quinta-feira, 19 de outubro de 2023

De la gauche caviar à la gauche hémoglobine

Driss Ghali

Il est tellement facile d’être de gauche, mais tellement difficile d’assumer les conséquences des idées de gauche. Il est tellement confortable d’appeler à l’ouverture inconditionnelle des frontières mais tellement douloureux d’admettre que les prisons sont remplies d’étrangers. Il est tellement aisé de se dire pro-LGBT mais tellement compliqué de regarder en face les ravages de la confusion des genres chez les enfants. Il est tellement gratifiant d’appeler à la fin des notes à l’école, mais tellement humiliant de lire les statistiques qui documentent la dégringolade du niveau des écoliers français.

C’est que se dire de gauche, c’est s’acheter la paix de l’âme et de l’esprit. C’est l’assurance d’avoir raison tout le temps, c’est la garantie de retrouver à chaque article de presse et à chaque flash d’information ses opinions confirmées, argumentées et documentées. C’est la voie royale du lâche et du paresseux. Elle le conduit vers un univers douillet où il n’a plus besoin de réfléchir. La bien-pensance est un nirvana.

Demeurent les conséquences des idées de gauche, têtues comme une roche volcanique qui résiste à l’érosion. Alors pour ne pas avoir à vivre avec elles, le peuple de gauche a recours à la mauvaise foi. Une mauvaise foi spontanée, permanente et parfaitement assumée, telle une seconde peau. Dans le domaine de la sécurité, la mauvaise foi prend la forme de l’indignation sélective.

Quand Nahel meurt, on décrète « la fin du monde ». Quand Lola est assassinée, on regarde ailleurs. Quand Heidi perd une partie de son crâne, on fustige la police. Quand Enzo est poignardé au cœur par deux migrants pour un motif futile, on garde le silence. Pour les bien-pensants, l’indignation sélective est un besoin vital.

Ils ne peuvent pas s’en passer. Autrement, ils ne sauraient se regarder dans une glace. Il en va de leur santé mentale. Soit ils se bercent d’illusions, soit ils deviennent fous. Soit ils se racontent des histoires, soit ils doivent s’agenouiller et demander pardon à la France entière.

Au fils du temps, ce besoin de se raconter des histoires s’est transformé en une sorte de credo religieux. Les « neurones » et les réflexes jadis mobilisés par le catholicisme se sont laissés enrôler par un culte nouveau où l’étranger a toujours raison, et le Français de souche toujours tort. Le premier est innocent par essence. Le second doit expier car il a commis le péché originel : il a pollué, il a collaboré avec les nazis, il a colonisé, il s’est enrichi sur le dos de l’Afrique, il a maltraité les femmes et les homosexuels.

Dans cette vision du monde, le Noir et l’Arabe sont victimes d’une violence systémique, orchestrée et minutieusement exécutée par l’État.

Ne pleurer que sur l'étranger

Le Français de souche est victime tout au plus de faits divers, fruits du hasard : il se fait trucider par manque de bol, pas parce que des étrangers ou des Français de papier qui se sentent étrangers se déchaînent sur lui et ses biens. Croyance anti-humaniste et amorale, mais qui a trouvé dans les élites politiques et intellectuelles de la gauche un clergé dévoué. Son rôle : justifier l’injustifiable, c’est-à-dire cautionner « scientifiquement » et « moralement » le fait qu’il y ait des bonnes et des mauvaises victimes.

Quand Lola est violée, torturée et assassinée par une immigrée clandestine, Clémentine Autain interdit toute « récupération politique » et traite « d’épouvantable » la démarche de l’extrême-droite qui a appelé à une marche blanche. Mais, lorsque Nahel est abattu par la police, la même Clémentine Autain se précipite pour appeler à une « grande marche pour la justice » ! Si Nahel, Heidi et Mohamed avaient été abattus par des trafiquants de drogue, ils seraient d’illustres inconnus aujourd’hui. Ils auraient subi le même sort que Sihem, tuée par Mahmoud près de Nîmes en 2023, ou bien encore Shaina, poignardée et brûlée vive par Omar à Creil en 2022. Toutes les deux sont mortes « pour rien », dans le silence assourdissant de la bien-pensance car leur bourreau n’est ni un policier ni un Français de souche.

Il ne suffit pas d’être Arabe ou Noir pour être une bonne victime, il faut être utile à la gauche… Quiconque ose fabriquer un discours politique qui aille à l’encontre des intérêts de la gauche est taxé de récupération politique. C’est un « salaud » qui veut gagner des voix sur le dos des morts et des blessés. C’est un « charognard » qui se nourrit des larmes et des gémissements des familles endeuillées. Vite, il faut lui couper la parole. On ne l’invite plus sur France Inter !

Drôle d’accusation dans une époque où tout est politique, à commencer par le bulletin météo (attention, la Terre se réchauffe) et le lit conjugal (#metoo). Tout est politique mais seule la gauche a le droit de faire de la politique. Loi non-écrite de la Vᵉ République.

Lorsqu’un immigré, Oumar N., a violé une jeune Cherbourgeoise chez elle, la laissant pour morte, le président du parti socialiste, un grand cardinal de la religion du déni, a publié un tweet où il avertissait que « se servir d’un acte odieux pour sous-entendre que les immigrés sont des violeurs est raciste »...

Quand il est mis sous pression par un journaliste honnête, le clergé progressiste veut bien admettre la réalité du crime mais pour l’atténuer et le remettre en perspective. Une femme française a été violée par un étranger en résidence irrégulière ? C’est triste mais il ne faut pas oublier que la libre circulation est nécessaire à la construction de l’Europe, donc à l’édification de la Paix. Au nom d’objectifs brumeux et confus de la sorte, l’on classe les morts et les blessés de souche dans la catégorie des « déchets de construction ». Aux yeux de la gauche, les corps broyés de Lola, Enzo et Adrien sont « le prix à payer » pour édifier des lendemains qui chantent. Des « accidents de parcours » : ce que la gauche appelle des « faits divers ».

Ce scandale dure depuis quarante ans. Quarante ans que la gauche a toutes les manettes du système. Ses hommes et ses valeurs sont au cœur de la fonction publique, de la magistrature et des médias. Ils forment un être collectif capable de forger l’opinion, d’écrire les lois qui lui conviennent et de ne pas appliquer celles qui lui déplaisent. La gauche est une Puissance. 

Même battue, elle gouverne. Même battue, elle impose un discours délétère qui confère une base « scientifique » et « morale » à la haine qu’entretiennent certains immigrés à l’égard des Français : colonisation, racisme, Françafrique, etc.

Les victimes de la racaille sont aussi et surtout les victimes de la gauche. Sans l’interférence de la gauche, ces prédateurs auraient dû se trouver au Maghreb ou en Afrique ou bien en détention en France.

Triste fin pour une idée si belle et noble que celle d’Égalité et de Fraternité. Victor Hugo, Jules Ferry et Pierre Mendès-France n’ont jamais été les compagnons de route des voleurs et des escrocs.

Pourtant, la gauche n’a pas besoin de ça. Elle a tout pour réussir. Le monopole de facto qu’elle détient sur la question de la Justice devrait lui suffire pour se maintenir au pouvoir à la régulière. En choisissant le chemin de la facilité, elle choisit certainement la voie de la décomposition.

Titre et Texte: Driss GhaliLivre Noir, nº 1, octobre-novembre-décembre 2023

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