Félix Perrollaz
Ce vendredi 16 juin, la vitrine de la permanence locale du député (RN) de l’Aisne José Beaurain a été vandalisée. Comme en référence à la cécité de l’élu, les yeux de l’affiche de Marine le Pen ont été brûlés. La scène s’est déroulée vers 13 heures : « Nous étions dans la permanence à ce moment-là », précise à BV Bertrand Tribout, l'attaché parlementaire de José Beaurain.
Le combat politique permet-il
l’irrévérence la plus totale ? Un acte odieux passé apparemment à la trappe de
l’actualité ce week-end, à l'inverse de la blague controversée de
l’humoriste Philippe Caverivière sur le handicap de Damien Abad.
Si cette dernière avait fait couler beaucoup d’encre, l'allusion à la cécité du
député ne semble avoir intéressé personne. Mais là, il s’agit d’un élu RN et...
ce n’est pas de l'humour, bien au contraire.
Quelles sont les raisons
d’un tel acte ?
José Beaurain est le premier aveugle à devenir député
sous la Ve République, et le second, toute période
parlementaire confondue. L'auteur présumé des faits est une jeune femme
d'extrême gauche. Le député affirme : « Elle ne s’est pas contentée, comme
j’ai pu le lire dans la presse, de décoller un autocollant. Elle a aussi
arraché, à l’aide d’un briquet, les yeux de l’image de Marine Le Pen, en
référence à ma cécité. » En effet, les articles à ce sujet déclarent
que la militante n’a que « décollé l’autocollant qui orne la vitrine ».
Les photos attestent le contraire.
Quelles sont les raisons d’un tel acte ? Selon le député, il a été commis par « une jeune femme, ayant reconnu être sympathisante d’extrême gauche ». Suite à son arrestation, cette militante aurait fait preuve de mauvaise foi, selon l'attaché parlementaire, « en déclarant : "Je regarde trop de vidéos d’extrême gauche" ».
Joint par téléphone,
l'assistant de José Beaurain complète : « José Beaurain hésitait
vraiment à déposer plainte. » Après réflexion, il a franchi le pas
: « Cet acte odieux visant manifestement mon handicap mérite d’être
sanctionné comme il se doit. »
Une impunité
révoltante ?
À la suite du vandalisme, le
coût des réparations s’élève à 2.500 €, selon un expert. Outre le coût
financier conséquent, le député RN veut mettre en lumière « le
caractère stupide, et surtout haineux, d’un tel comportement. C'est la
conséquence de la violence des propos tenus à longueur de ligne et d’antenne
par une ultra-gauche qui bénéficie d’une impunité révoltante. »
L’action qui s’est produite
devant les collaborateurs de l’élu a pu être rapidement arrêtée : « Je
salue chaleureusement la gendarmerie et la police municipale de Chauny, qui
sont intervenues en un temps record pour appréhender [l'auteur
présumée des dégradations, NDLR] et la placer en garde à vue », se
réjouit l’élu. Comment la justice va-t-elle réagir face à un tel acte ?
Prendra-t-elle en compte le caractère discriminatoire de l’attaque ? La
décision devra être ferme pour que l'esprit de la démocratie ne soit plus un
vain mot dans ce pays.
Titre et Texte: Félix
Perrollaz, Boulevard Voltaire, 19-6-2023
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