Olivier Faye
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Discours de Marine Le Pen
(FN), à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), le 6 décembre. Photo: Michel Spingler/AP
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C’est une première pour
l’extrême droite en France. Le Front
national est le grand vainqueur du premier tour des élections
régionales. Avec 30,6 % des voix, selon les premières estimations, le
parti de Marine Le Pen devance, dimanche 6 décembre, au niveau
national Les Républicains (27 %) et le Parti socialiste (22,7 %).
Il parvient même à prendre la première place dans six des treize
nouvelles grandes régions métropolitaines.
« Le peuple s’est
exprimé, et avec lui, la France relève la tête. Ce vote confirme ce que les
précédents scrutins avaient annoncé, le mouvement national est sans conteste le
premier parti de France », s’est réjouie Marine Le Pen lors d’une
courte allocution prononcée depuis Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais).
Le Front national bat son
record des élections départementales, en mars. La formation lepéniste
avait alors obtenu le plus haut score de son histoire lors d’une
élection locale, avec 25,24 % des voix. Il avait déjà emporté les
élections européennes, en 2014, et s’était imposé dans onze villes lors
des municipales la même année.
« Le Front national
est le seul front républicain »
Echaudée par le précédent des
départementales – le FN avait in fine échoué à conquérir le moindre
exécutif à l’issue du second tour –, la présidente du FN n’a néanmoins pas
souhaité faire montre d’un triomphalisme débordant. Elle s’est
contentée d’appeler « tous les électeurs qui se sentent
patriotes » à « confirmer » et « amplifier » ce
résultat. De son côté, Florian Philippot n’a lui pas hésité à le qualifier d’« historique ».
Annoncée au-dessus de
40 % des voix, Mme Le Pen, candidate en Nord-Pas-de-Calais-Picardie,
entend transformer l’essai, dimanche 13 décembre. Pour ce
premier tour, elle devance largement son adversaire du parti Les Républicains,
Xavier Bertrand (24 %), ainsi que le socialiste Pierre de Saintignon
(18 %). Reste pour Mme Le Pen à convertir ce
succès au second tour. « Le Front national est le seul front
républicain », a-t-elle prévenu.
Sa nièce Marion Maréchal-Le
Pen est, elle aussi, en position favorable en vue du second tour, avec
41 % des voix, devant Christian Estrosi (LR, 27 %) et Christophe
Castaner (PS, 16 %). Historique, ce résultat ? « Je
veux, oui », se réjouit un de ses proches.
Les frontistes veulent croire que
les chiffres de la participation, en hausse par rapport à 2010, leur ont
profité. En Nord-Pas-de-Calais-Picardie, le regain d’intérêt pour le scrutin a
même été encore plus important qu’au niveau national.« Peut-être que la
campagne de haine d’une partie de la presse a mobilisé », estime
Steeve Briois, maire d’Hénin-Beaumont.
Sans surprise, le FN connaît
une progression très nette par rapport aux élections régionales de 2010. Le
parti d’extrême droite avait alors enregistré 11,42 % des voix au niveau
national, et ne s’était maintenu au second tour que dans moins d’une région sur
deux.
Numa passagem corrida pelo twitter constato, impressionado, como a imprensa está impregnada de esquerdismo. Dois jornais franceses, um de esquerda, Libération, outro de direita, Le Figaro, titulam como "choque" a vitória, no primeiro turno, da Frente Nacional.
ResponderExcluirNão se apercebem, porque são analfabetos, não pesquisam (e, muito menos, questionam) a diferença entre as duas manchetes; a o Libération, não é surpresa para ninguém. Os tipos do Libé acham que Fidel Castro, por exemplo, é um lindo democrata; os tipos do Figaro, que não acham Fidel Castro um lindo democrata, dão um sentido bem diferente à palavra "choque". Na minha modesta opinião, tiram um inteligente sarro da manchete da esquerda.
Veremos nesta segunda-feira, com mais calma, nas edições impressas.