terça-feira, 2 de janeiro de 2024

[Livros & Leituras] Ces statues que l’on abat

Dimitri Casali, Éditions Plon, Paris, Septembre 2023, 192 pages.

[Livre] Ces statues que l’on abat, de Dimitri Casali : une histoire de fierté

Dimitri Casali aime l’Histoire qui s’incarne, dévoile son visage et prend vie. L’historien s’est fait connaître par ses ouvrages d’Histoire de France, en racontant cette chanson de geste que l’on ne dit plus à nos enfants. Et pour ses spectacle à succès, tel Historock, conçu pour faire chanter et danser les très riches heures de la royauté, de l’Empire ou de la République française. Son dernier ouvrage s’inscrit dans cette longue fresque. La France, comme l'Histoire, sont nées voilà longtemps mais restent bien vivantes et refusent de mourir dans l’indignité.

Sabotage en cours contre les patries charnelles

« Oh ! Quel farouche bruit dans le crépuscule. Les chênes que l'on abat… », poétisait Hugo, repris par Malraux. Ce dernier évoquait sous ce titre célèbre la France de l’après de Gaulle qui s’étiolait peu à peu. Filant la métaphore, l'auteur de Ces statues que l’on abat (Plon) propose une enquête. Objectif : énumérer et débusquer ce qu’il considère comme un véritable « plan d’attaque » destiné à faire sauter les fondations de nos statues, figures d’Histoire et de mémoire, de fierté et d’unité.

Méthodiquement, l’opus examine le plan de sabotage actuellement en cours contre les petites patries charnelles des quartiers et des villes, partout en France, mais aussi aux États-Unis sous les coups de l’idéologie woke, et en Europe, avec les encouragements de l’Union européenne.

Dictionnaire amoureux

L’ouvrage n’est pas l’inventaire nécrologique d’un passé voué à disparaître, ni un registre mémoriel, encore moins un éloge funèbre de nations suicidaires. Au contraire, Casali propose une sorte de dictionnaire amoureux, de galerie de portraits et de guide de survie.

Non, ce n’est pas la faute à Voltaire, martèle Dimitri Casali. Honneur au roi des Belges, quand bien même il régna sur le Congo ; Make Washington Great Again, fût-il un temps propriétaire d’esclaves ; Ave Notre Dame et honneur à saint Michel, figures de la France et de leur quartier des Sables-d’Olonne ou de l’île de Ré ; Debout Joséphine, Napoléon, Colbert, La Bourdonnais ou Schœlcher qui furent, n’en déplaise aux ignorants libres censeurs, d’irremplaçables serviteurs de la France plus dignes que ceux d’aujourd’hui.

L’Histoire porte des parts sombres au milieu des pages lumineuses ? Assumons tout ce récit qui est celui de toutes les familles. La nuance, le dialogue, le débat tendent à disparaître ? Assumons la contradiction, la controverse, les revirements d’une Histoire qui n’est pas celle d’un sens unique au sens de Marx : elle est écrite par l’humanité à travers les âges, faite de chair et de sang, d’humeurs et d’amours, de calmes et de tempêtes qui ne s’opposent ni ne s’annulent, mais se suivent et se conjuguent. Les temps sont mauvais et s’abattent sur nos statues ? Préférons la société solide à la société liquide, nos statues dressées à nos horizons étriqués !

Le livre s’ouvre sur ce mot de notre actuel chef de l’État qui déclarait, en 2020, que la République ne déboulonnerait aucune de ses statues… Un vœu pieux « qui n’aura servi à rien », comme si à un pays sans statues il ne restait que des mots creux. L'ouvrage s’achève sur cette exhortation tonique au peuple français, véritable souverain en France, en ces termes : « Passants, devant les statues qui peuplent nos villes, prenez quelques minutes pour rencontrer ces grands hommes ou femmes, écrivains, reines, révolutionnaires, chefs d’État qui ont fait la France. » Nos statues sont sorties d’un creuset que nous ferions bien de garder précieusement : plus qu’à la conservation du passé, il est utile à l’assimilation d’aujourd’hui et à la renaissance de demain.

Iris Bridier, Boulevard Voltaire, 17-11-2023, 12h16

Concluída a leitura, sinto um misto de tristeza e nojenteza pela imbecilidade da esquerdice progressista. Que, me perdoe a autolouvação, não me surpreende, pois a torpeza da esquerda ou da extrema-esquerda não tem valores, só rancores. 

⭐⭐⭐⭐⭐

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