Olivier Piacentini
Plus ça va et plus Greta m’intéresse.
Non pas son discours préfabriqué qu’elle recrache mécaniquement, encore moins
son cerveau lavé depuis le berceau par ses parents, un couple d’écolo-gauchos.
Ce qui m’intéresse, c’est ce qu’il y a derrière elle, et surtout le message
subliminal que l’on nous délivre, à travers son personnage.
Greta n’a que seize ans, mais
elle profère à des adultes ses sentences avec une rage glacée et fanatique.
Elle est la grande prêtresse de la nouvelle religion écolo, venue punir les
peuples qui tardent à révérer le totem vert, peinent à se prosterner devant les
nouveaux tabous. Son visage adolescent, associé à ses prophéties apocalyptiques
et à ses diktats inquisitoriaux, incarne à merveille le message transmis des
plus hautes sphères du pouvoir : aujourd’hui, les règles du nouveau monde
s’imposent à tous, il est temps d’oublier une fois pour toutes ce que vous
étiez, ce que vous pensiez, comment vous viviez ; toutes les vielles lunes et
les lubies qui régissaient vos existences n’ont désormais plus cours.
Greta ne va plus à l’école :
elle a d’autres chats à fouetter que d’aller écouter des vieux ânonner les
leçons du passé, qui n’ont plus aucune valeur à présent que le monde court à sa
perte. Les adultes n’ont rien à lui apprendre, du haut de ses seize ans, elle
sait ce que l’avenir nous prépare : transmission, apprentissage, savoir et
savoir-faire, obéissance et respect des anciens sont des leurres. Le nouveau
monde doit s’imposer sur les ruines de l’ancien. Du passé faisons table rase.
Greta n’a aucune légitimité
officielle, ne représente qu’elle-même, mais se permet de venir aux États-Unis faire
la morale à Trump, qui représente plus de trois cents millions
d’Américains, ou à Bolsonaro, élu par près de cinquante-huit millions de
Brésiliens (55 % des suffrages). Elle leur intime l’ordre de se soumettre à ce
que prétend la science – disons, plutôt, à ce que prétendent certains
scientifiques triés sur le volet. Peuples, nations, démocraties, souverainetés,
présidents, élections, institutions, tout cela ne pèse plus rien face à
l’apocalypse qui point à l’horizon. Une apocalypse qui surgira de nos propres
habitudes, de nos modes de vie, de nos égoïsmes individuels et nationaux et de
la confiance que nous plaçons dans nos nations et nos dirigeants, incapables de
voir la vérité en face. Nations, démocraties doivent disparaître car nous
conduisent au fond du gouffre.
À tous ces peuples tentés par
le populisme, le nationalisme, le souverainisme, Greta la prophétesse annonce
de sinistres présages, l’entrée dans un monde de ténèbres. L’avenir est à la
concorde mondiale, l’unification du monde, sous l’empire de la science pour
combattre les démons qui siègent en chacun de nous et nous mènent dans l’abîme.
Immigration, identité, insécurité, récession ne sont que vaines préoccupations,
seule la préservation de l’environnement vaut la peine de se battre.
On comprendrait mieux le
phénomène Greta, son concept, son emballage, le marketing qui l’accompagne, si
l’on savait qui finance tout ce barnum : d’après Reporterre, le
quotidien de l’écologie, les Persson, milliardaires suédois comptant
un ex-ministre social-démocrate.
Olivier Piacentini, Ecrivain,
politologue, Boulevard Voltaire, 20-9-2019
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