“La guerre d'Algérie n'est pas finie. Elle se poursuit de façon discrète
sur le territoire français. Mais le plus préoccupant, c'est que ce conflit
larvé se déroule avec la complicité ou le silence embarrassé de nos élites
hexagonales.
Les dirigeants français font tout pour éviter de poser les questions qui
fâchent, qu'il s'agisse de notre politique arabe en ruines, ou des contours
d'une nouvelle société musulmane transférée en quelques décennies sur le sol
français avec ses millions de croyants (et d'athées).
Les adeptes de la déconstruction ont voulu présenter la présenter comme
un fantasme, ignorant ou refusant de penser que l'Islam, au sens de
civilisation, est un tout culturel, social, politique et religieux qui va
façonner une partie du destin français dans les prochaines années. Or, la
donne a changé en 2001 avec l'irruption du djihadisme terroriste en Occident. Il a bien fallu cette fois ouvrir les yeux,
ce qui n'empêche pas le déni français de perdurer.
Ce sont les secrets qui entourent notre relation avec le monde arabe que
dévoile Pierre Vermeren, l'un des meilleurs historiens actuels de l'Afrique du
Nord.”
“Rares sont les ouvrages qui abordent la question de l’Islam em France
sous l’angle des relations avec le monde árabe, notamment les États du Maghreb.
Tel est le principal mérite de l’historien Pierre Vermeren qui dans Déni
Français livre une somme extrêmement documentée sur les liens inextricables
qui unissent les deux rives de la Méditerranée par-delá la guerre d’Algérie,
traumatisme mémoriel jamais digéré para la France et qui reste l’objet d’um déni
dont les conséquences sont lourdes.
Em effet, à force de vouloir enfouir les blessures non cicatrisées de la
guerre d’Algérie, on s’est mentalement éloigné de la rive sud de la
Méditerranée au point de ne plus comprendre l’évolution politique du Maghreb et
de se retrouver supris para la vague des “printemps árabes” em 2011.
Idem em ce qui concerne la Syrie où l’auteur critique, à juste titre, le
fiasco de la dilpomatie française – droite et gauche confondues.
Enfin, le déni est patente concernant la dimension religieuse des faits
et gestes du monde arabo-musulman, qu’il s’agisse de la guerre d’Algérie – où le
djihad était le soubassement religieux de la revolte contre la France – ou du
terrorisme de Daech dont la dimension religieuse a solvente été occultée au
profit d’explications psychologisantes sur le profil des “déséquilibrés”.
“La belle, riche et naïve Europe a quelque chose de la mythique Agapia,
havre de paix et amour où le mal n’existe pas parce que tout simplement il est
nié” conclut Pierre Vermeren em citant Boualem Sansal, l’um des rares qui soit
lucide sur la nature du péril islamiste. Il faut du courage
pour tenir de tels propos et Pierre Vermeren n’en manque pas. Son ouvrage fera
date.
Benoît
Dumoulin, L’Incorrect, nº 27, Janvier 2020
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