terça-feira, 15 de agosto de 2023

[Livros & Leituras] La faute à Rousseau

Éric Naulleau, Éditions Léo Scheer, France, mai 2023, 140 pages.

Sandrine Rousseau est ce qu'on appelle " une bonne cliente ". On se l'arrache autant pour ses punchlines provocatrices (quand elle appelle " à changer de mentalité pour que manger une entrecôte sur un barbecue ne soit plus un symbole de virilité ") que pour ses bourdes (quand elle juge qu'accueillir des terroristes afghans en France permet de mieux les surveiller). Pour le plus grand profit des médias et de l'intéressée. Mais derrière le cirque médiatique, Sandrine Rousseau travaille à l'avènement d'un inquiétant modèle de société.

Dans ce pamphlet, Eric Naulleau montre que le " rousseau­isme " est un sectarisme aux relents totalitaires : il déconstruit la déconstructrice à partir de l'analyse serrée de ses propos, de ses écrits politiques et même de son unique roman. La reine est nue.

Écrivain, critique littéraire, animateur de télévision, Eric Naulleau est l'auteur de pamphlets très remarqués (Petit déjeuner chez Tyrannie, Au secours, Houellebecq revient ! ).

Par le biais de l'humour, Naulleau règle ses comptes, et les nôtres, avec Sandrine Rousseau. Il est presque trop facile de pointer les ridicules et les incohérences de la dame, et c'est une superbe mise en boîte, au demeurant appropriée pour celle que d'aucuns ont surnommé "Sardine Ruisseau" dans un compte tweeter parodique. Il parait que la dame n'a pas apprécié, n'ayant aucun sens de l'humour, comme il est de règle dans sa mouvance.

Cela permettra sans doute aux critiques "rousseauistes" du livre (un qualificatif qui rappelle une autre école de pensée, guère plus recommandable, mais Jean-Jacques avait au moins une pensée structuré et le style admirable de son siècle), aux rousseauistes donc, avec leur mortel esprit de sérieux, de traiter par le mépris le livre de Naulleau, qu'ils qualifieront de pochade insignifiante.

Mais Naulleau n'avait guère le choix: pour exposer dans le détail la non-pensée rousseauiste et en refuter les ridicules, faux-sens, contre-vérités, il aurait fallu quelques (très) gros volumes. Et Naulleau dit l'essentiel.

Sandrine Rousseau

Il trouve même le temps d'égratigner deux autres idoles de la bien-pensance, j'ai nommé Mesdames Angot et Ernaux.

J'aurais bien illustré cet ouvrage de quelques citations, mais il faudrait tout citer.

Au sujet des "procés" Baillou et Quatrennens, on n'a pas assez souligné que la "procédue" suivie était très exactement celle suivie par le Tribunal de l'Inquisition, crée au XIIème siècle pour lutter contre les hérétiques: la procédure était secrète, l'accusé tenu dans l'ignorance des accusations portées contre lui et de l'identité de ses accusateurs...

En revanche, elle s'occupat relativement peu de la répression de la sorcelelerie, laissée assez largement aux juriditions laîques.

Cette institution avait donc tout pour plaire à Madame Rousseau, dont on connait le goût pour les sorcières

Texte: Blok, ici, 12 mai 2023

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