"L'Enragé". C'est le
titre de la couverture de Valeurs Actuelle consacrée à Manuel Valls. Vous y
trouverez un dossier sur ce premier ministre au bord de la crise de nerfs. Un
édito d'Yves de Kerdrel, directeur de la rédaction.
Big bang électoral
Pour le PS, le crash est certain.
Et les chances de s’en relever, quasi
nulles.À moins que, d’ici à 2017, la droite n’y mette du sien…
Éric Branca
Historique. Le mot est
tellement galvaudé qu’on hésite à l’employer. Mais quand vous aurez lu le
dossier que nous consacrons aux élections départementales de ces deux prochains
dimanches, vous ne douterez plus un instant du cataclysme qui menace le PS.
Jusqu’alors, en effet, celui-ci avait surmonté ses pires défaites – les
présidentielles de 1969 ou de 2002, qui se soldèrent par son élimination au
premier tour, sans parler des législatives de 1993, qui envoyèrent au tapis
plus des trois quarts de ses députés – grâce au dynamisme jamais démenti de ses
réseaux locaux.
Une assurance vie qui,
moins de deux ans après l’humiliante défaite de Lionel Jospin, avait permis aux
socialistes, en 2004, de prendre le contrôle de 20 régions sur 22 ou, en 2011,
à la gauche de conquérir, aux cantonales, 60% des départements… Ces rebonds
spectaculaires avaient une explication et une seule : la concurrence que le FN,
bon troisième, faisait subir à la droite en la privant de voix qui, au deuxième
tour, allaient se perdre dans l’abstention, voire sur les candidats lepénistes
en capacité de se maintenir.
Mais voici que c’est au PS de jouer
les troisièmes rôles. La place
du mort, au scrutin majoritaire ! Car bien plus que des départements
perdus, c’est toute une infrastructure locale, faite de clientélisme, de renvois
d’ascenseurs et d’emplois réservés, qui va faire défaut au parti du président.
Sans parler du nerf de la guerre : l’argent public, qui permet de préparer
l’élection suivante
Éric Branca
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