Gabrielle Cluzel
Caroline Aigle, première femme pilote de chasse, morte en 2007, aurait eu 50 ans en 2024. Un timbre lui a déjà été dédié, tout comme quelques rues à Bordeaux, à Dijon, à Guyancourt… et un rond-point à Montauban. Citons enfin une école maternelle au Chesnay. C’est tout . Et pourtant!
Major de Polytechnique mais
aussi championne de triathlon, cette jeune femme titulaire de près de 1 600
heures de vol projetait d’être spationaute.
Inteligente, volontaire,
audacieuse, ele était accueillie en héroïne à la “fête de la Femme”. “Un
symbole”, “une pionnière”, “un espoir pour toutes les jeunes filles désireuses
d’embrasser une carrière jusque-là exclusivement masculine” sont les mots qui
reviennent le plus souvent dans la presse à son sujet.
C’est oublier cependant que celle qui pouvait en remontrer á ses comparses masculins sur tous les champs de bataille est venue livrer son ultime combat, le plus courageux, sur un terrain féminin, exclusivemet et intimement féminin. Interdit, para nature, aux hommes. Car, comme s avie, sa mort aura été fulgurante et hors norme.
Au début de l’été 2007, on détecte
chez ele un mélanome. Elle est alors enceinte de son deuxième enfant. Les
médecins lui recommandent d’avorter pour mieux la soigner et parce que la grossesse
accélere le processus malin. Toutefois, rappoertera sobrement son époux, “ele ne
pouvait pas arrêter l avie d’un être qu’elle avait porte pendant cinq mois”.
Elle décide donc de porsuivre sa grossesse, sans mettre un instant son
extrordinaire destine en balance avec celui bien précaire du tout petit être qu’elle
porte.
De son bébé, ele dit: “Il a
droit à ses chances comme moi.” Grand prématuré, il naît dix-huit jours avant
la mort de sa maman.
Plus
qu’un emblème féministe, Caroline Aigle est surtout un emblème féminin.
D’aucuns peuvent critiquer son
choix, le trouver fou ou suicidaire. Caroline Aigle, qui a été parfois un Homme
meilleur que les autres sur le terrain professionnel, a choisi résolument d’être
une mère. À fond, comme ele faisait toute chose, jusqu’à la démesure
sacrificielle et absolue. Elle portait bien son nom: una Aigle Royale, capable
de s’élever au-dessus des nuages et de fixer son regard sur le soleil. Ainsi
sont les mères.
Texte: Gabrielle Cluzel, in “Yes Kids”, pages 138 et 139
Wikipédia (français)Wikipédia (português)
Nenhum comentário:
Postar um comentário
Não publicamos comentários de anônimos/desconhecidos.
Por favor, se optar por "Anônimo", escreva o seu nome no final do comentário.
Não use CAIXA ALTA, (Não grite!), isto é, não escreva tudo em maiúsculas, escreva normalmente. Obrigado pela sua participação!
Volte sempre!
Abraços./-