quinta-feira, 22 de dezembro de 2011

Quelle tristesse de voir que certains Nord-Coréens pleurent sincèrement la mort de Kim Jong-il

Jean-Claude Gayssot, en novembre 2006. Photo: Pascal Guyot/AFP

Jean-Claude Gayssot
On nous montre des scènes hystériques, on nous parle de simulacre de larmes y compris de gens dits de culture, du théâtre national de Corée du Nord, tant la mort de Kim Jong-il serait une perte pour l'humanité… Qu'il y ait des images orchestrées, c'est vraisemblable ! Mais le plus triste est le fait qu'une grande partie du peuple coréen du Nord, pleure sincèrement la mort du dictateur. On ne peut s'empêcher de penser à ce texte de Jean-Jacques Rousseau : "Dans l'esclavage on perd tout jusqu'à l'envie d'en sortir."
L'aveuglement est tel que ces scènes hystériques sont presque méprisantes pour le fils du père sur qui certains dirigeants occidentaux portent leurs espoirs. Fils du père imposé comme celui qui va désormais diriger ce pays où la malnutrition et la misère côtoient les monstrueuses dépenses pharaoniques et militaires d'un pays fermé. Je suis triste également de voir se plier à cette parodie de malheur Hugo Chavez et Cuba pour qui mon cœur continue de battre.
Quelle tristesse ! Certes, on nous dit que lorsque Staline est mort ce fut également, en France, en Europe et dans le monde, une immense douleur et surtout pour les communistes et leurs amis qui ne savaient pas tout. Elle s'est même exprimée par la mise en berne du drapeau français sous la présidence de Vincent Auriol. C'était en 1953, alors même que la guerre de Corée était déjà commencée. L'IFOP avait fait quelques années plus tôt une enquête d'opinion, et à la question : "Grâce à qui la guerre a-t-elle été gagnée ?", la réponse majoritaire fut : "Grâce à l'Union soviétique de Staline !", Staline qui avait été l'homme de Stalingrad, le tournant de la guerre contre les nazis.
Mais aujourd'hui on sait. On sait que le système soviétique, stalinien, a perverti l'idéal communiste jusqu'à le nier. Je suis de ceux qui restent profondément communistes au sens du combat pour l'émancipation humaine, pour la liberté et la justice qui en sont le cœur, de ceux qui combattent et combattront pour le dépassement du système capitaliste où les privilèges et les souffrances ne cessent de s'amplifier.
Jean-Claude Gayssot, ancien ministre (1997-2002), ancien dirigeant du Parti communiste français (PCF), Le Monde, 22-12-2011

Gente querida, que nos privilegia com a visita e leitura, vou traduzir esta opinião de um antigo dirigente do Partido Comunista Francês, muito bom! Dez minutos, por favor.

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