en y gagnant l’exploitation de
terres rares et de minerais, bien sûr.
Le
jusqu’auboutisme de Zelensky mène l’Ukraine à sa perte et les raisons de ce
jusqu’auboutisme devront être expliquées ultérieurement. Corruption ?
Ultra-nationalisme ? J’ai considéré Zelensky comme un héros. J’ai changé de
point de vue sur lui depuis des mois.
L’attitude
de Macron et ses acolytes mène aussi l’Ukraine à sa perte.
Les
Ukrainiens n’ont pas voix au chapitre car l’Ukraine est en état d’urgence, et
Zelensky s’est donné les pleins pouvoirs. Plus aucun pluralisme n’existe dans
le pays. Toutes les voix discordantes ont été éliminées.
L’Ukraine
n’a aucun moyen de retrouver ses territoires perdus, non.
L’administration
Biden a donné à Poutine tout le temps nécessaire pour fortifier ses positions,
oui.
On
peut dire que c’est triste et effroyable, c’est néanmoins la réalité. Et c’est
l’administration Biden qu’il faut critiquer, pas l’administration Trump.
On
peut dire que Poutine est un dictateur et le réprouver. Cela ne change rien à
la réalité sur le terrain. Cela ne sauve aucune vie.
On
peut dire que les États-Unis devraient donner plus d’armes : ils ne le feront
pas, donner des armes pour rien, sinon la destruction de l’Ukraine n’aurait
aucun sens, non.
Ils
n’entreront pas davantage dans la guerre, car Trump sait que cela conduirait
aisément à une guerre mondiale dont il ne veut pas.
L’Ukraine
peut vivre sans entrer dans l’OTAN et peut vivre en étant un pays neutre. La
Finlande n’est entrée dans l’OTAN que récemment, et elle a été un pays neutre
de la fin de la Deuxième Guerre mondiale à 2023. Elle n’est pas un pays
misérable (PIB par habitant en 2024 : 52.925 $). Elle est une démocratie. Bien
qu’elle n’ait pas été membre de l’OTAN pendant des décennies, ni l’Union
soviétique ni la Russie ne l’ont envahie.
La
Russie n’entrera pas en guerre avec l’OTAN et n’envahira aucun pays membre de
l’OTAN, non. En plus de trois ans de guerre, elle n’a conquis que 20 pour cent
de l’Ukraine et elle a perdu des centaines de milliers d’hommes et a dû
transformer son économie en économie de guerre. Cela a des conséquences lourdes
pour elle. Elle ne peut ni ne veut affronter l’OTAN, car ce serait affronter
les États-Unis, et enclencher la guerre mondiale dont Trump ne veut pas.
La
raison essentielle pour laquelle la Russie ne voulait pas que l’Ukraine entre
dans l’OTAN est que le port et la base navale de Sébastopol constituent
l’unique moyen d’accès de la Russie à la Méditerranée. Le fait que le Donbass
soit largement peuplé de Russes ayant de la famille en Russie a compté aussi,
mais n’est pas la raison essentielle. Le fait que l’Ukraine soit démocratique
et pas la Russie a peu compté : l’Ukraine est très loin d’avoir été une
démocratie exemplaire et était avant 2022 un pays rongé par la corruption, qui
restait pauvre pour cela (PIB par habitant en 2021 : 4.775 $, chiffre pour la
Pologne, pays voisin : 18.635 $), et que sa population fuyait : entre 1991 et
2021 la population ukrainienne était passée de 52 à 44 millions d’habitants.
Trump
entend passer des accords avec la Russie destinés à en refaire un partenaire à
l’échelle mondiale.
L’armée
russe a commis des crimes : la Russie peut être traitée comme un paria ou comme
un partenaire. Trump pense qu’elle n’a pas à être traitée comme l’Iran des
mollahs. Elle n’a aucun but génocidaire. Elle n’est pas, à la différence de la
Chine communiste ou de la Corée du Nord, soumise à un régime totalitaire. Elle
est sous régime autoritaire, ce qui est très différent. Trump pense qu’elle
peut être un partenaire, pas une puissance amie, non : un partenaire. Avec
lequel il sera nécessaire de maintenir des rapports de force.
Il
sait que le danger majeur pour les années à venir est la Chine communiste. Il
sait que traiter la Russie comme un paria la placera en dépendance croissante
de la Chine : il veut éviter ce résultat, autant que faire se peut. L’Europe
n’a aucun intérêt à ce que la Russie soit en dépendance croissante de la Chine
communiste, et Macron et ses acolytes ne semblent pas vouloir le comprendre.
Macron et ses acolytes sont motivés surtout par la haine de Trump et la haine
les rend aveugles.
Un
partenariat avec la Russie ? Trump sait que les pays démocratiques ne peuvent
pas passer des accords seulement avec des pays impeccablement démocratiques.
Les dirigeants des pays européens le savent aussi même s’ils prennent la pose
de la jeune fille prude dont la vertu a été outragée. Ont-ils rompu avec la
Chine ? Ont-ils rompu avec l’Iran ? Ils ont presque tous désapprouvé l’attaque
américaine sur Fordow, Natanz et Ispahan, pourtant cruciale.
Trump
a une attitude plus lucide, plus claire, et plus déterminée face à la Chine
communiste et à l’Iran des mollahs que la quasi-totalité des pays européens.
Les dirigeants des pays européens aujourd’hui au pouvoir n’ont aucune vision
géopolitique. Trump a une vision géopolitique. Il le doit. Il est président de
la première puissance du monde et doit veiller sur le monde.
Si
rien n’arrête Zelensky et Macron et ses acolytes, l’Ukraine va perdre encore
davantage de territoire et davantage d’êtres humains. Des ultra-nationalistes
ukrainiens pensent que l’Ukraine doit se battre jusqu’au dernier Ukrainien et
mourir, sans avoir plié. C’est une position de fanatiques.
Trump
est rationnel et lucide, et il dispose d’excellents conseillers.
La
seule issue pour l’Ukraine serait que Zelensky et Macron et ses acolytes
appuient la position de Trump et présentent derrière Trump un front uni
demandant à Poutine une négociation sérieuse et immédiate reposant sur la
position de Trump, d’ores et déjà acceptée par Poutine. Ni Zelensky, ni Macron
et ses acolytes, n’emprunteront cette issue.
À
la fin de l’été qui commence, l’Ukraine sera, hélas, davantage détruite, et
elle aura perdu davantage d’hommes et davantage de terrain, mais le discours de
Zelensky et celui de Macron et ses acolytes restera inchangé, je le crains. Les
principales victimes seront les Ukrainiens.
Ceux
qui regardent LCI répéteront que Trump veut la capitulation de l’Ukraine et que
Trump est un être ignoble et un crétin, je sais. Ils ignorent le sens du mot
capitulation et ne savent rien de Trump. Ils ne se préoccupent pas des morts
inutiles et des destructions immenses en Ukraine (ils n’en parlent jamais). Ils
ne parlent jamais non plus des accords de paix envisageables et envisagés. Ils
ne regardent jamais les dimensions planétaires de la géopolitique. Je ne
cherche pas à les convaincre.
Tenter
de convaincre des gens irrationnels et aveugles à la réalité est irrationnel et
vain.
©
Guy Millière pour Dreuz.info,
9-7-2025
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