Ce mercredi 9 février, les premiers «convois de la liberté » français sont partis des villes les plus éloignées de la capitale. Objectif : « rouler sur Paris », puis sur Bruxelles à partir de vendredi. Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a promis une réponse très ferme des autorités, et les services de renseignement sont sur le qui-vive. À quoi faut-il s’attendre ?
Le mouvement s’est organisé
par internet sur les groupes de messagerie et réseaux sociaux avec l’objectif
de mimer le mouvement canadien. Les principaux groupes sont « Le convoi
de la liberté » (plus de 300.000 membres sur Facebook, avec des
ramifications régionales et départementales), « Convoy France officiel »
(25 000 membres Facebook et Telegram), « La Meute – OBT » (16
000 membres sur Telegram) ou encore « On bloque tout – le convoi »
(9000 abonnés Facebook). Pour l’instant, le groupe « Convoy France
officiel » est considéré comme le chef de file du mouvement, puisqu’il
sert d’intermédiaire et d’interlocuteur privilégié avec les mouvements
européens parallèles, coordonnés au sein du groupe « European Freedom
Convoy 2022 ». Les participants ont été mis en relation entre eux, des
itinéraires ont été établis et des instructions données tout comme des listes
d’objets à prévoir si la mobilisation venait à s’éterniser (provisions,
vaisselle, eau, vêtements, essentiel d’entretien de voiture, de toilette,
trousse de soin… ).
Ce qui est prévu
Des manifestants venus des quatre coins de la France – principalement des opposants aux mesures sanitaires et des Gilets jaunes munis de leurs propres véhicules – s’élanceront donc depuis les multiples points de départs prévus : Bayonne, Dax, Pau, Perpignan, Martigues, Marseille, Montpellier, Nice (9 février), Albi, Tarbes, Foix, Annecy, la Rochelle (10 février), Limoges, Nantes, Mulhouse, Strasbourg, Metz, Laon, Chauny, Valenciennes, Lille, Calais, Cherbourg, Quimper, et Morlaix (11 février), avec des points de ralliements pour faire converger tous ces participants en cinq groupes répartis selon leur provenance (Sud-centre, Sud-Est, Ouest-Bretagne, Nord, Est). Les itinéraires et étapes de nuit ont été partagés sur les réseaux sociaux.
L’arrivée est prévue le
vendredi 11 février à 20 heures dans la capitale pour « une soirée de
partage et de convivialité avec la solidarité citoyenne ». Samedi
et dimanche, les participants auront quartier libre pour « rejoindre le
rassemblement de [leur] choix » puis « ceux qui le souhaitent
» pourront rejoindre Bruxelles. La manifestation comptera peu de
camionneurs à proprement parler – les syndicats routiers ne participant pas au
mouvement –, mais comprendra a priori beaucoup de particuliers disposant de
leur propre véhicule : camionnettes, voitures ou encore motos.
Les instructions données aux
manifestants sont les suivantes : toujours rouler au-dessus des 50 km/h (hors
agglomération) et en-dessous de 80 km/h, laisser libre la voie de gauche et
favoriser dans tous les cas le passage des secours, laisser les motards en tête
et rouler sur les routes secondaires. Ensuite, ne pas provoquer les forces de
l’ordre, ne pas laisser de déchets ou faire des actes discréditant le
mouvement, mémoriser un code couleur pour les référents, ou encore ne pas
couvrir les phares.
Une synthèse entre Gilets
jaunes et opposants sanitaires ?
Selon le communiqué du groupe
Facebook « Convoy France officiel », les manifestants refusent
les étiquettes politiques (notamment celle d’« anti-vax »). En ce qui concerne
leurs revendications, les organisateurs appellent tous les citoyens à se
mobiliser pour récupérer « leur liberté, leurs droits fondamentaux, le
respect du référendum, l’accès inconditionnel aux soins, à l’éducation, à la
culture et le respect des valeurs essentielles de notre constitution »,
tout en s’opposant au « sacrifice des enfants et de la jeunesse ».
Des revendications qui dépassent donc largement le cadre de la seule crise
sanitaire : c’est d’ailleurs une des singularités du mouvement français que
l’on ne retrouve pas dans les mouvements des pays voisins.
En effet, le mouvement
français compte beaucoup de membres des Gilets jaunes qui ont pu faire remonter
leurs propres revendications – légitimes – concernant le pouvoir d’achat ou la
démocratie, comme l’abandon de la taxe essence ou encore le RIC. Un phénomène
qui pousse certains observateurs politiques à voir en ce mouvement une sorte de
synthèse entre les opposants aux restrictions sanitaires et les Gilets jaunes.
Les renseignements prennent
la menace « au sérieux »
Le 7 février, une source
policière a confié à l’AFP que cette initiative était « prise au
sérieux par les autorités » et que des dispositifs de vigilance
devraient voir le jour : blocages stratégiques de routes ou encore
interventions préventives.
Le ministre de l’Intérieur
Gérald Darmanin, invité par Apolline de Malherbe sur BFMTV ce 8 février, avait d’ailleurs assuré
que les autorités auraient une réponse ferme : « ce qui est certain,
c'est que nous mettons les moyens de renseignement et d'action si jamais des
gens voulaient bloquer la liberté des uns et des autres » avait-il
affirmé, avant de promettre que la « réponse de l’État sera extrêmement
forte ». C’est ce qui s’appelle avoir le sens des priorités…
Du côté des manifestants, si
des actions de blocage sont envisagées, la plupart appellent à des mouvements
de « convivialité ». Marisa, leader spontanée
du collectif « Convoy France officiel », a tenu à rappeler avant le mouvement
que « chacun est libre » en ce qui concerne d’éventuels
blocages ou actions prévues. Plusieurs personnages politiques français
soutiennent le mouvement, dont Florian Philippot – qui organise le soutien des
Patriotes à ce mouvement – ou encore Jean-Frédéric Poisson.
Interrogé au sujet de ces «
convois de la liberté » par Laurence Ferrari sur CNEWS le 9 février, Michel
Onfray a dit comprendre cette grogne, dont le passe vaccinal n’est selon lui
que le « prétexte » : « Après deux ans de gestion
calamiteuse il y a des gens qui commencent à dire des choses qui sont un peu de
bon sens » avait-il dit, estimant que cette colère peut effectivement
prendre « cette forme-là », des gens se disant qu'ils ne
veulent plus de « ces histoires, de passes, de vaccins,
d’interdictions, de « on libère puis on reprend » etc… » avait
expliqué Michel Onfray, avant d’ajouter que cette « aventure »
pourrait bel et bien être « problématique pour Macron et son pouvoir »...
Titre et Texte: Rédaction, Front Populaire, 9-2-2022
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