quarta-feira, 9 de julho de 2025

Le jusqu’auboutisme de Zelensky mène l’Ukraine à sa perte


Pendant les douze jours des opérations israéliennes et américaines contre le régime iranien des mollahs, il n’a plus été question de l’Ukraine dans les commentaires internationauxx

Guy Millière

Asuivi la réunion de l’OTAN au cours de laquelle les pays européens ont promis de porter leurs dépenses de défense à 5 pour cent de leur PIB comme Trump l’exigeait, aux fins que l’Europe cesse de se comporter en assistée des États-Unis.

La guerre en Ukraine revient sur le devant de la scène, et, comme il fallait s’y attendre, les discours négatifs sur Donald Trump se font à nouveau omniprésents. Les États-Unis sont accusés d’abandonner l’Ukraine. Trump, lui, est accusé de trahison et d’être un agent de Poutine, vieille rengaine débile, fausse, mais apparemment inusable.

J’ai déjà expliqué ce qui doit l’être, et je dois le faire à nouveau, quitte à me heurter une fois encore à l’incompréhension de ceux qui ne veulent obstinément pas comprendre.

La guerre en Ukraine, ce fait doit être regardé en face, aujourd’hui que toutes les données sont disponibles, n’aurait pas eu lieu si l’Ukraine avait renoncé à entrer dans l’OTAN (Poutine avait dit que la volonté de l’Ukraine d’entrer dans l’OTAN était un casus belli pour la Russie), et lorsque l’attaque russe était devenue imminente, lorsqu’il était flagrant que Joe Biden n’arrêterait pas Poutine, Zelensky aurait pu tenir un discours plus humble, et éviter la guerre.

La guerre en Ukraine aurait pu s’arrêter quelques semaines après son déclenchement, fin mars 2022, lorsqu’un accord entre la Russie et l’Ukraine a pris forme à Istanbul. Les dégâts à l’époque étaient bien moindres. Zelensky a refusé de ratifier cet accord. Et la guerre a continué, jusqu’à ce jour.

L’administration Biden, qui était prête à abandonner l’Ukraine à Poutine (on l’oublie volontiers), a fini par armer l’Ukraine, mais toujours trop peu et trop tard, et a donné à l’Ukraine les moyens de ne pas connaître de débâcle, mais en aucun cas les moyens de repousser l’armée russe.

S’est installée dès lors une guerre d’attrition très coûteuse en matériel et en hommes qui dure depuis plus de trois ans. Jamais l’administration Biden n’a parlé de la possibilité de négocier une fin de la guerre. L’argent dépensé par les États-Unis est allé très largement aux entreprises d’armement américaines qui soutenaient l’administration Biden et de l’argent, des milliards, a disparu au passage. Si Kamala Harris, par malheur, avait été élue, nul dans l’administration Harris ne parlerait de la fin de la guerre.

Trump a dit qu’il voulait mettre fin à la guerre, pendant toute la campagne électorale de 2024, et a dit qu’il le ferait en 24 heures. Il a dit ce qu’il a dit en prenant en compte la réalité concrète du terrain.

Cette réalité concrète était, et est, celle-ci : la Russie occupe vingt pour cent du territoire ukrainien et a eu le temps de fortifier ses positions, ce qui empêche totalement l’Ukraine de reprendre le terrain perdu. L’armée russe continue à avancer lentement mais sûrement et prend entre 300 et 580 kilomètres carrés de terrain chaque mois. Les pertes matérielles et humaines sont immenses et les pertes humaines sont bien plus coûteuses pour l’Ukraine que pour la Russie. La fédération de Russie compte 143 millions d’habitants. L’Ukraine comptait moins de 44 millions d’habitants début 2022, elle en compte environ 30 millions aujourd’hui en raison des morts et du départ de millions d’Ukrainiens vers le reste du monde. Mille morts russes constituent une saignée dans la population russe. Mille morts ukrainiens représentent proportionnellement beaucoup plus pour l’Ukraine. Les pertes matérielles pour l’Ukraine, plus petite que la Russie, se comptent en centaines de milliards de dollars.

Trump entendait passer un accord Ukraine-Russie disant que l’Ukraine n’entrera pas dans l’OTAN et sera un pays neutre, et que l’Ukraine a perdu le territoire conquis par la Russie. L’accord devait contenir une limitation des capacités militaires de l’Ukraine, l’acceptation par l’Ukraine d’être un pays neutre, et la mise en place de troupes de pays non membres de l’OTAN en Ukraine comme forces de garantie d’un accord de paix. Les États-Unis promettaient de reconstruire les infrastructures ukrainiennes en échange de l’implantation d’entreprises américaines exploitant les minerais et les terres rares en Ukraine. Poutine acceptait l’accord proposé par Trump.

Zelensky a refusé l’accord, ce qui a paru inepte, absurde, suicidaire et inhumain à Trump.

Zelensky s’est entendu avec Macron, Starmer, Scholz, puis Merz, et avec Ursula von der Leyen, pour tenir un discours intransigeant, dire que l’Ukraine ne céderait aucun territoire et voulait toujours entrer dans l’OTAN. Ce discours était et reste insensé : l’Ukraine ne peut matériellement pas reprendre les territoires perdus, et n’entrera jamais dans l’OTAN. Zelensky le sait, et voulait et veut simplement continuer une guerre que l’Ukraine ne peut gagner et qui est très destructrice pour l’Ukraine. Macron et ses acolytes ont parlé de troupes d’interposition constituées de soldats de pays membres de l’OTAN, ce qui était et reste tout aussi insensé. Poutine refuse et refusera la présence de troupes d’interposition constituées de soldats de pays membres de l’OTAN, et Macron et ses acolytes le savaient et le savent. Macron et ses acolytes voulaient et veulent que la guerre continue, tout en sachant que l’Ukraine ne peut pas gagner, et que des milliers d’Ukrainiens vont mourir pour rien, ce qui est ignoble.

Des discours ineptes et délirants disant que la Russie menace l’Europe entière ont proliféré et continuent à circuler. Le but de ces discours est de pousser les peuples européens à la peur, et de les inciter à oublier qu’ils sont victimes d’une mauvaise gestion de leurs pays.

L’accord que voulait Trump et que Poutine acceptait n’a toujours pas vu le jour.

Parte superior do formulário

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Trump continue à avoir à assumer une situation pourrie héritée de l’administration Biden, et davantage pourrie encore par l’attitude de Zelensky et par celle de Macron et ses acolytes. Il voudrait se retirer, et placer Zelensky et Macron et ses acolytes face à leur irresponsabilité. S’il le faisait d’un seul coup, l’Ukraine s’effondrerait, car Poutine profite du blocage pour continuer son offensive et gagner davantage de terrain.

Trump se retire dès lors graduellement, pas totalement : il continuera à fournir des armes défensives, mais il se retire néanmoins. Il préférerait que Poutine limite son offensive (d’où parfois des mots de colère de Trump), mais Poutine voudrait en finir vite.

Les États-Unis ne vont plus fournir certains dispositifs militaires et certaines armes : les États-Unis n’ont pas eux-mêmes à voir la guerre se prolonger longtemps et n’ont pas à financer indéfiniment une guerre destructrice que l’Ukraine n’a strictement aucune chance de gagner. Ils n’ont pas à diminuer leurs stocks d’armes et de munitions outre mesure. Ils n’ont surtout pas à financer l’irresponsabilité de Zelensky et de Macron et ses acolytes.

Ils n’ont surtout pas à financer une guerre destructrice, alors que les termes de l’accord proposé par Trump pour mettre fin à la guerre sont toujours là, disponibles, et que Poutine les accepte.

L’Ukraine va recevoir moins de moyens militaires américains, et les Européens ne pourront pas fournir de quoi compenser. Ils n’ont pas les moyens requis. L’Ukraine va vraisemblablement connaître des difficultés croissantes. Elle connaît déjà des difficultés croissantes.

La question qui se pose est : combien de temps Zelensky et Macron et ses acolytes vont-ils encore continuer à délirer ?

Trump n’est ni l’allié ni l’agent de Poutine, non. Il entend mettre fin à une guerre qui détruit peu à peu l’Ukraine sans qu’elle ait l’espoir de gagner, et donner à l’Ukraine la possibilité de se reconstruire avant que les dégâts soient pires encore. Il entend mettre en place une paix durable. Il entend, si la possibilité s’ouvre, reconstruire l’Ukraine, en y gagnant l’exploitation de terres rares et de minerais, bien sûr.

Le jusqu’auboutisme de Zelensky mène l’Ukraine à sa perte et les raisons de ce jusqu’auboutisme devront être expliquées ultérieurement. Corruption ? Ultra-nationalisme ? J’ai considéré Zelensky comme un héros. J’ai changé de point de vue sur lui depuis des mois.

L’attitude de Macron et ses acolytes mène aussi l’Ukraine à sa perte.

Les Ukrainiens n’ont pas voix au chapitre car l’Ukraine est en état d’urgence, et Zelensky s’est donné les pleins pouvoirs. Plus aucun pluralisme n’existe dans le pays. Toutes les voix discordantes ont été éliminées.

L’Ukraine n’a aucun moyen de retrouver ses territoires perdus, non.

L’administration Biden a donné à Poutine tout le temps nécessaire pour fortifier ses positions, oui.

On peut dire que c’est triste et effroyable, c’est néanmoins la réalité. Et c’est l’administration Biden qu’il faut critiquer, pas l’administration Trump.

On peut dire que Poutine est un dictateur et le réprouver. Cela ne change rien à la réalité sur le terrain. Cela ne sauve aucune vie.

On peut dire que les États-Unis devraient donner plus d’armes : ils ne le feront pas, donner des armes pour rien, sinon la destruction de l’Ukraine n’aurait aucun sens, non.

Ils n’entreront pas davantage dans la guerre, car Trump sait que cela conduirait aisément à une guerre mondiale dont il ne veut pas.

L’Ukraine peut vivre sans entrer dans l’OTAN et peut vivre en étant un pays neutre. La Finlande n’est entrée dans l’OTAN que récemment, et elle a été un pays neutre de la fin de la Deuxième Guerre mondiale à 2023. Elle n’est pas un pays misérable (PIB par habitant en 2024 : 52.925 $). Elle est une démocratie. Bien qu’elle n’ait pas été membre de l’OTAN pendant des décennies, ni l’Union soviétique ni la Russie ne l’ont envahie.

La Russie n’entrera pas en guerre avec l’OTAN et n’envahira aucun pays membre de l’OTAN, non. En plus de trois ans de guerre, elle n’a conquis que 20 pour cent de l’Ukraine et elle a perdu des centaines de milliers d’hommes et a dû transformer son économie en économie de guerre. Cela a des conséquences lourdes pour elle. Elle ne peut ni ne veut affronter l’OTAN, car ce serait affronter les États-Unis, et enclencher la guerre mondiale dont Trump ne veut pas.

La raison essentielle pour laquelle la Russie ne voulait pas que l’Ukraine entre dans l’OTAN est que le port et la base navale de Sébastopol constituent l’unique moyen d’accès de la Russie à la Méditerranée. Le fait que le Donbass soit largement peuplé de Russes ayant de la famille en Russie a compté aussi, mais n’est pas la raison essentielle. Le fait que l’Ukraine soit démocratique et pas la Russie a peu compté : l’Ukraine est très loin d’avoir été une démocratie exemplaire et était avant 2022 un pays rongé par la corruption, qui restait pauvre pour cela (PIB par habitant en 2021 : 4.775 $, chiffre pour la Pologne, pays voisin : 18.635 $), et que sa population fuyait : entre 1991 et 2021 la population ukrainienne était passée de 52 à 44 millions d’habitants.

Trump entend passer des accords avec la Russie destinés à en refaire un partenaire à l’échelle mondiale.

L’armée russe a commis des crimes : la Russie peut être traitée comme un paria ou comme un partenaire. Trump pense qu’elle n’a pas à être traitée comme l’Iran des mollahs. Elle n’a aucun but génocidaire. Elle n’est pas, à la différence de la Chine communiste ou de la Corée du Nord, soumise à un régime totalitaire. Elle est sous régime autoritaire, ce qui est très différent. Trump pense qu’elle peut être un partenaire, pas une puissance amie, non : un partenaire. Avec lequel il sera nécessaire de maintenir des rapports de force.

Il sait que le danger majeur pour les années à venir est la Chine communiste. Il sait que traiter la Russie comme un paria la placera en dépendance croissante de la Chine : il veut éviter ce résultat, autant que faire se peut. L’Europe n’a aucun intérêt à ce que la Russie soit en dépendance croissante de la Chine communiste, et Macron et ses acolytes ne semblent pas vouloir le comprendre. Macron et ses acolytes sont motivés surtout par la haine de Trump et la haine les rend aveugles.

Un partenariat avec la Russie ? Trump sait que les pays démocratiques ne peuvent pas passer des accords seulement avec des pays impeccablement démocratiques. Les dirigeants des pays européens le savent aussi même s’ils prennent la pose de la jeune fille prude dont la vertu a été outragée. Ont-ils rompu avec la Chine ? Ont-ils rompu avec l’Iran ? Ils ont presque tous désapprouvé l’attaque américaine sur Fordow, Natanz et Ispahan, pourtant cruciale.

Trump a une attitude plus lucide, plus claire, et plus déterminée face à la Chine communiste et à l’Iran des mollahs que la quasi-totalité des pays européens. Les dirigeants des pays européens aujourd’hui au pouvoir n’ont aucune vision géopolitique. Trump a une vision géopolitique. Il le doit. Il est président de la première puissance du monde et doit veiller sur le monde.

Si rien n’arrête Zelensky et Macron et ses acolytes, l’Ukraine va perdre encore davantage de territoire et davantage d’êtres humains. Des ultra-nationalistes ukrainiens pensent que l’Ukraine doit se battre jusqu’au dernier Ukrainien et mourir, sans avoir plié. C’est une position de fanatiques.

Trump est rationnel et lucide, et il dispose d’excellents conseillers.

La seule issue pour l’Ukraine serait que Zelensky et Macron et ses acolytes appuient la position de Trump et présentent derrière Trump un front uni demandant à Poutine une négociation sérieuse et immédiate reposant sur la position de Trump, d’ores et déjà acceptée par Poutine. Ni Zelensky, ni Macron et ses acolytes, n’emprunteront cette issue.

À la fin de l’été qui commence, l’Ukraine sera, hélas, davantage détruite, et elle aura perdu davantage d’hommes et davantage de terrain, mais le discours de Zelensky et celui de Macron et ses acolytes restera inchangé, je le crains. Les principales victimes seront les Ukrainiens.

Ceux qui regardent LCI répéteront que Trump veut la capitulation de l’Ukraine et que Trump est un être ignoble et un crétin, je sais. Ils ignorent le sens du mot capitulation et ne savent rien de Trump. Ils ne se préoccupent pas des morts inutiles et des destructions immenses en Ukraine (ils n’en parlent jamais). Ils ne parlent jamais non plus des accords de paix envisageables et envisagés. Ils ne regardent jamais les dimensions planétaires de la géopolitique. Je ne cherche pas à les convaincre.

Tenter de convaincre des gens irrationnels et aveugles à la réalité est irrationnel et vain.

© Guy Millière pour Dreuz.info, 9-7-2025

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