terça-feira, 14 de janeiro de 2025

De Gaulle face au conflit israélo-palestinien


Le fondateur de la Ve République a toujours tenu une ligne de crête au sujet du délicat dossier israélo-arabe. Pour lui, l’intangibilité de l’État d’Israël ne pouvait être garantie que par sa coexistence avec une entité palestinienne indemne de toute colonisation. Défense d’Israël et justice pour les Arabes : telle est la leçon de l’ère gaullienne.

Éric Branca

(…)

Le refus arabe originel

Ce qu’on passe trop souvent sous silence, en revanche, est l’erreur originelle commise en 1947 par l’ensemble des pays arabes lors du vote sur la résolution relative à la création d’Israël. Suivant le plan préparé par le comité ad hoc de l’ONU, présidé par le Suédois Emil Sandström et dûment accepté par Ben Gourion, la Palestine ne devait pas, alors, être offerte tout entière aux juifs, mais bel et bien partagée entre deux États souverains disposant chacun d’un accès à la mer. L’un à majorité juive, l’autre à majorité arabe.

Un plan que de Gaulle, désormais dans l’opposition, avait approuvé chaudement. Interrogé, le 12 novembre 1947, il précisait sa position : « Ce modus vivendi […] me paraît raisonnable. Il permettrait aux juifs de vivre entre eux. Il permettrait aux Arabes d’en faire autant. Il permettrait à l’organisation internationale [l’ONU, ndlr] d’avoir un criterium, une ligne sur le terrain, pour, s’il le fallait, séparer les uns des autres.

Dans tous les cas, le monde d’aujourd’hui ne doit pas admettre que les disputes entre les juifs et les Arabes de Palestine soient de nature à le mettre en feu. Il faudrait savoir prendre en commun, si cela devenait nécessaire, les mesures indispensables pour l’empêcher. » Parmi les juifs, seuls les ultranationalistes de Menahem Begin (le modèle de Benyamin Nétanyahou) sont hostiles au projet de l’ONU car il ne cadre pas avec leur ambition de créer un « Grand Israël » s’étendant depuis l’Égypte jusqu’à la Syrie.

Côté arabe, en revanche, le non est unanime pour le motif inverse : la Palestine tout entière doit revenir à ses habitants musulmans.

Résultat : malgré son adoption par 33voix contre 13 et 10abstentions, la résolution181 instituant deux entités nationales restera lettre morte. Et Ben Gourion n’aura plus qu’à profiter de la guerre que lui ont imprudemment déclarée les Arabes pour les écraser militairement et proclamer la souveraineté du nouvel État sur l’ensemble de la Palestine !

Ainsi s’est nouée, en quelques semaines, une tragédie géopolitique et humaine dont les conséquences s’aggravent chaque jour : en acceptant la résolution de l’ONU qui recommande l’instauration de deux États séparés, Ben Gourion a obtenu la création de la patrie dont rêvaient les juifs depuis la fondation du sionisme par Theodor Herzl; en refusant la partition, tout en se montrant incapables de l’empêcher, les Arabes ont permis aux plus extrémistes de leurs adversaires de laisser libre cours à leurs ambitions puisque les Palestiniens se trouvent privés, par leur faute, d'un État souverain, reconnu et garanti par la communauté internationale.

(…)


Texte: Éric Branca, Front Populaire, nº 9, pages 63, 64 et 65

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