domingo, 11 de junho de 2023

Critiquez un jornal et vous êtes mort


Renaud Camus

(…)

Les médias et moi, nous nous sommes détestés à peine nous étions-nous entraperçus. Or ils sont le pouvoir qui n’oublie ni ne pardonne.

Critiquez un jornal, une station de radio, une chaîne de télévision, c’est être un homme mort pour chacun d’eux: un homme mort qu’on peut encore tuer, si besoin est.

Il est à noter que la liberté d’expression, qui fut inventée pour une large part au bénéfice de la presse, n’a pas aujourd’hui de plus rigoureux ennemi qu’elle. Dans son combat de tous les instants pour la vertu idéologique, le journalisme tient à luis seul tous les emplois: policier, juge d’instruction, enquêteur, mouchard, indicateur, procureur, juge et même Bourreau, pour assurer la fameuse mort civile, si bien prévue par Tocqueville, du déviant, du sceptique, de celui qui s’obstine à en croire ses yeux et ses oreilles, son expérience, sa souffrance, et à ne pas porter4 foi au monde imaginaire forgé par le complexe médiatico-politique, ce faux réel, ce réel faux, ce qu’on pourrait appeler le fauxéel, ce fameux vivre-ensemble où l’on vit de moins en moins ensemble.

(…) 

Texte: Renaud Camus, in “Le Grand Remplacement”, page 226 
Copie: JP, 11-6-2023

Nenhum comentário:

Postar um comentário

Não publicamos comentários de anônimos/desconhecidos.

Por favor, se optar por "Anônimo", escreva o seu nome no final do comentário.

Não use CAIXA ALTA, (Não grite!), isto é, não escreva tudo em maiúsculas, escreva normalmente. Obrigado pela sua participação!
Volte sempre!
Abraços./-