quarta-feira, 9 de fevereiro de 2022

Convois de la liberté en France : à quoi faut-il s’attendre ?

Ce mercredi 9 février, les premiers «convois de la liberté » français sont partis des villes les plus éloignées de la capitale. Objectif : « rouler sur Paris », puis sur Bruxelles à partir de vendredi. Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a promis une réponse très ferme des autorités, et les services de renseignement sont sur le qui-vive. À quoi faut-il s’attendre ?


Une déclinaison française – voire européenne – du mouvement canadien des « convois de la liberté » va-t-elle émerger dans les prochains jours ? La réponse est oui, et le mouvement semble d’ores et déjà en ordre de marche, des convois étant déjà partis des villes les plus éloignées de Paris à l’heure où nous parlons. Toutefois, les observateurs politiques estiment que le mouvement n’aura pas la même ampleur qu’outre-Atlantique, et personne ne peut dire encore si les manifestants parviendront à accomplir leurs objectifs, à savoir se rassembler à Paris le 11 février (dans la soirée) ou encore atteindre Bruxelles (pour les plus motivés) et faire la « convergence européenne » avec les autres mouvements le 14 février.

Le mouvement s’est organisé par internet sur les groupes de messagerie et réseaux sociaux avec l’objectif de mimer le mouvement canadien. Les principaux groupes sont « Le convoi de la liberté » (plus de 300.000 membres sur Facebook, avec des ramifications régionales et départementales), « Convoy France officiel » (25 000 membres Facebook et Telegram), « La Meute – OBT » (16 000 membres sur Telegram) ou encore « On bloque tout – le convoi » (9000 abonnés Facebook). Pour l’instant, le groupe « Convoy France officiel » est considéré comme le chef de file du mouvement, puisqu’il sert d’intermédiaire et d’interlocuteur privilégié avec les mouvements européens parallèles, coordonnés au sein du groupe « European Freedom Convoy 2022 ». Les participants ont été mis en relation entre eux, des itinéraires ont été établis et des instructions données tout comme des listes d’objets à prévoir si la mobilisation venait à s’éterniser (provisions, vaisselle, eau, vêtements, essentiel d’entretien de voiture, de toilette, trousse de soin… ).

Ce qui est prévu

Des manifestants venus des quatre coins de la France – principalement des opposants aux mesures sanitaires et des Gilets jaunes munis de leurs propres véhicules – s’élanceront donc depuis les multiples points de départs prévus : Bayonne, Dax, Pau, Perpignan, Martigues, Marseille, Montpellier, Nice (9 février), Albi, Tarbes, Foix, Annecy, la Rochelle (10 février), Limoges, Nantes, Mulhouse, Strasbourg, Metz, Laon, Chauny, Valenciennes, Lille, Calais, Cherbourg, Quimper, et Morlaix (11 février), avec des points de ralliements pour faire converger tous ces participants en cinq groupes répartis selon leur provenance (Sud-centre, Sud-Est, Ouest-Bretagne, Nord, Est). Les itinéraires et étapes de nuit ont été partagés sur les réseaux sociaux.

L’arrivée est prévue le vendredi 11 février à 20 heures dans la capitale pour « une soirée de partage et de convivialité avec la solidarité citoyenne ». Samedi et dimanche, les participants auront quartier libre pour « rejoindre le rassemblement de [leur] choix » puis « ceux qui le souhaitent » pourront rejoindre Bruxelles. La manifestation comptera peu de camionneurs à proprement parler – les syndicats routiers ne participant pas au mouvement –, mais comprendra a priori beaucoup de particuliers disposant de leur propre véhicule : camionnettes, voitures ou encore motos.

Les instructions données aux manifestants sont les suivantes : toujours rouler au-dessus des 50 km/h (hors agglomération) et en-dessous de 80 km/h, laisser libre la voie de gauche et favoriser dans tous les cas le passage des secours, laisser les motards en tête et rouler sur les routes secondaires. Ensuite, ne pas provoquer les forces de l’ordre, ne pas laisser de déchets ou faire des actes discréditant le mouvement, mémoriser un code couleur pour les référents, ou encore ne pas couvrir les phares.

Une synthèse entre Gilets jaunes et opposants sanitaires ?

Selon le communiqué du groupe Facebook « Convoy France officiel », les manifestants refusent les étiquettes politiques (notamment celle d’« anti-vax »). En ce qui concerne leurs revendications, les organisateurs appellent tous les citoyens à se mobiliser pour récupérer « leur liberté, leurs droits fondamentaux, le respect du référendum, l’accès inconditionnel aux soins, à l’éducation, à la culture et le respect des valeurs essentielles de notre constitution », tout en s’opposant au « sacrifice des enfants et de la jeunesse ». Des revendications qui dépassent donc largement le cadre de la seule crise sanitaire : c’est d’ailleurs une des singularités du mouvement français que l’on ne retrouve pas dans les mouvements des pays voisins.

En effet, le mouvement français compte beaucoup de membres des Gilets jaunes qui ont pu faire remonter leurs propres revendications – légitimes – concernant le pouvoir d’achat ou la démocratie, comme l’abandon de la taxe essence ou encore le RIC. Un phénomène qui pousse certains observateurs politiques à voir en ce mouvement une sorte de synthèse entre les opposants aux restrictions sanitaires et les Gilets jaunes.

Les renseignements prennent la menace « au sérieux »

Le 7 février, une source policière a confié à l’AFP que cette initiative était « prise au sérieux par les autorités » et que des dispositifs de vigilance devraient voir le jour : blocages stratégiques de routes ou encore interventions préventives.

Le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, invité par Apolline de Malherbe sur BFMTV ce 8 février, avait d’ailleurs assuré que les autorités auraient une réponse ferme : « ce qui est certain, c'est que nous mettons les moyens de renseignement et d'action si jamais des gens voulaient bloquer la liberté des uns et des autres » avait-il affirmé, avant de promettre que la « réponse de l’État sera extrêmement forte ». C’est ce qui s’appelle avoir le sens des priorités…

Du côté des manifestants, si des actions de blocage sont envisagées, la plupart appellent à des mouvements de « convivialité ». Marisa, leader spontanée du collectif « Convoy France officiel », a tenu à rappeler avant le mouvement que « chacun est libre » en ce qui concerne d’éventuels blocages ou actions prévues. Plusieurs personnages politiques français soutiennent le mouvement, dont Florian Philippot – qui organise le soutien des Patriotes à ce mouvement – ou encore Jean-Frédéric Poisson.

Interrogé au sujet de ces « convois de la liberté » par Laurence Ferrari sur CNEWS le 9 février, Michel Onfray a dit comprendre cette grogne, dont le passe vaccinal n’est selon lui que le « prétexte » : « Après deux ans de gestion calamiteuse il y a des gens qui commencent à dire des choses qui sont un peu de bon sens » avait-il dit, estimant que cette colère peut effectivement prendre « cette forme-là », des gens se disant qu'ils ne veulent plus de « ces histoires, de passes, de vaccins, d’interdictions, de « on libère puis on reprend » etc… » avait expliqué Michel Onfray, avant d’ajouter que cette « aventure » pourrait bel et bien être « problématique pour Macron et son pouvoir »...

Titre et Texte: Rédaction, Front Populaire, 9-2-2022

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