quinta-feira, 25 de setembro de 2025

Résister au fascisme de gauche : débâcle, occupation, résistance, collaboration, le retour


Michel ONFRAY

Jean-Marie Le Pen mort, le danger pour la démocratie et la République se nomme désormais Jean-Luc Mélenchon, lui et ceux qui s’y associent, à savoir, nommons-les, les communistes, les socialistes, les écologistes, les extrêmes gauchistes qui, comme c’est bizarre, finissent toujours par appeler à voter Macron, c’est-à-dire à sauver ce système populicide, au second tour des élections présidentielles !

Que les communistes aient collaboré pendant deux ans avec le régime nazi pendant la durée du Pacte Germano-Soviétique, que les députés socialistes du Front Populaire aient, pour la plupart, voté les pleins pouvoirs au Maréchal Pétain, que socialistes et communistes aient donné naissance à nombre de collaborationnistes français, à commencer par le socialiste Marcel Déat et le communiste Jacques Doriot, idem avec les communistes, que les écologistes n’aient jamais pris de distance publique avec leur premier candidat aux présidentielles de 1974, René Dumont, qui publia un éloge de l’agriculture productiviste nazie dans un journal pétainiste, que Mitterrand ait eu la francisque après avoir publié un éloge de la Milice tout en espérant qu’elle se fasse plus musclée, qu’il ait rendu la Révolution française responsable de la Débâcle dans une revue, rien ne fait rien à l’affaire : la gauche se prétend antifasciste même quand elle soutient Lénine, Staline, Mao, Trotski, Kim Il-sung, Castro et leurs millions de morts. C’est la même gauche qui, sans craindre le ridicule, estime que le général de Gaulle est fasciste ! Si le fascisme c’est le gaullisme, on en redemande !

Le fascisme a la haine de la Révolution française.

Malgré les apparences, Mélenchon a lui aussi la haine de la Révolution française, car il n’aime d’elle que sa partie la plus totalitaire : le Comité de salut public, le tribunal révolutionnaire et le gouvernement de la Terreur, c’est-à-dire la matrice terroriste jacobine.

La preuve, cette phrase de lui que je voudrais ici commenter : « Définissez le peuple français ! Pour moi, il l’est par la devise de sa république, “Liberté, Égalité, Fraternité”, telle que la propose Maximilien Robespierre. » Autrement dit, il n’y a pas de peuple avant la devise robespierriste ! La date de l’abolition de la monarchie, puis de la déclaration de la République, c’est le 22 septembre 1792. Est-ce à dire qu’avant ce jour et cette année, il n’y a pas de peuple français ? Si oui, voilà qui équivaut à génocider mille ans de peuple. Est-ce à dire également qu’avant cette date, il n’y a pas de France ? Ce qui nommerait alors un révisionnisme historique sans nom !

Quant à la religion de la devise républicaine, respectée au garde-à-vous théorique comme dans une loge maçonnique, où il a son rond de serviette, mais méprisée dans les faits, examinons les forfaits pour voir ce qu’il en est.

Liberté, mais pas pour ceux qui ne pensent pas comme eux à la virgule et au slogan près, qu’ils interdisent de parole verbalement et physiquement, qu’ils molestent, tabassent, intimident, menacent de mort sur le net aussi bien que sur les murs tagués de leurs domiciles parfois incendiés, insultent, décrédibilisent, salissent, pourchassent, invectivent, outragent, rossent, corrigent, malmènent, maltraitent – comme les fascistes historiques…

Égalité, mais pas avec les Blancs, les catholiques, les athées, les riches, les milliardaires, les agriculteurs, les campagnards, les ruraux, les paysans, les chasseurs, les fumeurs de gitanes, je précise, car les pétards sont au contraire bienvenus, les amateurs de corrida, de courses hippiques, de tiercé, d’animaux domestiques, de barbecue, de vin rouge et de Ricard, de sports motorisés, de Tour de France, les Juifs, les sionistes, le peuple russe, les Tibétains occupés par la Chine, les Coréens du Nord, le milliard et demi de Chinois subissant le joug du régime communiste, les femmes et les homosexuels à Gaza ou en Iran, en Algérie et au Maghreb, sinon en Afrique noire, pas non plus avec les policiers, les gendarmes, les militaires, les pompiers, les soignants tabassés, les enseignants frappés, sinon décapités, les victimes dites leucodermes.

Fraternité, mais pas non plus avec ceux qui ne pensent pas comme eux à la virgule et au slogan près, qu’ils interdisent de parole verbalement et physiquement, qu’ils molestent, tabassent, intimident, menacent de mort sur le net aussi bien que sur les murs tagués de leurs domiciles parfois incendiés, insultent, décrédibilisent, salissent, pourchassent, invectivent, outragent, rossent, corrigent, malmènent, maltraitent – comme les fascistes historiques.

Et pas non plus avec les Blancs, les catholiques, les athées, les riches, les milliardaires, les agriculteurs, les campagnards, les ruraux, les paysans, les chasseurs, les fumeurs de Gitanes, je précise, car les pétards sont au contraire bienvenus, les amateurs de corrida, de courses hippiques, de tiercé, d’animaux domestiques, de barbecue, de vin rouge et de Ricard, de sports motorisés, de Tour de France, les Juifs, les sionistes, le peuple russe, les Tibétains occupés par la Chine, les Coréens du Nord, le milliard et demi de Chinois subissant le joug du régime communiste, les femmes et les homosexuels à Gaza ou en Iran, en Algérie et au Maghreb, sinon en Afrique noire, pas non plus avec les policiers, les gendarmes, les militaires, les pompiers, les soignants tabassés, les enseignants frappés, sinon décapités, les victimes dites leucodermes.

Tant de Liberté, d'Égalité et de Fraternité au pied des guillotines émeuvent le français moyen !

Fraternitémais pas non plus avec ceux qui ne pensent pas comme eux à la virgule et au slogan près, qu’ils interdisent de parole verbalement et physiquement, qu’ils molestent, tabassent, intimident, menacent de mort sur le net aussi bien que sur les murs tagués de leurs domiciles parfois incendiés, insultent, décrédibilisent...

Il existe une cinquième colonne en attente des ordres du dictateur au garde-à-vous dans le clair-obscur avec son état-major godillot, sa troupe armée de couteaux et de kalachnikovs qui, en attendant le Grand Jour, tient le commerce des narcotiques et tout le trafic dans le pays. Face à ceux qui traitent de fasciste quiconque ne pense pas comme eux, à ceux qui voient du nazisme partout, sauf là où il est, dans une Palestine qui irait du Jourdain à la Méditerranée par exemple, à ceux qui invoquent sans cesse Oradour-sur-Glane, le 7 octobre nazi, à ceux qui croient avoir tout dit quand ils qualifient un tiers de crapule d’extrême droite, à ceux qui se prétendent antifas, c’est-à-dire antifascistes, alors qu’ils portent la chemine brune du jour et vocifèrent contre les Juifs comme Hitler et Goebbels, Brasillach et Rebatet, à ceux-là qui sont responsables de la Débâcle contemporaine, d’un certain type d’Occupation qui soumet par la terreur des rues la majorité silencieuse aux minorités agissantes, face à ceux-là, en présence d’un état de déliquescence sans nom, il faut clairement dire quel est désormais le choix : la soumission donc la collaboration ou la révolte, autrement dit la Résistance.

Un vrai Front Populaire, celui qu’annonçait cette revue à sa création, ne se fait pas avec une gauche réunie ou avec une droite rassemblée, mais avec un peuple français qui se relève et dit non, qui se moque de savoir quel est celui qui combat à ses côtés, s’il est de droite ou s’il est de gauche, pourvu qu’il ne veuille pas de ce monde annonceur et pourvoyeur de guillotines.

15 août 2025

Michel Onfray, Front Populaire, nº 22, septembre – octobre – novembre 2025 

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