H16
Poutine envahit l’Ukraine, et
instantanément, on ne parle plus de virus et de petites picouses.
C’est aussi ça, la magie de la guerre : en quelques heures, tout le monde est rapidement rappelé aux évidences que le confort occidental actuel nous a fait oublier. Tout peut basculer très vite et ce qui se passe actuellement en Ukraine a très vite occulté les tracas du quotidien dont, au passage, on n’oubliera pas de mentionner qu’une grande partie est directement causée par les clowns à roulettes qui nous dirigent.
Et ceux qui se posaient encore
la question de savoir vers quoi ils nous dirigeaient ont maintenant une
réponse, assez peu joyeuse mais assez terre-à-terre : pour les Ukrainiens, ce
sera la guerre et, probablement, une occupation ; pour les Européens, ce sera
une saignée de leurs comptes en banque de deux façons.
D’une part, ces dernières
années, à coup de votes idiots et d’écologisme d’adolescente énervée, ils ont
judicieusement choisi d’éviter soigneusement toute indépendance énergétique et
de choisir un approvisionnement auprès des Russes alors même que le conflit
couvait déjà depuis plusieurs années. On peut raisonnablement parier sur une
petite augmentation des tarifs gaziers dans les prochaines semaines. Les
Allemands, qui ont abandonné nucléaire et charbon au profit du gaz, seront
ravis. Est-il utile de revenir sur le rétropédalage acrobatique et grotesque de
Macron en matière de centrales nucléaires, typique de son
« en-même-temps » emblématique autorisant à la fois la fermeture de
Fessenheim et le lancement de 14 nouveaux EPR ? Au moins ce conflit
évitera au locataire élyséen d’avoir à répondre de son bilan et de ce genre de
pirouettes ridicules…
D’autre part, les conflits ont une tendance à bousculer les chaînes logistiques, tendre les marchés, découpler l’offre de la demande et, à la fin, faire monter les prix. Il faudra donc s’attendre à ajouter ce paramètre à l’inflation déjà dodue que la Banque Centrale Européenne peine à cacher sous le tapis de ses déclarations euphémistiques, pour obtenir une nouvelle hausse des prix de détails.
Cependant,
rassurez-vous : pendant que nous serons tous à nous battre pour l’ultime
rouleau de papier toilette molletonné avant rupture de stock, Macron et son
gouvernement ne perdront pas le nord. Pour eux, l’échéance électorale est
toujours en ligne de mire et il serait idiot de ne pas essayer de tirer profit
de ces tribulations extérieures.
On imagine sans mal les
manœuvrettes électorales évidentes qui pourraient pousser le futur candidat
Macron à reporter le scrutin aussi loin que possible afin de lui laisser le
temps de régler le conflit avec ses petits bras musclés et réapparaître sur la
scène politique française, dans quelques mois, auréolé de son écrasante
victoire militaro-diplomatique. Mettez ce que vous voulez dedans en tenant
compte à la fois des résultats factuels de sa gestion de crise Covid et à la
fois de la présentation qui en est faite par ses thuriféraires, médias compris,
pour comprendre que même un désastre ukrainien et des déclarations débiles du
président seront, dans cette hypothèse, présentées comme providentielles.
Dans ce contexte, on se
surprend à repenser justement à ce qui s’est passé sur les dernières années et
à comparer avec ce qui se déroule à présent.
Le contraste est d’autant plus saisissant que la gestion pandémique est véritablement juxtaposée avec ce nouveau chapitre de relations internationales. Alors que l’Europe se retrouve confrontée, en direct, avec un conflit sur son sol impliquant directement une puissance nucléaire, il est en effet difficile de parler des déclarations grandiloquentes de Macron à ce sujet sans les rapprocher de la même grandiloquence des déclarations du même Macron, deux ans plus jeunes, qui nous expliquait être en guerre contre le virus. Eh bien le voilà maintenant parti pour une guerre (une vraie celle-là) dans laquelle il semble déterminé à emmener les Français alors que son passif en matière de guéguerre sanitaire est parfaitement consternant.
De la même façon, on ne peut
s’empêcher de noter l’écart tragique entre l’aspect martial des déclarations
grotesques dont on nous a rebattu les oreilles pendant deux ans, les
injonctions contradictoires empilées à qui mieux-mieux, l’improvisation
permanente du personnel politique et des administrations en déroute, et, de
l’autre côté, la réalité palpable, massivement diffusée sur les réseaux
sociaux, d’une vraie offensive militaire avec poudre, plomb et bombes à
l’appui.
Écart tragique qu’on retrouve
aussi dans les gesticulations d’un autre homoncule, celui actuellement en
charge du Canada : il n’a pas hésité à dégainer des pouvoirs spéciaux,
normalement réservés à un état de siège ou d’insurrection grave, afin de pouvoir
étendre encore un peu plus ses prérogatives gouvernementales, dans un pays où
les manifestants ont eu le toupet de mettre des châteaux gonflables pour les
enfants devant le parlement.
Là encore, le contraste avec
une vraie loi martiale en Ukraine sous les bombes laisse pantois et permet de
bien rappeler l’incroyable pusillanimité des chefs d’État à la sauce Trudeau ou
Macron, ainsi que le dévoiement complet des lois d’exceptions utilisée par ces
fats pour asservir leurs peuples.
Dans l’immédiat, Macron peut
bien essayer de nous faire croire à une virilité et une poigne de chef d’État,
mais les dernières semaines de « négociations » avec Poutine ont
surtout été humiliante pour lui et les Français qu’il est censé représenter.
Le fiasco pandémique était
déjà difficilement digérable, mais on doit légitimement s’inquiéter d’avoir le
même baltringue à la tête d’une puissance nucléaire face à un adversaire, aussi
en charge d’une puissance nucléaire, qui, lui, ne fait pas semblant de faire la
guerre et qui, très manifestement, n’a pas peur de bousculer son image à
l’international.
Dit autrement : on ne sait pas où Poutine s’arrêtera, mais on peut vraiment s’inquiéter de ce que Macron serait prêt à faire pour impressionner le monde…
Titre et Texte: © H16.
Publié avec l’aimable autorisation de l’auteur (son site), 25-2-2022
Fox News
ResponderExcluir@FoxNews
Tucker Carlson: Russia's invasion of Ukraine is a humiliating defeat for Joe Biden