terça-feira, 11 de novembro de 2025

Attention, tu risques de te faire violer très fort !

Élisabeth Lévy

C'est le genre d’affaire qui déclenche de douloureuses tempêtes sous les crânes de gauche. Dès qu’il est question d’agressions sexuelles ou plus généralement de la sécurité des femmes dans l’espace public, le progressiste sent le danger. C’est que, comme le résumait génialement Muray, ces thématiques devenues des marronniers annoncent généralement un combat entre Moderne et Moderne – en l’occurrence Féminisme et Antiracisme. Je vous épargne le suspense : à la fin, c’est toujours l’antiracisme qui gagne. 

Notre progressiste a beau être entraîné à ne pas voir ce qu’il voit et à traiter de salauds et de fascistes tous ceux qui s’obstinent à voir, il est difficile d’ignorer ce que savent sa mère, ses sœurs, ses filles, ses copines : ceux qui les emmerdent, les terrorisent ou les agressent dans la rue et le métro répondent rarement à la définition du mâle blanc que les belles âmes adorent détester. Les témoignages sont récurrents et les statistiques accablantes : en 2024, 41 % des agressions sexuelles enregistrées dans les transports en commun ont été commises par des étrangers, et en Île-de-France, cette proportion dépasse 60 %. Rien de très surprenant, dès lors que nous laissons entrer sur le territoire des milliers de jeunes hommes habitués à ne voir des femmes qu’enfermées, voilées et bâchées. Comment pourraient-ils ne pas penser qu’une femme libre est à prendre – avec en prime la bénédiction du Prophète ? 

Cette réalité contrevenant au récit irénique du vivre-ensemble, il convient de la passer sous silence comme l’ont fait des années durant de nombreux officiels britanniques, au sujet des jeunes filles violées et exploitées par des gangs pakistanais. Il ne fallait pas stigmatiser. On se rappelle aussi la réaction de Caroline De Haas après les viols de masse commis à Cologne par des migrants syriens, lors de la Saint-Sylvestre 2015 : ceux qui voyaient ces agressions comme une manifestation du choc des cultures avaient selon elle « de la merde raciste dans les yeux ». On préfère ne pas savoir quel genre d’excrément obstrue la vue de notre islamo-féministe. 

Dix ans après, rien n’a changé. Le 16 octobre, sur la ligne C du RER, un individu mord, frappe et tente de violer Jhordana, une jeune Brésilienne. L’intervention héroïque de Marguerite, armée de son portable, met le salopard en fuite. Le suspect, reconnu par d’autres victimes, et interpellé quelques jours plus tard, est un Égyptien de 28 ans. À défaut de mentionner cette information qui pourrait perturber ses lecteurs, Le Nouvel Obs suggère aux femmes de se défendre grâce à la méthode des « 5-D » – distraire, déléguer, documenter, diriger et dialoguer. D comme débile. 

Je vous explique. D’abord, vous parlez d’autre chose à l’agresseur (distraire), ensuite vous appelez à l’aide (déléguer), ce à quoi vous n’auriez pas pensé toute seule ; si ça n’a pas calmé le gars, vous filmez (documenter), puis vous le sommez d’arrêter (diriger) et enfin, quand le danger est écarté, vous dialoguez avec la victime pour éviter qu’elle se sente coupable. Mieux vaut ne pas oublier en cours de route ce que désigne chacun des D. Le système D que notre cher Jean-Baptiste Roques préfère apprendre à ses filles en cas d’agression, c’est Distribuer Des Dérouillées au Délinquant et Déguerpir. C’est moins New Age, mais ça peut servir. 

Cette prétendue « méthode » n’a jamais empêché une agression, mais elle a été enseignée à 15 000 femmes dans le cadre d’un programme lancé par L’Oréal et la Fondation des femmes – association qui s’est récemment illustrée par son mépris à l’endroit d’une femme violée par un migrant sous OQTF. 

Alors, face à un tel ramassis d’âneries infantilisantes, je me prends à rêver d’être allemande. Pas par goût immodéré des saucisses ou des marécages philosophiques, mais parce que le chancelier Merz manifeste une liberté de pensée et de parole rafraîchissantes. Le 14 octobre, interrogé sur les migrants, il parle d’un « problème non résolu dans le paysage urbain », visant la délinquance et l’insécurité de rue. Une semaine plus tard, il met les pieds dans le plat : 

« demandez à vos filles, elles vous diront qui leur cause des problèmes le soir ». Alors on aimerait que nos grandes consciences demandent à leurs filles de quoi et de qui elles ont peur le soir plutôt que de les initier au système 5-D. « The Russians love their children too », chantait Sting. Je veux croire que les progressistes aussi aiment leurs enfants.

Titre et Texte: L'éditorial d'Élisabeth Lévy CAUSEUR, nº 139, novembre 2025 

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