Le Premier ministre portugais
Pedro Passos Coelho à Bruxelles, le 12 juillet 2015, photo: Thierry Charlier/AFP
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Les clignotants sont au vert
au Portugal, avec un taux de chômage en baisse, au plus bas depuis 2010, et une
croissance qui garde le cap, une aubaine pour le gouvernement de centre droit à
un mois des élections législatives.
Coup sur coup, deux annonces
de l'Institut national des statistiques (Ine) ont animé lundi la campagne
électorale: le taux de chômage a poursuivi sa décrue en juillet, passant à
12,1% contre 12,3% en juin, et la croissance est confirmée à 0,4% au deuxième
trimestre.
Ces statistiques ont alimenté
la querelle de chiffres dans laquelle sont engagés le gouvernement et
l'opposition de gauche, dans une campagne dominée par l'économie, un an après
la sortie du pays de son plan de sauvetage international de 78 milliards
d'euros.
"N'en déplaise à
l'opposition, la baisse du chômage est une bonne nouvelle pour les Portugais,
c'est le retour de la confiance, de l'investissement et de la croissance",
a lancé le ministre de l'Emploi Pedro Mota Soares.
"Il reste encore un bout
de chemin à parcourir, mais plus de 80.000 postes de travail ont été créés en
2014", a-t-il assuré.
Dans un contexte de forte
émigration, "le marché du travail s'est rétréci depuis 15
trimestres", lui a rétorqué le coordinateur du programme économique de
l'opposition socialiste, Mario Centeno.
"Si l'on ajoute aux
650.000 demandeurs d'emploi les 250.000 chômeurs qui ont abandonné leurs
recherches, les plus de 350.000 émigrés et les 170.000 stagiaires, on arrive à
se faire une idée plus claire de l'héritage laissé par ce gouvernement",
a-t-il relevé.
Le Parti socialiste et la
coalition sortante sont au coude-à-coude dans les sondages, avec une légère
avance du PS (36,3% des intentions de vote) sur l'alliance formée par le Parti
social-démocrate (PSD, centre droit) et le CDS (droite), avec 34,8%.
- La consommation repart -
En dépit de quelques accidents
de parcours, le chômage au Portugal est en recul depuis le premier trimestre
2013, lorsqu'il avait atteint un record historique de 17,5%.
Une embellie dont profitent
aussi les jeunes de moins de 25 ans, même si leur taux de chômage reste très
élevé, à 31%.
"L'émigration a certes
contribué à améliorer les chiffres du marché du travail, mais l'emploi augmente
et les chefs d'entreprises sont plus confiants", a commenté à l'AFP Paula
Carvalho, économiste à la banque portugaise BPI.
"Les chiffres sont bons,
le gouvernement a eu de la chance avec le calendrier", a estimé João César
das Neves, professeur d'économie à l'Université catholique de Lisbonne.
Mais "la situation de
l'économie est loin d'être saine, nous avons toujours de graves problèmes
notamment sur le front financier", poursuit-il, faisant allusion au lourd
endettement du pays.
Quant à la croissance, l’Ine a
confirmé une hausse du PIB de 0,4% au deuxième trimestre par rapport aux trois
mois précédents et de 1,5% sur un an.
L'économie a été soutenue par
les dépenses des ménages, en hausse de 3,4%, et l'investissement, qui a bondi
de 7%.
Après quatre ans d'austérité,
les Portugais délient à nouveau les cordons de la bourse, les crédits à la
consommation ont bondi de 21,5% en juin, dont un tiers a été consacré à l'achat
d'une voiture.
Autre moteur de la croissance,
les exportations ont poursuivi leur progression (+7,8%), et les chiffres du
tourisme continuent à battre des records, avec une hausse estimée autour de
10%.
Le gouvernement table sur une
croissance de 1,6% en 2015, après une hausse du PIB de 0,9% en 2014, qui a mis
fin à trois années de récession.
"Tout porte à croire que
cet objectif sera tenu, à condition de maintenir l'élan des réformes"
après les élections, relève Paula Carvalho.
Le Parisien, 31-8-2015
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