En substance, pour le Hamas, le terrorisme est une forme de violence sacrée orientée vers le « sacrifice » des ennemis et des martyrs
Gaïa
Le problème est simple. Le
plan en 20 points pour la paix du président Donald Trump repose sur des
prémisses manifestement fausses. Même aujourd’hui, alors que les violations
commises par le Hamas ne cessent de s’intensifier, les partisans de l’accord refusent
de comprendre les motivations profondes du terrorisme arabe palestinien.
En projetant naïvement leur
propre vision de l’histoire occidentale sur le Moyen-Orient actuel, ces
partisans se sont enfermés dans des schémas explicatifs politiques simplistes.
S’accrochant obstinément à des clichés, ils ignorent systématiquement ce qui se
passe sous leurs yeux.
En dernière analyse, le
terrorisme djihadiste (Hamas, etc.) est une expression du sacrifice religieux.
Pour ces criminels (le terrorisme est toujours un crime codifié), la violence
contre Israël représente l’accomplissement d’obligations « sacrées ».
Pour les terroristes du Hamas,
violence et sacré ne font qu’un. Ils sont logiquement indissociables. Négliger
ou méconnaître ce point condamnerait à l’échec tout soi-disant « Conseil de
paix ».
L’histoire mérite une place de choix. Auparavant, la politique israélienne soutenait le Hamas contre le Fatah. À cette époque, l’orientation politique du Fatah était exprimée de manière très directe par Othman Abu Gharbiya, vice-président du Bureau national et politique (Al-Hayat Al-Jadida) : « Nous devons toujours être prêts à sacrifier notre sang, comme au début… et comme nous continuerons à le sacrifier. Le Fatah est un mouvement de sacrifice sanglant… Notre peuple a donné une chance au monde, et si le monde ne saisit pas cette chance, la violence et le chaos s’abattront. »
Ces mêmes sentiments primitifs
ont rapidement dominé le Hamas, alias le Mouvement de résistance islamique.
Pour le Hamas et ses alliés
djihadistes, les accords diplomatiques sont toujours purement tactiques ou
transactionnels. Pour ces « amoureux de la mort », comme ils se décrivent
eux-mêmes, il n’existe qu’une seule voie possible. En ce qui concerne Israël,
cette voie est celle de la « guerre sainte » et du « sacrifice religieux ».
S’adressant aux forces de
sécurité arabes palestiniennes à Gaza en 2001, Yasser Arafat a déclaré : « Nous
nous battrons pour Allah, nous tuerons et nous serons tués, et c’est un serment
solennel… Notre sang n’est rien comparé à la cause qui nous a réunis… mais nous
nous reverrons bientôt au paradis… ». Pour comprendre cet appel à la
mobilisation, il est essentiel de saisir la dualité du sacrifice. Les
combattants, leur a-t-on dit, « tueront et seront tués… ».
Le message était et reste sans
ambiguïté. La véritable victoire pour les Arabes palestiniens viendra lorsque
les « martyrs » israéliens et arabes subiront une mort qui multipliera leur
force. Mais alors que la mort des « Juifs » sera prétendument définitive et peu
héroïque, celle des Arabes palestiniens ne sera qu’un inconvénient temporaire
sur le chemin de l’immortalité.
Pour tous les djihadistes, et
pas seulement pour le Hamas, c’est à la fois en tuant des Juifs et en étant
tués par des Juifs qu’ils peuvent obtenir la libération de la mort. C’est là le
sens profond du terrorisme islamiste contre Israël, sa raison d’être
fondamentale, sa raison d’être. En substance, la terreur est une forme de
violence sacrée orientée vers le « sacrifice » des ennemis et des martyrs.
Il est assez réjouissant
d’apprendre, grâce à l’histoire pertinente, que c’est en tuant
intentionnellement des Juifs qu’un Arabe palestinien engagé dans le djihad peut
se libérer de la « punition » ultime.
Même si cela relève du
non-sens scientifique, les décideurs politiques israéliens doivent reconnaître
que la « vie éternelle » n’est pas une récompense négligeable.
Mais ce n’est pas tout. Une
fois qu’Israël aura enfin compris que le terrorisme est une activité qui
implique le sacrifice, il sera beaucoup mieux placé pour lutter contre les
crimes terroristes. Sans cette compréhension, les plans de paix caricaturaux en
« 20 points » ne pourront jamais aboutir à des résultats tangibles
significatifs.
À première vue, le plan Trump
se prête à des échecs dus à un manque de réflexion approfondie. De manière plus
ciblée, le terrorisme arabe palestinien devrait être abordé, au moins en
partie, comme un acte sacré de médiation entre les sacrificateurs arabes et
l’obligation religieuse. Grâce à cette nouvelle approche éclairée, Jérusalem
pourrait enfin commencer à élaborer sa stratégie antiterroriste sur des bases
intellectuelles solides.
Il y a plusieurs années,
Yasser Arafat a déclaré : « Le peuple palestinien est prêt à sacrifier
jusqu’au dernier garçon et jusqu’à la dernière fille pour que le drapeau
palestinien flotte au-dessus des murs, des églises et des mosquées de
Jérusalem. » Le président de l’OLP de l’époque ne parlait pas d’un
sacrifice politique. En plaçant la mort personnelle dans le contexte du djihad,
il s’agissait plutôt d’un sacrifice littéral, en chair et en os, dans lequel «
le dernier garçon et la dernière fille [palestiniens] » pourraient découvrir
l’immortalité.
Pour les Palestiniens qui
considèrent le terrorisme comme un sacrifice, il s’agit d’une violence sacrée
qui rapporte doublement. En tuant le Juif méprisé tout en tuant la mort pour
les fidèles islamiques, le terrorisme sacrificiel révèle toujours la fusion
optimale entre religion et politique. Une telle violence remplit également une
fonction intemporelle mais généralement négligée du sacrifice, à savoir apaiser
la violence au sein de la communauté et empêcher les conflits
intracommunautaires d’éclater ou de déborder.
Sans surprise, les violences
perpétrées par le Hamas après la signature de l’accord contre les «
collaborateurs » arabes palestiniens (plusieurs exécutions par le Hamas ont été
diffusées dans les principaux journaux télévisés) sont liées à l’arrêt temporaire
des attentats terroristes contre les Israéliens.
Quelles leçons en matière de
lutte contre le terrorisme peut-on tirer de tout cela ? En résumé, le
terrorisme djihadiste du Hamas est une forme de sacrifice religieux. Cette
criminalité flagrante ne cessera jamais en réponse aux « redéploiements »
israéliens ordonnés par un président américain. Elle ne prendra certainement
pas fin si un État arabe palestinien est déclaré en Judée, en Samarie et à
Gaza. Elle ne prendra fin que lorsque les Juifs, méprisés pour leur religion,
auront quitté chaque centimètre carré de la « Palestine » (une zone qui
comprend l’ensemble de l’État d’Israël) ou lorsque Israël comprendra qu’aucun
programme de paix en « 20 points » clairement défini ne pourra l’emporter sur
l’attrait palpable du « martyre » et du « pouvoir sur la mort ».
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Le professeur Louis René
Beres (titulaire d’un doctorat obtenu à Princeton en 1971) donne de
nombreuses conférences et publie régulièrement des articles sur le terrorisme
et la lutte contre le terrorisme. Ses articles sont souvent publiés dans les
principaux journaux américains, européens et israéliens. Auteur de douze
ouvrages sur les relations internationales, il est professeur émérite de droit
international à l’université Purdue.
Source : Israelnationalnews
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Traduction de Gaïa pour Dreuz.info. 19-10-2025
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