Michel ONFRAY
Jean-Marie Le Pen mort, le
danger pour la démocratie et la République se nomme désormais Jean-Luc
Mélenchon, lui et ceux qui s’y associent, à savoir, nommons-les, les
communistes, les socialistes, les écologistes, les extrêmes gauchistes qui,
comme c’est bizarre, finissent toujours par appeler à voter Macron,
c’est-à-dire à sauver ce système populicide, au second tour des élections
présidentielles !
Que les communistes aient
collaboré pendant deux ans avec le régime nazi pendant la durée du Pacte
Germano-Soviétique, que les députés socialistes du Front Populaire aient, pour
la plupart, voté les pleins pouvoirs au Maréchal Pétain, que socialistes et communistes
aient donné naissance à nombre de collaborationnistes français, à commencer par
le socialiste Marcel Déat et le communiste Jacques Doriot, idem avec les
communistes, que les écologistes n’aient jamais pris de distance publique avec
leur premier candidat aux présidentielles de 1974, René Dumont, qui publia un
éloge de l’agriculture productiviste nazie dans un journal pétainiste, que
Mitterrand ait eu la francisque après avoir publié un éloge de la Milice tout
en espérant qu’elle se fasse plus musclée, qu’il ait rendu la Révolution
française responsable de la Débâcle dans une revue, rien ne fait rien à
l’affaire : la gauche se prétend antifasciste même quand elle soutient
Lénine, Staline, Mao, Trotski, Kim Il-sung, Castro et leurs millions de morts. C’est
la même gauche qui, sans craindre le ridicule, estime que le général de Gaulle
est fasciste ! Si le fascisme c’est le gaullisme, on en redemande !
Le fascisme a la haine de la
Révolution française.
Malgré les apparences,
Mélenchon a lui aussi la haine de la Révolution française, car il n’aime d’elle
que sa partie la plus totalitaire : le Comité de salut public, le tribunal
révolutionnaire et le gouvernement de la Terreur, c’est-à-dire la matrice
terroriste jacobine.
La preuve, cette phrase de lui que je voudrais ici commenter : « Définissez le peuple français ! Pour moi, il l’est par la devise de sa république, “Liberté, Égalité, Fraternité”, telle que la propose Maximilien Robespierre. » Autrement dit, il n’y a pas de peuple avant la devise robespierriste ! La date de l’abolition de la monarchie, puis de la déclaration de la République, c’est le 22 septembre 1792. Est-ce à dire qu’avant ce jour et cette année, il n’y a pas de peuple français ? Si oui, voilà qui équivaut à génocider mille ans de peuple. Est-ce à dire également qu’avant cette date, il n’y a pas de France ? Ce qui nommerait alors un révisionnisme historique sans nom !
Quant à la religion de la
devise républicaine, respectée au garde-à-vous théorique comme dans une loge
maçonnique, où il a son rond de serviette, mais méprisée dans les faits,
examinons les forfaits pour voir ce qu’il en est.
Liberté, mais pas pour ceux
qui ne pensent pas comme eux à la virgule et au slogan près, qu’ils interdisent
de parole verbalement et physiquement, qu’ils molestent, tabassent, intimident,
menacent de mort sur le net aussi bien que sur les murs tagués de leurs
domiciles parfois incendiés, insultent, décrédibilisent, salissent,
pourchassent, invectivent, outragent, rossent, corrigent, malmènent,
maltraitent – comme les fascistes historiques…
Égalité, mais pas avec les
Blancs, les catholiques, les athées, les riches, les milliardaires, les
agriculteurs, les campagnards, les ruraux, les paysans, les chasseurs, les
fumeurs de gitanes, je précise, car les pétards sont au contraire bienvenus,
les amateurs de corrida, de courses hippiques, de tiercé, d’animaux
domestiques, de barbecue, de vin rouge et de Ricard, de sports motorisés, de
Tour de France, les Juifs, les sionistes, le peuple russe, les Tibétains
occupés par la Chine, les Coréens du Nord, le milliard et demi de Chinois
subissant le joug du régime communiste, les femmes et les homosexuels à Gaza ou
en Iran, en Algérie et au Maghreb, sinon en Afrique noire, pas non plus avec
les policiers, les gendarmes, les militaires, les pompiers, les soignants
tabassés, les enseignants frappés, sinon décapités, les victimes dites
leucodermes.
Fraternité, mais pas non plus
avec ceux qui ne pensent pas comme eux à la virgule et au slogan près, qu’ils
interdisent de parole verbalement et physiquement, qu’ils molestent, tabassent,
intimident, menacent de mort sur le net aussi bien que sur les murs tagués de
leurs domiciles parfois incendiés, insultent, décrédibilisent, salissent,
pourchassent, invectivent, outragent, rossent, corrigent, malmènent,
maltraitent – comme les fascistes historiques.
Et pas non plus avec les
Blancs, les catholiques, les athées, les riches, les milliardaires, les
agriculteurs, les campagnards, les ruraux, les paysans, les chasseurs, les
fumeurs de Gitanes, je précise, car les pétards sont au contraire bienvenus,
les amateurs de corrida, de courses hippiques, de tiercé, d’animaux
domestiques, de barbecue, de vin rouge et de Ricard, de sports motorisés, de
Tour de France, les Juifs, les sionistes, le peuple russe, les Tibétains
occupés par la Chine, les Coréens du Nord, le milliard et demi de Chinois
subissant le joug du régime communiste, les femmes et les homosexuels à Gaza ou
en Iran, en Algérie et au Maghreb, sinon en Afrique noire, pas non plus avec
les policiers, les gendarmes, les militaires, les pompiers, les soignants
tabassés, les enseignants frappés, sinon décapités, les victimes dites
leucodermes.
Tant de Liberté, d'Égalité et
de Fraternité au pied des guillotines émeuvent le français moyen !
Fraternité, mais pas non plus avec ceux qui ne pensent pas
comme eux à la virgule et au slogan près, qu’ils interdisent de parole
verbalement et physiquement, qu’ils molestent, tabassent, intimident, menacent
de mort sur le net aussi bien que sur les murs tagués de leurs domiciles
parfois incendiés, insultent, décrédibilisent...
Il existe une cinquième
colonne en attente des ordres du dictateur au garde-à-vous dans le clair-obscur
avec son état-major godillot, sa troupe armée de couteaux et de kalachnikovs
qui, en attendant le Grand Jour, tient le commerce des narcotiques et tout le
trafic dans le pays. Face à ceux qui traitent de fasciste quiconque ne pense
pas comme eux, à ceux qui voient du nazisme partout, sauf là où il est, dans
une Palestine qui irait du Jourdain à la Méditerranée par exemple, à ceux qui
invoquent sans cesse Oradour-sur-Glane, le 7 octobre nazi, à ceux qui
croient avoir tout dit quand ils qualifient un tiers de crapule d’extrême
droite, à ceux qui se prétendent antifas, c’est-à-dire antifascistes, alors
qu’ils portent la chemine brune du jour et vocifèrent contre les Juifs comme
Hitler et Goebbels, Brasillach et Rebatet, à ceux-là qui sont responsables de
la Débâcle contemporaine, d’un certain type d’Occupation qui soumet par la
terreur des rues la majorité silencieuse aux minorités agissantes, face à ceux-là,
en présence d’un état de déliquescence sans nom, il faut clairement dire quel
est désormais le choix : la soumission donc la collaboration ou la
révolte, autrement dit la Résistance.
Un vrai Front Populaire, celui
qu’annonçait cette revue à sa création, ne se fait pas avec une gauche réunie
ou avec une droite rassemblée, mais avec un peuple français qui se relève et
dit non, qui se moque de savoir quel est celui qui combat à ses côtés, s’il est
de droite ou s’il est de gauche, pourvu qu’il ne veuille pas de ce monde
annonceur et pourvoyeur de guillotines.
15 août 2025
Michel Onfray, Front Populaire, nº 22, septembre – octobre – novembre 2025
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