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Jean-Claude Gayssot, en
novembre 2006. Photo: Pascal Guyot/AFP
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Jean-Claude
Gayssot
On nous montre des scènes
hystériques, on nous parle de simulacre de larmes y compris de gens dits de
culture, du théâtre national de Corée du Nord, tant la mort de Kim
Jong-il serait une perte pour l'humanité… Qu'il y ait des images
orchestrées, c'est vraisemblable ! Mais le plus triste est le fait qu'une
grande partie du peuple coréen du Nord, pleure sincèrement la mort du
dictateur. On ne peut s'empêcher de penser à ce texte de Jean-Jacques Rousseau : "Dans
l'esclavage on perd tout jusqu'à l'envie d'en sortir."
L'aveuglement est tel que ces
scènes hystériques sont presque méprisantes pour le fils du père sur qui
certains dirigeants occidentaux portent leurs espoirs. Fils du père imposé
comme celui qui va désormais diriger ce pays où la malnutrition et la misère
côtoient les monstrueuses dépenses pharaoniques et militaires d'un pays fermé.
Je suis triste également de voir se plier à cette parodie de malheur Hugo Chavez et Cuba
pour qui mon cœur continue de battre.
Quelle tristesse ! Certes, on
nous dit que lorsque Staline est mort ce fut également, en France, en Europe et
dans le monde, une immense douleur et surtout pour les communistes et leurs
amis qui ne savaient pas tout. Elle s'est même exprimée par la mise en berne du
drapeau français sous la présidence de Vincent
Auriol. C'était en 1953, alors même que la guerre de Corée était déjà
commencée. L'IFOP avait fait quelques années plus tôt une enquête d'opinion, et
à la question : "Grâce à qui la guerre a-t-elle été gagnée
?", la réponse majoritaire fut : "Grâce à l'Union
soviétique de Staline !", Staline qui avait été l'homme de Stalingrad,
le tournant de la guerre contre les nazis.
Mais aujourd'hui on sait. On
sait que le système soviétique, stalinien, a perverti l'idéal communiste
jusqu'à le nier. Je suis de ceux qui restent profondément communistes au
sens du combat pour l'émancipation humaine, pour la liberté et la justice qui
en sont le cœur, de ceux qui combattent et combattront pour le dépassement du
système capitaliste où les privilèges et les souffrances ne cessent de s'amplifier.
Jean-Claude Gayssot, ancien
ministre (1997-2002), ancien dirigeant du Parti communiste français (PCF), Le Monde, 22-12-2011
Gente querida, que nos privilegia com a visita e leitura, vou traduzir esta opinião de um antigo dirigente do Partido Comunista Francês, muito bom! Dez minutos, por favor.
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