Après Depardieu, Brigitte
Bardot, qui a menacé vendredi de demander la nationalité russe si les autorités
françaises décidaient d'euthanasier deux éléphantes malades à Lyon, dit son
"ras-le-bol" de la France et annonce qu'elle rendra bientôt visite à
Vladimir Poutine, dans un entretien publié samedi dans les quotidiens du groupe
Nice-Matin.
"Je suis très sérieuse.
J'en ai plein le c... Ras-le-bol ! Je ne supporte plus ce pays. Depuis Sarkozy
et ses promesses non tenues, personne ne répond à mes requêtes. Ça me met dans
une douleur et une rage folle de voir cette impuissance. Je ne demande rien
d'extraordinaire: une RE-PON-SE pour sauver ces animaux !", déclare
l'ancienne actrice et chanteuse, âgée de 78 ans.
"L'éléphant est
intelligent, courageux... C'est mon animal préféré au monde. Si on euthanasie
Baby et Népal, il va y avoir un drame. Je suis capable de tout !",
ajoute-t-elle, déplorant que sa fondation de défense des animaux ne puisse pas
faire de contre-expertise des deux éléphantes suspectées de tuberculose par la
préfecture du Rhône.
"J'ai adressé une lettre
par porteur à (François, ndlr) Hollande avant-hier (mercredi, ndlr), avec toute
la documentation pour expliquer comment la fondation prendrait en charge leur
mise en quarantaine, les soins et leur sauvetage. Pas de réponse",
regrette Bardot, expliquant avoir choisi la Russie "par rapport à Poutine".
"Je lui trouve beaucoup
d'humanité. A chaque fois que je lui demande quelque chose, en principe il me
l'accorde. Il a fait plus pour la protection animale que tous nos présidents
successifs. Et puis là-bas, ils n'ont pas l'Aïd-el-Kébir...", souligne la
résidente de Saint-Tropez (Var), qui "programme un voyage en Russie pour
voir Poutine".
Le sort des deux éléphantes du
cirque Pinder suscite une levée de boucliers des défenseurs de la cause animale
depuis la mi-décembre. La Fondation Brigitte Bardot avait demandé à la préfecture
d'ordonner la "saisie" des deux pachydermes pour les lui confier au
lieu de les euthanasier. Un pourvoi vient d'être déposé au Conseil d'Etat par
les avocats du cirque pour demander la suspension de l'euthanasie.
Cette annonce de Brigitte
Bardot, star mondiale du cinéma et de la chanson dans les années 50 et 60,
intervient en pleine polémique sur l'exil fiscal de l'acteur Gérard Depardieu,
qui vient d'obtenir la citoyenneté russe du président Vladimir Poutine.
Brigitte Bardot emboîte donc
le pas à l'acteur, qu'elle n'a jamais rencontré selon sa Fondation, mais
qu'elle a vivement soutenu.
"Je soutiens Gérard
Depardieu, victime d'un acharnement extrêmement injuste, bien qu'il soit un
amateur de corridas, ce qui ne l'empêche pas d'être un acteur
exceptionnel", avait-t-elle déclaré à la mi-décembre.
Le hashtag (mot-clé)
#JeDemandeLaNationalitéRusse est rapidement arrivé en tête des sujets les plus
commentés vendredi après-midi sur Twitter.
"Bravo et chapeau Mme
Bardot", a réagi Gilbert Edelstein, le propriétaire des pachydermes et
directeur du cirque Pinder. "C'est elle qui va les sauver", a-t-il
affirmé à l'AFP. "Si elle sauve mes éléphantes, je veux la rencontrer et
la réconcilier avec les vrais cirques, avec les gens qui aiment les
animaux".
Des ministres français ont
ironisé sur l'annonce de Brigitte Bardot. "Elle pourra demander Gérard Depardieu
en mariage, ce sera formidable!", a lancé le ministre délégué à la
Consommation Benoît Hamon.
L'eurodéputé écologiste Daniel
Cohn-Bendit a traité Gérard Depardieu et Brigitte Bardot de "crétins
finis". "S'ils ont envie de dormir tous avec Poutine, qu'ils se
mettent dans son lit et puis l'affaire est réglée", a-t-il déclaré à
BFMTV.
Des bébés phoques aux
éléphants
Brigitte Bardot, 78 ans, qui a
tiré un trait sur son passé de sex-symbol et de star du grand écran en 1973
pour défendre la cause animale, notamment les bébés phoques, n'en est pas à sa
première démonstration d'amitié à l'égard de la Russie.
Elle avait remercié en
décembre 2011 Vladimir Poutine, son "Premier ministre préféré",
d'avoir interdit le commerce des peaux de phoques du Groenland, réagissant à
une décision prise par la Russie, le Bélarus et le Kazakhstan.
Le président russe Vladimir
Poutine met régulièrement en avant son engagement pour des espèces protégées,
en s'affichant dans la taïga au côté d'un tigre de Sibérie ou dans l'Arctique
avec un ours blanc.
Cependant, ses expéditions
suscitent régulièrement la controverse. En 2011, alors qu'il s'était mis à
genoux à quelques mètres d'un léopard des neiges, l'antenne russe du Fonds
mondial pour la nature (WWF) avait affirmé que l'animal avait été capturé dans
une région voisine et amené en hélicoptère spécialement pour lui être montré.
Quant aux animaux, ils ne sont
pas toujours traités avec égards en Russie.
A Moscou et dans d'autres
villes russes, un mouvement de chasseurs de chiens ("doghunters"),
qui s'en prennent aux nombreux chiens errants du pays avec des appâts
empoisonnés voire à l'arme à feu, ne cesse de s'amplifier.
La Russie ne représente
néanmoins que 3,2% de la production mondiale de fourrure de visons et renards,
l'Europe 60% et la Chine 24%, selon l'association fourrure Torture.
Indignée par le sort des
éléphantes de Lyon, la Fondation Brigitte Bardot avait demandé en décembre au
préfet du Rhône d'ordonner la "saisie" des deux pachydermes pour les
lui confier au lieu de les euthanasier.
Un pourvoi vient d'être déposé
au Conseil d'Etat par les avocats du cirque Pinder pour demander la suspension
de l'euthanasie, décidée par la préfecture, selon laquelle les deux pachydermes
sont atteints de tuberculose.
AFP/Le
Point, le 05/01/2013 à 12:35![]() |
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