Très attendu, et un peu redouté, le rapport de Louis
Gallois sur la compétitivité est remis officiellement lundi 5 novembre à Jean-Marc
Ayrault, proposant entre autres une baisse du coût du travail et des coups de
pouce à l'innovation. Les premières mesures sont attendues mardi.
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Louis Gallois, photo: Christof Stache/AFP |
L'ancien patron d'EADS et de la SNCF, aujourd'hui
commissaire général à l'investissement, qui avait parlé d'un nécessaire "choc
de compétitivité" quelques jours avant d'être missionné, remettra au
premier ministre ce rapport commandé en juillet, attendu mi-octobre et repoussé
à novembre. Il détaillera ses propositions lundi soir à 20 heures sur France 2.
Mais ce n'est que mardi, à l'issue d'un séminaire,
que le gouvernement annoncera les premières mesures retenues et celles mises à
l'étude. A son tour, Jean-Marc Ayrault s'en expliquera mardi au journal de 20
heures de TF1.
La phase de prise de décisions pourrait courir
jusqu'à début 2013 après la remise d'un autre rapport, celui du Haut Conseil du
financement de la protection sociale. Mais une fois prises, les mesures seront
appliquées sur toute la durée du quinquennat, a assuré François Hollande.
Maintes fois menacé d'être enterré, objet de
fuites, et abondamment commenté depuis des semaines, le rapport est connu dans
ses grandes lignes. Selon les informations du Monde, confirmant celles
parues lundi sur le site Internet des Echos, Louis Gallois préconise de réduire de 30 milliards d'euros
les charges sociales des entreprises.
Cette baisse du coût du travail pourrait être l'un
des leviers du gouvernement pour enrayer la dégringolade du déficit commercial
de la France. Le second levier, appelé "hors-coût" et privilégié par
plusieurs ténors du gouvernement, consiste en une palette d'initiatives
soutenant l'exportation, l'innovation, la recherche et la qualité des produits,
mais aussi des simplifications administratives.
PRINCIPE D'UNE BAISSE DU COÛT DU TRAVAIL ACQUIS
M. Gallois propose par ailleurs une vingtaine de
ces mesures, comme le "renforcement des filières industrielles",
l'aide à l'export ou la pérennisation sur la durée du quinquennat de certains
dispositifs comme le crédit d'impôt recherche ou ceux sur la détention et la
transmission d'entreprise.
Sujet beaucoup plus controversé, il suggère aussi
de "mener la recherche sur les techniques d'exploitation" du
gaz de schiste. D'autres pistes, comme un meilleur aiguillage de l'épargne des
ménages ou l'intégration de représentants des salariés dans les conseils
d'administration des grandes entreprises, sont également retenues.
Le Medef a réclamé une baisse massive et immédiate
des cotisations salariales et patronales, financée par une augmentation de la
TVA et de la CSG. Les patrons du CAC 40 ont également demandé à François
Hollande une baisse de 30 milliards d'euros sur deux ans ans financée par une
augmentation de la TVA et des économies budgétaires.
Si, au sein du gouvernement, le principe d'une
baisse des cotisations sociales semble acquis, la durée et le montant n'en sont
pas encore déterminés. L'exécutif a multiplié les prises de position sur la
question. Certains comme Arnaud Montebourg penchent pour des baisses de
cotisations conditionnées à un réinvestissement, d'autres comme Pierre
Moscovici pensent que la baisse du coût du travail devrait cibler de préférence
les bas salaires.
Le seul point d'accord semble être que le
gouvernement ne mettra en œuvre aucune mesure d'augmentation de la CSG ou de la
TVA en 2013, pour ne pas ajouter à l'effort fiscal déjà demandé aux Français.
Et éviter un "choc de pouvoir d'achat", évoqué dimanche par
Benoît Hamon.
"Je pense que nous allons d'abord agir sur ce
qui n'est pas le coût du travail", a prévenu M. Moscovici. La baisse des
cotisations n'est pas "l'alpha et l'omega" de l'amélioration
de la compétitivité, insiste-t-on à Matignon. De son côté, François Hollande,
en déplacement en Asie, a affirmé que le gouvernement tirerait "toutes
les conclusions" du rapport Gallois sur la compétitivité et que "tout
serait fait pour l'emploi". "Derrière le mot de compétitivité,
il y a le mot de croissance et il y a surtout le mot d'emploi", a-t-il
insisté.
LeMonde.fr avec AFP | 05.11.2012 à 10h17
Compétitivité : Louis
Gallois prône "un choc de confiance" et appelle au
"patriotisme"
Le rapport sur la
compétitivité de l'économie française remis lundi au gouvernement par l'ancien
PDG d'EADS Louis Gallois recommande une baisse du coût du travail de 30
milliards d'euros parmi "22 mesures principales" pour enrayer le
"décrochage" de la France.
Louis Gallois souhaite
"un choc de confiance", un "pacte social" pour pouvoir
"mener la reconquête industrielle" et en appelle au
"patriotisme", a-t-il déclaré après avoir remis son rapport au
premier ministre Jean-Marc Ayrault.
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