segunda-feira, 21 de fevereiro de 2011

La droite ironise sur la «mise en scène» médiatique de DSK

RÉACTIONS - Alors que la majorité minimise les interventions du directeur général du FMI au cours du week-end, les positions restent inchangées à gauche.

Dominique Strauss-Kahn, retrato oficial do FMI

A la Une de tous les journaux, omniprésent dans les journaux télévisés… La tournée française de Dominique Strauss-Kahn a visiblement irrité la majorité, qui a dénoncé le «plan médiatique grotesque» du directeur général du FMI. «La visite de ‘DSK' a fait pschitt, juge ainsi Laurent Wauquiez. En gros il est venu pour rien dire et juste pour se montrer. C'est une conception de la politique que moi, je n'aime pas trop», a assuré lundi le secrétaire d'Etat aux Affaires européennes sur Europe 1. «Monsieur DSK est venu en France avec une opération de promotion digne d'une superproduction américaine et au final c'était ‘beaucoup de bruit pour rien'».
Le porte-parole du gouvernement, François Baroin, a quant à lui qualifié de «mise en scène invraisemblable» la prestation télévisée de Dominique Strauss-Kahn, dimanche soir sur France 2, ajoutant : «A l'évidence, il est candidat, alors qu'il le dise!». «Parler à sa femme à travers l'Atlantique sur le thème ‘t'inquiète pas ma chérie, je t'écouterai', vraiment, c'était bizarre», a-t-il assuré. Pour lui, soit DSK «va jusqu'au bout de son mandat, il semble ne plus être dans cet état d'esprit, ce serait mieux pour la France et le G20. Soit il n'y va pas, et alors qu'il lève l'hypothèque et qu'on sorte de cette pièce de théâtre».

De son côté, Jean-François Copé, le secrétaire général de l'UMP, a qualifié le directeur général du FMI d' «arrogant» et «hautain». Selon lui, DSK n'a pas été suffisamment «concret sur les propositions d'avenir». «On est sorti de deux semaines d'un plan médiatique absolument grotesque dans lequel DSK, qui nous préparait tous à de grandes annonces, nous a fait le portrait d'un homme qui effectivement est très, très loin des préoccupations des Français et très loin de la France», a jugé le numéro un de l'UMP.
Eric Besson a livré un point de vue plus personnel sur la prestation de l'ancien ministre socialiste. Estimant que DSK, doté d'un «plan de communication remarquable», avait fait un «grand pas vers la candidature» à la primaire socialiste, le ministre de l'Industrie a assuré qu'«un match Sarkozy/DSK serait une très bonne nouvelle. Ce serait comme un match Barça/Arsenal». Avant d'ajouter : «Si le match a lieu, Nicolas Sarkozy l'emportera».

Une «démonstration d'arrogance» pour Mélenchon
A gauche, les réactions reflètent le clivage entre pro et anti-DSK. Très en verve, Jean-Luc Mélenchon, l'un des plus fervents opposants à la candidature de Dominique-Strauss Kahn, a dénoncé un «cirque médiatique convenu». Il a vu dans l'intervention du directeur général du FMI une «démonstration d'arrogance bureaucratique complète d'un monsieur qui dit qu'il a sauvé la terre entière». «On ausculte le foie des volailles, on prend l'avis de son épouse et voilà de quoi est faite la vie publique (...) Moi, je m'en fous de tout ça !», a lancé sur RTL celui qui brigue la candidature du Front de gauche (PCF-PG) pour la présidentielle.
Les partisans de Martine Aubry ne sont pas en reste. Député socialiste de l'Ardèche, Olivier Dussopt a estimé que «l'élection présidentielle mérite mieux qu'un jeu de cache-cache et des déclarations sibyllines entre deux petites phrases. Elle mérite que l'on apporte une réponse claire aux attentes des Français. Emploi, logement, santé et éducation. Ce sont là les vraies priorités». Interrogé par Le Monde, le porte-parole du PS, Benoît Hamon, s'est montré très critique, assurant que l'interview de DSK «s'inscrit dans une vaste opération de communication pour nous faire comprendre qu'il est disponible sans qu'il ne prenne aucune position, ni ne délivre aucune information nouvelle ou ses intentions en terme de projet». Pour lui, Martine Aubry est la «la meilleure candidate» pour 2012. Plus mesuré, François Hollande a simplement assuré avoir «entendu le directeur général du FMI » et pas un candidat à l'élection présidentielle.
DSK a toutefois réussi à rassurer ses lieutenants. Pierre Moscovici le juge «prêt pour une candidature» en 2012 et Jean-Marie Le Guen estime que «l'évidence DSK s'affirme chaque jour un peu plus». Pour le maire de Grenoble Michel Destot, le directeur général du FMI «a une nouvelle fois fait la preuve de sa stature d'homme d'Etat, à la fois en prise avec les grands déséquilibres mondiaux et les inquiétudes et aspirations de nos concitoyens. Une hauteur de vue qui fait trop souvent défaut au débat politique actuel». Enfin, le député du Finistère Jean-Jacques Urvoas a estimé qu'«en remettant la question sociale au cœur des enjeux mondiaux, Dominique Strauss-Kahn sert une parole de vérité aux dirigeants. Il est déterminé à agir en faveur de ceux qui attendent que le changement vienne enfin !»
Jim Jarrassé, Le Figaro, 21-02-2011

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