Chère amie, Cher ami,
Je vous écris d’Israël, sur la
route pour rentrer en France.
La barbarie qui se déchaîne
là-bas frappe déjà régulièrement la France : souvenez-vous du Bataclan, de
Charlie Hebdo, de Dominique Bernard à Arras, et de tant d’autres…
C’est pour cela que 72 % des
Français savent que ce qui se passe en Israël peut se passer demain en France.
Ce qui s’y déroule
actuellement dépasse le sort des Israéliens et des Français : ce combat contre
le djihad est celui de notre civilisation.
Voilà pourquoi j'ai voulu voir
de mes yeux et faire face à la réalité des atrocités commises par le Hamas.
Voilà pourquoi je voulais
aller voir ces familles, pour leur témoigner de notre solidarité.
Ce que j’ai vu dépasse
l’entendement.
Lundi, j'ai été reçu à
l'institut médico-légal de Tel-Aviv.
J'ai vu les corps qui
arrivaient par dizaines, tous les jours.
J'ai vu le visage des
médecins, marqués par l'effroi et l'horreur.
J'ai vu des corps calcinés,
éventrés, massacrés, décomposés.
J’ai vu ces volontaires qui
tentent coûte que coûte d’identifier les morts, qui cherchent leur ADN dans des
tas de cendres pour pouvoir informer les familles de la mort de leur proche et
leur permettre des funérailles dignes.
Comme vous, j’avais lu, comme vous, j’avais regardé des images, mais je n’oublierai jamais l’odeur de ces corps.
Aucun mot ne peut décrire
l’horreur du 7 octobre.
J'ai rencontré la famille de
Nathan. Nathan avait 20 ans. Il était soldat. Sa famille, française, s'était
installée en Israël il y a quelques années. Le 7 octobre, il a été tué par le
Hamas en se défendant avec courage.
Savez-vous pourquoi sa mère
avait décidé de quitter la France ?
Parce qu’elle habitait à la
Porte de Vincennes, en face de l’Hyper Casher, lieu de l’attentat djihadiste,
deux jours après Charlie Hebdo.
Elle voulait assurer un avenir
plus sûr à ses enfants en venant en Israël.
J'ai vu, à Kfar Aza, le
kibboutz saccagé, les traces de sang, l'odeur de la mort.
À Jérusalem, j'ai rencontré
William Attal, le frère de Sarah Halimi, cette femme juive de 65 ans assassinée
aux cris d'« Allah Akbar », en plein Paris. Son assassin avait récité des
sourates du Coran avant de la jeter du 3e étage de son immeuble.
Et vous savez le pire ?
L'assassin de Sarah Halimi, déclaré irresponsable, n'est pas en prison...
La barbarie est de nouveau à
nos portes.
La guerre des civilisations,
c'est-à-dire ce grand choc entre l'Occident judéo-chrétien et le monde
arabo-musulman, recommence.
Les masques tombent. Et deux
camps s'opposent très clairement : en France et en Europe, la gauche a choisi
le sien.
Sur les plateaux, elle refuse
de qualifier de terroriste le Hamas. Elle assure qu'« Allah Akbar » est un cri
de paix. Elle drague lourdement les millions d'immigrés installés chez nous.
Elle choisit la soumission et la collaboration.
Dans nos villes, on a vu la
population immigrée défiler en plein Paris, à quelques dizaines de mètres du
Bataclan, avec des drapeaux palestiniens. Elle brûlait les drapeaux français et
israéliens, elle criait « Allah Akbar ».
Elle arrachait les affiches
des portés disparus.
Et Jean-Luc Mélenchon a twitté
avec affection : « voilà la France ». Car pour lui, c’est désormais ça, la
France.
Pendant ce temps, Emmanuel
Macron a peur, car il sait qu'il risque la guerre civile et a minima de
nouvelles émeutes, s'il contrarie les millions de musulmans présents sur le
territoire.
Je reviens de ce voyage avec
une conviction plus forte que jamais : la France doit prendre conscience que ce
qui se passe en Israël aujourd’hui arrivera en France demain si nous ne faisons
rien.
Heureusement, les Français
sont de plus en plus nombreux à en avoir conscience.
Ils sont nombreux à découvrir
l’immense défi qui nous attend.
Ce sera le plus grand défi de
notre histoire commune : celui qui décidera de notre sécurité, de notre
liberté, de notre survie.
Vive la France !
Éric Zemmour, 2-11-2023
PS. Là-bas, j’ai accordé un entretien en duplex avec Christine Kelly, sur CNews, pour transmettre ce que je vivais sur place.
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