Les gouvernants ne font plus qu’une chose : surfer sur les peurs pour accroître leur pouvoir. Le pire ? Cela semble marcher
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Alors que l’automne n’est même pas encore entamé, tout le monde semble vouloir parler déjà d’hiver. À commencer bien sûr par nos élites qui nous rappellent, par leur incroyable talent prévisionniste, que gouverner c’est prévoir, vous allez voir ce que vous allez voir.
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Photo: Dinka Cherkezova |
D’ailleurs, on a vu :
ayant su prévoir – avec un brio inégalé – que la France pourrait largement se
passer de nucléaire grâce à sa batterie de moulins à vent et de petits panneaux
solaires, nos formidables politiciens arrivent à présent et très
progressivement à la conclusion que les premiers mois de 2023 pourraient être
marqués par autant de tensions dans les rues qu’il n’y en aura plus aucune dans
les câbles EDF.
Cornaquant le mammouth administratif français avec le cure-dent de leur bravoure, Macron et sa brochette d’ahuris ne ménagent donc pas leur peine pour nous expliquer que nous aurons vraisemblablement froid dans les prochains mois. De façon étonnamment synchrone (!), les hommes-troncs de la tribu télévisuelle n’hésitent pas à passer en boucle de palpitants reportages sur toutes ces sources cachées d’économies d’énergie que nous allons tous devoir trouver ou sur les meilleures façons d’isoler son logis. Eh oui, il est bien loin le temps où ces mêmes présentateurs frétillants nous expliquaient, la lippe tremblante, que nous allions tous mourir de chaud, et que le réchauffement climatique – indéniable m’ame Ginette – nous garantissait sur facture des hivers futurs aussi dénués de neige que de températures négatives.
Las : Poutine a sévi et a tout détraqué la météo avec ses satellites, ses batteries d’artilleries et ses robinets de gaz fermés ! À cause de lui, nous aurons froid, c’est quasi-certain.
Et si nous n’avons pas froid
(ou disons, pas assez au goût de nos dirigeants), nous risquons l’accident
nucléaire, là encore à cause de Poutine qui a aussi détraqué la stratégie
militaire en décidant bizarrement de bombarder une centrale nucléaire pourtant
située dans les territoires que son armée occupe.
Le tableau ne serait pas
complet si, aux indispensables covideries qu’une poignée
d’hypocondriaques continuent de colporter avec gourmandise, l’on oubliait
d’ajouter les inévitables pénuries (alimentaires ou pire encore, de papier toilette) qui affameront certainement les plus
pauvres et nourriront goulûment la chronique des prochaines semaines.
Autrement dit, le maître-mot
de cette rentrée et des mois qui viennent sera la peur.
Car oui, vous n’y couperez
pas : vous aurez peur de manquer de chaleur, de
nourriture, de lumière. Vous aurez peur que l’Europe soit
irradiée ou qu’un conflit nucléaire éclate.
Mais cela ne suffira
pas : vous devrez aussi avoir peur à l’idée d’être jeté jeté en prison si vous vous chauffez trop,
ou qu’on vous colle une furieuse amende pour avoir pris des douches trop
chaudes. Vous aurez d’autant plus peur que Macron l’a
précisément assuré : non, a-t-il déclaré, il n’y aura pas de « police des
températures ». Ce qui garantit qu’il en mettra une en place (ou quelque
chose d’équivalent), exactement comme pour le pass infâme.
Et comme pour cette pandémie,
pour laquelle il fallait aplatir la courbe des décès, puis des
hospitalisations, puis des cas, voilà qu’on évoque sans rire d’aplatir la courbe de consommation d’énergie avant de
trouver d’autres indicateurs de plus en plus contraignants jusqu’à ce qu’il
s’agisse enfin de vous aplatir vous, si vous sombrez dans la dissidence
factieuse.
Vous allez devoir vivre isolé,
dans le froid, la faim et le bilan carbone instantané, traqué minute après
minute, pour garantir votre obéissance.
Car tout est là : si
Macron, sa clique et ses congénères insistent tant sur tous ces aspects, si les
médias, devenus complètement veules et assujettis à la plus basse des
propagandes, enfilent sujet sur sujet, documentaire idiot sur reportage
niais pour montrer que nous allons manquer, grelotter et gargouiller, si tout
ce petit monde veut que vous ayez peur, c’est parce qu’il réclame avant tout
votre soumission et votre obéissance (et de préférence aveugle).
Si vous vous opposez, vous
êtes un traître au collectif, un gaspilleur ou un égoïste voire, pire que tout,
un négationniste du climat et de la nécessité d’abandonner toutes les énergies
fiables.
Vous trouvez que la rhétorique
et les gimmicks communicationnels sont étrangement semblables
à ceux de la précédente crise, sanitaire celle-là ?
Ce n’est pas un hasard :
comme cela a suffisamment bien marché avec un virus, la caste avide de pouvoir
illimité remet donc le couvert sur le thème d’une crise énergétique pourtant
parfaitement artificielle et du reste largement prévue, voire planifiée. Sans montrer la moindre
crainte que les peuples finissent par voir clair dans leurs petits jeux
psychologiques pervers, elle reproduit donc le même schéma de crescendo
pétochard pour faire trembler les foules. Une fois ces dernières transies
d’effroi, placées devant un problème présenté comme insoluble, il suffira de
leur offrir facturer une
solution sans la moindre alternative pour que, cherchant à tout prix à revenir
à un état de moindre anxiété, elles acceptent tout, n’importe quoi et surtout
les privations les plus iniques de libertés.
L’étape suivante est
connue : cette crise énergétique va bien attendrir le moutontribuable et
ne sert que de tapis roulant pour l’amener sans efforts (de la part des
gouvernements) vers la soumission complète à leurs lubies écologiques qui
seront présentées comme l’unique solution à la crise suivante, climatique
celle-ci.
Ces crises (sanitaire,
énergétique, atomique ?, climatique) n’ont qu’un but : vous maintenir
dans un présent de peur.
Le ciel va, assurément, nous
tomber sur la tête : trop ou pas assez de pluie, trop ou pas assez de
chaleur, trop ou pas assez de neige, de toute façon, le ciel tombera. Dès lors,
vous devrez vous passer de voiture (tout le monde à vélo, les gueux !), de
viande (les insectes seront parfaits d’autant qu’on ne peut les préparer au barbecue
viriliste) et de toute liberté qui pousse toujours à des folies carbonogènes et
facilement prohibées grâce à un pass !
Il n’y a aucun doute : les
prochains mois seront, résolument, placés sous le sceau de la peur, la vôtre,
que les phoboculteurs gouvernementaux vont s’escrimer à faire germer puis à
développer en pousses vigoureuses aptes à cristalliser les rancœurs, les
jalousies puis les haines et, enfin, à déclencher la traque puis la suppression le recyclage des déviants.
Titre et Texte: h16, Contrepoints,
9-9-2022
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