“Il faut que la Vendée soit anéantie parce qu’elle a osé douter des bienfaits de la liberté”

Que reprochent les révolutionnaires à la Vendée? Comment qualifieriez-vous ce conflit? Comment l’ennemi vendéen est-il nommé?

“Il faut que la Vendée soit anéantie parce qu’elle a osé douter des bienfaits de la liberté” Ces mots des Représentants en Mission au général Haxo, cités par de nombreux historiens, résument le “crime” de la Vendée. Le peuple se revolte contre la Révolution? C’est impossible! Il faut que ces gens soient des “vendus”, des “traîtres” ou des “dégénérés” abrutis par des siècles de domination cléricalo-nobiliaire, irrécupérables et qu’il faut donc faire disparaître entièrement.

Les Vendéens sont dénoncés dans des termes conçus pour ne pas reconnaître le problème politique qu’is posent: toute une partie du peuple n’approuve pas la Révolution, notamment la persécution des prêtres catholiques.

Le soulèvement vendéen est d’abord une guerre de religion: la nouvelle “religion civile républicaine” contre l’ancienne religion  catholique. On les traitera de “rebelles” (ce qui ne manque pas de sel venant d’un gouvernement lui-même insurrectionel, né du renversement violent du gouvernement constitutionnel de 1791, et sans constitution lui-même), de “fanatiques”, de “population parricide et coupable” (Barère) car le soulèvement est massif et général.

On parlera surtout de “brigands” (autrement dit de “voleurs de grans chemins”, pour criminaliser cette révolte populaire). Aucun de ces termes n’a de définition objective et juridique.

À l’hiver 1793-1794, on donnera l’ordre aux soldats de détruire la “race infernale” des “infames habitants” de la Vendée en bloc.

Durant l’opération des colonnes infernales, Turreau donne lórdre à tel général de massacrer “tout ce qu’il rencontrera” sans autre précision, et nombreux sont les ordres semblables.
Il s’agit d’un massacre général et indiscriminé de tout un grupe humain visé “comme tel”, ce qui est la définition de génocide.

Jacques Villemain, in “L’Incorrect”, nº 72, février 2024 

Les Vendéens ont des choses à nous dire sur la liberté en général et surtout sur la liberté de conscience et de culte, qui est la première de toutes. La guerre de Vendée a aussi des choses à nous dire sur les crimes qu’on commet au nom de la liberté, car c’est bien sous ce nom-là qu’on a commis un génocide en Vendée.

À lire:
Colonnes infernales

 

Massacres en Vendée, gravure de Pierre Nicolas Ransonnette, entre 1793 et 1810

A Vendeia (em francês Vendée) é um departamento da França localizado na região do País do Loire, no Golfo da Biscaia. O nome Vendeia deriva do rio epônimo que corre através da parte sudeste do departamento.

A Vendeia é marcada pela oposição histórica à Revolução Francesa - a Revolta da Vendeia de 1793, quando artesãos e camponeses se insurgiram contra a Revolução e a burguesia das grandes cidades e a favor da Igreja católica e do sistema monárquico, recebendo o apoio da aristocracia.

O estopim do levante teria sido a determinação do governo republicano em alistar um grande contingente de camponeses para combater os exércitos estrangeiros contrarrevolucionários (ingleses, austríacos e prussianos).

A revolta da Vendeia, apesar dos sucessos iniciais, foi brutalmente esmagada pelas tropas republicanas, deixando algo entre 100 e 250 mil mortos, incluindo combatentes e civis.

A região da Vendeia voltaria a se rebelar sob Napoleão, em 1815, estourando nova revolta simultaneamente ao ataque das tropas antinapoleônicas, o que levou as tropas francesas a se dividir em dois flancos, um interno e outro externo.

Parte da historiografia francesa atribui a derrota das tropas napoleônicas em Waterloo à divisão das forças francesas, causada por esta segunda revolta da Vendeia. Wikipédia.