sexta-feira, 23 de setembro de 2022

Iran : quand les féministes occidentales cesseront-elles d’être hypocrites ?

Yves Mamou

Qu’est ce qui empêche les féministes occidentales de soutenir les femmes iraniennes en révolte – une fois de plus – contre la police des mœurs islamique et le port obligatoire du hijab ? Il faut le savoir : non seulement, les femmes iraniennes ont l’obligation de porter le voile sans laisser dépasser une mèche de cheveux, mais il leur est interdit de danser en public, de faire du vélo, de se promener en compagnie d’un garçon sans parler de toutes les autres d’activité sociales ou la mise en valeur du corps féminin peut susciter le regard des hommes.

Cet authentique attentat aux libertés des femmes devrait soulever la colère des féministes du monde occidental, de Brest à Vladivostok en passant par New York et San Francisco si la chose était possible.

Eh bien non, rien !

Trois raisons peuvent expliquer ce silence : la peur, le souci de préserver la bonne image que l’on a de soi-même et la complicité politique.

La Peur. La peur des musulmans est réelle. Ils sont là, et n’hésitent pas à s’en prendre à quiconque attente à leurs règles, à leur croyance, à leur religion. En France, les islamistes n’en sont pas encore à obliger les non-musulmanes à se voiler. Mais s’ils ne le font pas, c’est par stratégie. Ils veulent d’abord voiler les musulmanes qui vivent en France, puis passer ensuite à la seconde étape, voiler toutes les femmes.

En attendant de voiler les non-musulmanes, ils attentent à la liberté d’opinion de tous. Rappelons-nous comment la jeune Mila, en janvier 2020,a été littéralement mise en pièces sur les réseaux sociaux par des hordes d’élèves musulmans qui hurlaient au blasphème ! La violence qui s’est installée contre elle la prive encore aujourd’hui de sortir seule, sans protection rapprochée. Mila c’est notre Salman Rushdie.  

Les féministes sont elles venues au secours de Mila ? Pas du tout, elles l’ont abandonné ce qui revient à faire cause commune avec les islamistes.

La bonne image que l’on a de soi. Outre la peur physique,  le silence des féministes est motivé aussi par la crainte d’attenter à la bonne image qu’elles ont d’elles-mêmes.  Ce narcissisme qui structure aujourd’hui la politique est en quelque sorte une victoire islamiste. Les mollahs iraniens peuvent se vanter d’avoir réussi un exploit idéologique sans précédent, celui d’avoir imposé aux pays occidentaux l’idée que la crainte ou la détestation de l’islam – craintes et/ou détestations qui n’ont rien d’illégitime tant l’islam est une religion obscurantiste et liberticide– est une forme de racisme.

Le concept d’islamophobie est la parfaite synthèse de cette opération idéologique : celui qui déteste ou craint l’islam serait un raciste et un antisémite. Coup double !

Les organisations de gauche, les médias et tous les progressistes du monde entier ont gobé l’idée que critiquer l’islam est aussi grave qu’attaquer un juif. Alors, les féministes occidentales ont décidé qu’elles ne prendraient pas le risque d’attenter à la bonne image qu’elles ont d’elles même en attaquant l’islamisme iranien.  La perversion de cette idée est que quand les musulmans attaquent des juifs, des femmes, des non musulmans en général, les occidentaux en général et les progressistes en particulier, se taisent. Ils ont peur de passer pour racistes en dénonçant certains comportements liés à une appartenance religieuse.

Cette idée qu’il ne faut pas attenter à la bonne image que l’on a de soi est très présente dans les médias qui sont peuplés en majorité de progressistes et de féministes. Les journalistes n’osent pas signaler qu’un musulman agissant seul ou en bande, s’est livré à un délit en tant que musulman. Les refus d’obtempérer à un ordre de la police, les attaques de supporters anglais pendant un match de foot, les attaques de commissariats la nuit, attaques de policiers et de pompiers dans les cités, assassinats de juifs… sont signalés en tant que délits, mais les médias taisent l’identité du délinquant chaque fois que cette identité menace de dévoiler son appartenance au monde arabe et/ou à l’islam. Il ne faut pas apparaitre comme « stigmatisant » une communauté. Ainsi, chaque fois qu’un juif est assassiné par un musulmans, les médias éteignent littéralement l’information en rangeant l’agression dans la case « fait divers commis par un perturbé mental »…

Alliance politique entre féministes et islamistes. Outre la peur des musulmans, outre la crainte d’attenter à la bonne image de soi, il y a une troisième raison qui fait que les féministes ne dénoncent pas l’islam rétrograde qui sévit en Iran. Cette raison est qu’en Occident, islamistes et féministes ont noué une alliance politique. Au nom de l‘intersectionnalité des luttes, féminisme et Islamisme se tiennent les coudes au nom de leur identité commune de victimes.

L’intersectionnalité des luttes c’est cette innovation conceptuelle qui vise à associer ensemble toutes les « victimes » de discriminations. Les musulmans victimes d’islamophobie et les féministes victimes … (de quoi d’ailleurs seraient elles victimes, on ne le voit pas très bien), sont associés ensemble. Même si les uns et les autres ne sont victimes de rien, ils ont un « statut » de victime. Les musulmans comme les féministes sont DES victimes ontologiques autoproclamées, des victimes par essence, des victimes qu’il serait raciste et féminicide de mettre en cause dans leur identité de victime en rappelant cette évidence toute simple que les « opprimés » peuvent aussi, dans certaines situations se retrouver en position d’oppresseurs.

Mais dans le monde du progressisme, la rationalité n’a pas cours. Les victimes demeurent des victimes toutes leur vie. D’ailleurs, quand les féministes vont en Iran, elles ne voient aucun problème à porter le voile : par respect de la culture iranienne disent-elles.

Cette forme d’hypocrisie qui consiste à refuser de considérer comme une oppression l’obligation faite à une petite fille de sept ans de se voiler la tête, de ne pas faire de vélo, de ne pas danser… est aussi une complicité criminelle entre l’islam et le féminisme.

Dans cette perspective, le féminisme révèle sa dimension totalitaire, comme l’islamisme et comme l’islam.

Titre et Texte: Yves Mamou, dreuz-info, 23-9-2022

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