Jean-Patrick Grumberg
Les journalistes ont le cerveau bloqué sur
1934 : tout dirigeant politique qui défend ses citoyens avant tout, rejette le
multiculturel et l’immigration illimitée est un fasciste. Pour eux, les seuls
« conservateurs » sont les Ayatollahs d’Iran !
Qui est cette femme ?
Meloni, qui siège à la Chambre
des députés italienne depuis 2006, est une vraie conservatrice comme vous n’en
n’avez pas en France, le mot conservateur étant un gros mot dans la bouche des
médias si vous n’êtes pas un dictateur iranien.
Mère de famille de 45 ans et
originaire de Rome, Meloni est profondément conservatrice et sainement et
ouvertement contre les excès des militants LGBT. Elle conteste les unions entre
personnes de même sexe, qui ont été légalisées en Italie en 2016. Elle a
également qualifié l’avortement de « tragédie ».
En fait, Giorgia Meloni a de
quoi être détestée de beaucoup de monde.
·
Les journalistes pour commencer, qui décident
qui vous devez aimer et qui vous devez détester – et ça marche à merveille,
d’autant mieux que les gens, se croyant à l’abri de leur lavage de cerveau,
sont d’autant plus faciles à influencer,
·
Ceux qui se croient patriotes et soutiennent la
guerre de Poutine, parce qu’elle est pro-Ukraine,
·
Les fachos parce qu’elle aime Israël,
·
Les nostalgiques de la puissance perdue de la
France parce qu’elle est atlantiste,
·
Les anti-américains primaires parce qu’elle
soutient l’OTAN.
Après la Suède, “l’extrême-droite” remporte une grande victoire en Italie. Cela signifie que si ces deux ballons d’essai sont couronnés de succès en matière d’immigration musulmane, c’est toute l’Europe qui va tousser.
Les premiers résultats de
l’élection surprise de dimanche indiquent qu’une coalition de droite, dirigée
par le parti dit d’extrême droite Fratelli d’Italia, a remporté la
majorité des voix.
L’alliance :
·
du parti Fratelli d’Italia de Giorgia Meloni,
·
du parti d’extrême droite Lega de
Matteo Salvini et
·
de Forza Italia, le parti de centre-droit mou de
Silvio Berlusconi.
Fratelli d’Italia (ou Frères
d’Italie) a remporté 26,2 % des voix, ce qui oblige les médias à répéter vingt
fois les mots « extrême-droite » par article. Il arrive loin devant
ses partenaires de coalition, la Lega et Forza Italia, qui ont obtenu environ 9
% et 8 % des voix respectivement.
Le taux de participation a été
plus faible qu’en 2018, avec 64 % contre 74 % en 2018, quand Fratelli d’Italia
n’avait obtenu que 4,5 % des voix !
« Peuple fier »
Le succès fulgurant de
Fratelli d’Italia signifie que Giorgia Meloni est devenue Premier ministre, et
la première femme à la tête du pays.
Lors de l’annonce des
résultats, Giorgia Meloni a déclaré que son parti « gouvernerait pour tout
le monde » et ne « trahirait pas » la confiance du pays. Elle a
également parlé de la nécessité d’unir l’Italie et de rendre son peuple fier.
« Peuple fier »,
c’est ce que Donald Trump martelait pendant sa campagne de 2016, et ce sont des
mots qui restent en travers de la gorge des salles de rédaction : la gauche est
nihiliste, et selon sa façon de voir le monde, l’homme blanc occidental doit se
sentir coupable. Coupable du mal qu’il fait aux minorités, aux défavorisés, à
la planète, aux LGB, donc à l’humanité tout entière, et il ne doit certainement
pas être fier.
Pour les trotskystes, les
socialistes, soit la quasi-totalité de la presse, fier = suprématie ; fier =
esprit colonisateur ; fier = racisme.
Eurosceptique et eurosciatique
Les semaines et les mois à
venir détermineront « quelle Meloni » gouvernera. Elle a exprimé sa
volonté de remettre en question les règles de l’UE, mais le fera-t-elle alors
que l’Italie, à l’instar de la Hongrie, n’a pas la force économique de résister
seule sur le marché mondial ?
La présidente de la Commission
européenne, Ursula von der Leyen, a fait un caca nerveux en apprenant les
résultats. Deux en deux semaines, c’est trop. Elle n’a pas encore commenté la
seconde victoire d’une faction de droite en Europe, deux semaines seulement
après les élections suédoises, mais elle a déjà menacé.
Elle a lancé un coup de
semonce, et mis en garde l’Italie de ne pas la défier.
Lors d’une visite à
l’université de Princeton, von der Leyen a déclaré que si les relations
prenaient une « direction difficile », l’UE disposait
d' »outils » pour faire face à de telles crises. Cela veut dire que
l’Italie peut voir son financement européen réduit, comme elle l’a fait pour la
Hongrie, si elle désobéissait et enfreignait les traités européens.
Jusqu’où Meloni fera-t-elle passer l’Italie à droite ?
Les analystes notent que
Meloni a également cultivé une relation étroite avec le Premier ministre
sortant Mario Draghi, qui a démissionné en juillet après avoir échoué à unir
une coalition autour de lui.
« Nous avons affaire à
une coalition de droite, mais nous devons comprendre quel type de coalition de
droite », a déclaré lundi à CNBC Francesco Galietti, directeur
général et cofondateur du cabinet de conseil en risque politique Policy Sonar.
« Meloni est assez
charmeuse et tout le monde croit avoir une relation spéciale avec elle, mais en
réalité nous savons aussi que Meloni est assez proche de Mario Draghi, et son
ascension au pouvoir est un exercice d’équilibre. Elle n’a pas abandonné ses anciens
compagnons de route, et elle parle à Mario Draghi. La question finira donc par
se poser : qui est la vraie Meloni ? »
Eurosconscience
Fratelli d’Italia a
connu une montée fulgurante en popularité depuis sa fondation en 2012 : les
Italiens, comme tous les Européens, sont préoccupés par l’immigration
musulmane, l’économie européenne socialiste, l’emploi et le niveau de vie (en
cas de doute, regardez où en est l’économie libérale du voisin suisse), et le
parti s’est engagé à relever tous ces défis. On peut douter de sa capacité à y
parvenir : Meloni n’a pas d’expérience, et sauf à se révéler être une nouvelle
génie politique comme le fut Margaret Tatcher, la tâche sera dure, ne nous
mentons pas.
Fratelli d’Italia et la Lega
sont tous deux des partis souverainistes et eurosceptiques. Ils ont préconisé
la sortie de l’euro, puis sont revenus en arrière – comme Le Pen.
Fratelli d’Italia, pour sa
part, a une idée très saine de l’UE.
Elle veut une Union européenne
allégée, avec moins de bureaucratie et de bureaucrates, et elle défend la
primauté du droit italien dans les questions nationales.
Meloni a besoin de l’UE
Meloni a déclaré qu’elle
chercherait à renégocier les fonds de relance Covid de l’Italie auprès de l’UE
(environ 200 milliards d’euros, soit 193 milliards de dollars, en prêts et
subventions), compte tenu de l’inflation galopante et de la flambée des
factures d’énergie dans le sillage de la guerre déclenchée par la Russie.
Ettore Greco, vice-président
exécutif de l’Istituto Affari Internazionali, confirme que Mme Meloni a
adouci sa rhétorique anti-UE, mais il se demande si elle sera capable d’établir
un bon rapport avec ses homologues européens.
« Pendant de
nombreuses années, elle a fait campagne sur une plateforme très critique à
l’égard de l’UE, allant même jusqu’à plaider pour la sortie de l’Italie de
l’euro de temps à autre, mais elle a maintenant changé de position, reflétant
dans un sens ce fort soutien généralisé pour l’Italie dans l’UE », a-t-il
déclaré lundi.
« Le problème qu’elle
risque d’avoir, c’est qu’elle devra trouver un moyen d’établir une relation de
travail efficace avec l’UE sur de nombreux domaines difficiles, comme la
politique économique, parce que sa coalition et son parti ont toujours été en
faveur de règles différentes, en particulier les règles budgétaires, et cela
peut causer des frictions, surtout si la situation économique se
détériore. »
Politique étrangère : les divisions internes
Fratelli d’Italia est
souverainiste : pro-Kyev, pro-sanctions contre la Russie, anti-Poutine, elle
défend le respect d’un pays souverain contre une invasion militaire.
Elle diffère de ses
partenaires de coalition sur la question de l’Ukraine. Alors que Berlusconi et
Salvini ont tous deux déclaré qu’ils aimeraient revoir les sanctions contre la
Russie en raison de leur impact sur l’économie italienne, Meloni a été ferme
dans son soutien à la défense de l’Ukraine.
A l’inverse, Lega et Forza
Italia sont ambivalents quant à la punition de Moscou.
Et Berlusconi, de Forza
Italia, est allé la semaine dernière jusqu’à applaudir la guerre et féliciter
le président russe de son invasion de l’Ukraine, affirmant, parce qu’il ne
croit pas au concept nationaliste, que Poutine l’avait fait pour installer des
« personnes décentes » à Kiev – et qu’il en a le droit.
Meloni, contrairement à la propagande, n’est pas anti-LGBT
Au cours d’un meeting de
campagne, un militant LGBT en colère, Marco Marras, est monté sur la scène à
Cagliari.
Au lieu de courir se mettre à
l’abri, Meloni a affronté l’activiste, avec calme et respect. Ellui lui a
parlé, et l’a aidé à comprendre que nombre des idées préconçues qu’il avait sur
elle et ses politiques n’étaient pas fondées sur la réalité mais créées par les
médias et la gauche, qui militent main dans la main pour tromper les gens.
L’interaction entre Meloni et
Marras ne s’est pas arrêtée à cet incident.
Marras s’est exprimé sur les
médias sociaux peu après et a remercié Meloni pour la façon dont elle l’a
traité avec respect, et pour avoir pris le temps de lui parler. Il a également
remercié la police d’avoir été bonne avec lui « parce qu’ils ont compris
quel genre de personne je suis, un garçon qui voulait juste exprimer son
opinion. Je remercie tout le monde », a déclaré l’activiste qui a
interrompu la campagne de Meloni.
Et Meloni lui a répondu sur
Facebook.
Elle a partagé l’histoire
touchante de l’absence de son père et a écrit :
« Marco, tu as été
très courageux et, comme je l’ai dit hier, j’ai beaucoup de respect pour tous
ceux qui ont le courage de défendre leurs convictions.
Je pense aussi que nous
sommes tous pareils et tous frères, et je crois que chacun a le droit d’aimer
qui il veut et que l’État ne doit pas se mêler de leurs affaires.
Aujourd’hui, il existe des
unions civiles et, en Italie, on peut s’engager officiellement avec qui on veut
en toute sécurité ; je ne proposerais pas de supprimer ce droit.
Meloni est ensuite entrée dans
le détail, expliquant sa position sur les adoptions homosexuelles et racontant
sa propre expérience familiale.
Je ne suis pas d’accord
avec l’adoption, comme vous le savez, mais pas parce que je considère que votre
sentiment est inférieur à celui d’un homme et d’une femme. Je considère juste,
pour être clair, que l’État italien ne doit pas permettre l’adoption par des
célibataires, et je ne pense pas que vous me direz que je suis
« célibophobe », car je ne suis pas homophobe.
Je considère qu’un enfant a
le droit de grandir avec un père et une mère. J’ai été élevée dans une famille
monoparentale. Je ne peux pas dire que j’ai été malheureuse mais est-ce qu’un
père m’a manqué ? Oui, je ne peux pas le nier. Si je le dis, est-ce que
j’enlève quelque chose à l’amour inconditionnel de ma mère ? Non.
Nous pouvons être en désaccord
sur ce point, vous et moi, mais cela ne signifie pas que je doive vous haïr, ou
que vous deviez me haïr. Je respecte et j’essaie de comprendre ton point de vue
; j’espère que, tôt ou tard, tu seras capable d’en faire autant. Et j’espère
qu’un jour vous aurez envie d’en parler calmement, sans caméras et sans
sensationnalisme. Je vous souhaite bonne chance et gardez votre courage.
Défenseur de la famille, le dernier rempart contre le wokisme
Voici ce que Meloni déclare
sur la famille, et qui a plongé les gauchistes dans la panique.
Democrats are scared to death of Giorgia Melonipic.twitter.com/665DrPzBLt
— Citizen Free Press (@CitizenFreePres) September 26, 2022
Le commentateur politique de Fox news, Piers Morgan, a reproché aux grands médias de qualifier l’élue italienne, fiscalement conservatrice, d' « extrême droite »
« Les gens du monde
entier en ont marre de la gauche ultra-woke«
« Ce que je trouve
fascinant, c’est la façon dont tout ce changement est catégorisé comme un
changement vers l’extrême droite. Alors que si vous regardez cette femme,
Giorgia Meloni, qui est devenue la première femme Premier ministre d’Italie, je
ne la classerais pas du tout dans la catégorie de l’extrême droite, je la
qualifierais de conservatrice fiscale, en fait, à la limite de la modération.
Je pense donc qu’il s’agit
d’une tendance classique de la gauche à diaboliser à outrance toute personne
conservatrice, à la cataloguer immédiatement comme étant d’extrême droite et à
en faire une sorte de stigmate pour la battre. La raison pour laquelle elle a
gagné, et la raison pour laquelle vous voyez beaucoup de ce mouvement en
Scandinavie et dans d’autres parties de l’Europe, est que je pense que les gens
en ont assez de ce qu’ils perçoivent comme un programme de gauche très
ultra-woke, qui ne répond pas à leurs véritables préoccupations, et en
particulier, que ce soit en Suède, en Italie ou dans d’autres pays d’Europe,
sur la question de l’immigration illégale.
Et je pense que c’est la
seule question que l’on peut retrouver dans tous ces pays qui se sont déplacés
vers la droite. Les habitants de ces pays sont convaincus que leurs
gouvernements ne se sont pas attaqués à ce qu’ils considèrent comme un problème
très grave.
Conclusion
Mme Von der Leyen s’était
immiscée dans la campagne électorale en menaçant les Italiens que l’Europe
avait « les outils » pour réagir si l’Italie prenait une
« direction difficile », autrement dit, s’ils votaient pour Méloni.
Aucun homme politique de
droite n’aurait pu ainsi violer la souveraineté avec une élection étrangère
sans soulever des haut-le-cœur dans la presse mondiale. Elle, elle a le droit
car nous ne vivons pas dans l’égalité des droits.
Von der Leyen a menacé les
Italiens de les punir s’ils votaient mal. Ils lui ont donné une leçon
d’humilité. Qu’elle n’entendra pas.
Titre et Texte: Jean-Patrick
Grumberg, Dreuz-info,
27-9-2022
O «jornalismo» mais medíocre do mundo
G. Meloni : Ursula von der Leyen contre l’Italie ? - JT du lundi 26 septembre 2022
[L’édito de Valérie Toranian] Voile : révolution en Iran, soumission en France
Os irmãos da extrema-direita
Direita vence na Itália e Giorgia Meloni vai comandar o país
Moleskine (25 de setembro de 2022)
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