Sous de Gaulle, à une époque
où la souveraineté nationale était vivace, où le pouvoir restait aux mains des
politiques, personne n’aurait pu imaginer qu’un chef de l’État s’en remette au
Conseil constitutionnel pour valider ses reformes. Pas question de jouer à
cache-cache derrière une botte de Sages non élus.
Les Français seraient
descendus dans la rue, il aurait procédé tel que notre Constitution le prévoit:
para référendum ou dissolution. C’est ainsi que de Gaulle as mis en oeuvre
l’indépendance de l’Algérie – contre une partie de la droite et de ses soutiens
–, imposé l’élection du Prédident au suffrage universel direct – dont les
notables ne voulaient pas, à commencer par le Conseil constitutionnel et le
Conseil d’État – et mis fin à mai 68.
Et c’est ainsi qu’il a quitté
le pouvoir après avoir perdu le référendum de 1969. En période de crise ou de
défiance généralisée, une seule issue: le retour aux urnes et l’arbitrage des
Français.
Aujourd’hui, dans un
univers où l’esprit est invoqué pour bafouer la règle, où les injonctions d’une Commission non élue
s’imposent à la majorité, où l’État de droit fait plier la
démocracie, on s’est habitué au sacro-saint couperet des juges. Ce sont eux qui
font – et surtout défont nos politiques.
Sur le Vieux Continent, la
Cour de justice et la Cour européenne des droits de l’homme punissent les
peuples comme un père sévère corrige ses enfants. Pour preuve, la France a été
récemment condamnée parce qu’elle refusait de rapatrier les familles de
djihadistes partis faire la guerre en Syrie aux côtés de Daech.
Alors que la sécurité nationale releve de la compétence exclusive des États – depuis la nuit des temps comme dans l’article 4 du traité sur l’Union européenne – ele est ratiboisée parquelques robes noires pour mieux proteger nos ennemis.
Ce qui ravit d’ailleurs une
partie des elites, plus à cheval sur le respsect tatillon des obligations
européennes que sur la protection des citoyens français, et qui se fiche comme
d’une guigne de la vox populi.
C’est la même bascule
idéologique qui prévaut à Paris. Le Conseil constitutionnel homologue une
reforme des retraites qu’une écrasante majorité désapprouve, quitte à inventer
des pretextes à l’infini en se drapant dans l’hermine du Droit. D’arbitres en
arrière-plan, les juges sont devenus l’instance de contrôle terminale et de
décision finale.
Jusqu’ici, on avait toujours
supçonné les légistes de faire ce que les gouvernments exigeaient d’eux. Avec l’avènement de l’Europe, le schéma s’est
renversé: les juges se sont assis dans le fauteuil du souverain. Alors même qu’ils
ne répondent pas de leurs actes – et de leurs jugements – devant le peuple.
Dans la Grèce antique, Thucydide
disait qu’une “Constitution est appelée démocatie parce que le pouvoir est
entre les mains non d’une minorité, mais du plus grand nombre”.
En Europe, une infime minorité
fait la loi. Et tant pis pour la majorité, cette somme de Monsieur Tout-le-Monde
qui ne comprend rien et pense si mal.
Texte: Ghislain Benhessa
et Guillaume Bigot, in “On marche sur la tête!”, pages 52, 53 et 54
Copie: JP, 23-2-2025
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