sexta-feira, 8 de setembro de 2017

Immigration, Corée, Budget, Russie… Trump veut briser le Parti Républicain avant 2018

André Archimbaud

Trump sait que l’establishment républicain veut se faire réélire en 2018, tout en empêchant le président de gagner un deuxième mandat en 2020.

Trump veut « sortir les sortants » aux législatives de 2018 et s’appuyer sur une nouvelle génération de politiciens républicains et démocrates qui comprennent son programme populiste…

Le 6 septembre est à marquer d’une pierre blanche : il a non seulement lancé cette consigne aux électeurs lors d’un meeting au Dakota du Nord, mais aussi, lors d’une réunion tenue à la Maison-Blanche avec les leaders parlementaires républicains et démocrates, Trump s’est pour la première fois appuyé sur les démocrates Chuck Schumer et Nancy Pelosi (sur la dette publique). Une claque pour ces leaders républicains incapables (ou peu désireux) de mettre en place son programme législatif.

Aux États-Unis, c’est le Congrès qui tient les cordons de la bourse. Bref, les intérêts privés qui financent les élus : à la surface du marécage, les caciques de toujours peuplent les commissions, véritables machines à financement politique (ils redistribuent ensuite la manne aux bons élèves) ; au fond, les novices, attendent quinze à vingt ans avant d’espérer s’enrichir dans le privé.

Les taux d’opinions favorables du Congrès sont ainsi ridicules (8 %). Bien pires que ceux des médias (environ 20 %). Trump, lui, compte sur une approbation générale de 45 %. Il est soutenu par 80 % des électeurs républicains, conscients que leur parti les a quittés.

Trump a pu survivre à un mois d’août polémique, qui l’a renforcé dans les sondages (Rasmussen), aidé par les excès de violence des manifestants financés par les groupes caritatifs mondialistes. Il attaque septembre sur une série de sujets fédérateurs (ouragans, Corée du Nord) ou centrés sur sa base (immigration, transsexuels aux armées) et surtout élargissant son électorat (infrastructures, baisses d’impôts).

Sans oublier les « bonnes nouvelles » : l’essoufflement de la « collusion russe », sérieusement mise en doute depuis six semaines (The Nation, 8 août), au point que la direction de CNN vient de retirer du dossier son équipe d’investigation (The Daily Caller, 5 septembre). Il faut dire que la piste pakistanaise (affaire Imran Awan, au cœur du piratage du serveur du parti démocrate) contredit un an de propagande…

Reste que cette « collusion russe » a été la cause de la nomination d’un procureur spécial disposant de pouvoirs quasi illimités pour incriminer Trump : Robert Mueller, ami de son successeur au FBI James Comey. Or, Comey est lui-même maintenant en difficulté : il avait rédigé son rapport d’exonération de Hillary Clinton bien avant la fin de l’enquête. Le voilà passible de parjure…

Trump sait que l’establishment républicain veut se faire réélire en 2018, tout en empêchant le président de gagner un deuxième mandat en 2020. D’où sa façon de plonger les élus dans leurs contradictions sur des thèmes populistes, religieux ou identitaires… au moment où les ouragans Harvey et Irma coagulent l’union nationale : car l’on « craint » de Trump un plan dans lequel, capitalisant sur cet effet catastrophe nationale, le président pourrait arracher en un seul coup du Congrès républicain un budget exceptionnel, incluant infrastructure et réformes fiscales, et augmentant le plafond de la dette… et ce, avec l’appui des démocrates dissidents hostiles aux clans Obama, Clinton ou Sanders. Un budget qui tenterait en passant de couper les vivres à un danger mortel : Robert Mueller…
Titre et Texte: André Archimbaud, Boulevard Voltaire, 8-9-2017

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