sábado, 13 de fevereiro de 2021

Brésil : le virus de la désinformation

Le lynchage médiatique systématique de Jair Bolsonaro

Driss Ghali

Depuis le début de la crise du coronavirus, le président du Brésil est devenu l’épouvantail favori des médias français, la cible facile d’une campagne de désinformation bien huilée. Jair Bolsonaro a tout du coupable médiatique idéal : homme blanc chrétien de plus de 50 ans, il est accusé de sous-estimer la gravité de la crise sanitaire, en bref d’être « corona-sceptique ».

Foto: Eraldo Peres/AP

Le Brésil est le candidat idéal à une campagne de désinformation. Le Portugais est peu parlé en France ; les liens familiaux et commerciaux entre la métropole et le Brésil sont relativement ténus rendant difficile au citoyen lambda la vérification des nouvelles diffusées par les médias ; les Brésiliens s’ingénient, depuis toujours, à émettre une image déformée de leur pays (samba, sexe, football) afin de séduire les Européens vis-à-vis desquels ils développent un complexe d’infériorité.

Campagne de désinformation

En ce moment-même, les médias français s’en donnent à cœur joie pour dénigrer le Brésil et présenter son président comme l’allié objectif du virus corona. Ce que les rédactions n’osent pas faire concernant les États-Unis de Trump (un pays moins lointain et mystérieux que le Brésil aux yeux des Français), elles s’y adonnent sans retenue à l’égard du Brésil.

La campagne de désinformation utilise le mensonge le plus éhonté et ne craint pas le ridicule. Elle fait fi des éléments factuels suivants et que n’importe quel stagiaire de journalisme saurait trouver sur Wikipédia.

Le Brésil compte 210 millions d’habitants et enregistre habituellement 3750 morts par jour. Lorsqu’on nous annonce que 807 personnes sont décédées du corona au Brésil en une journée (25 mai), il faudrait confronter ce chiffre au nombre total de décès enregistrés au Brésil en temps normal (3750). L’Espagne, qui compte une population quatre fois moins nombreuse que le Brésil, a connu une journée où le nombre de morts a dépassé les 900 !

Ensuite, il faudrait s’interroger sur la méthodologie de comptage en place au Brésil. Sommes-nous sûrs que tous les décès imputés au corona ont réellement été causés par ce virus ? Question légitime lorsqu’on sait que les familles n’ont pas le droit d’ouvrir les cercueils et que personne n’approche les dépouilles pour une contre-expertise. Tous les ayatollahs du corona ont intérêt à gonfler les chiffres pour imposer le confinement et mettre Bolsonaro en difficulté. Cette mise en garde vaut pour le Brésil comme pour tous les pays d’Europe de l’Ouest où le « devoir de transparence » a été suspendu pour permettre aux autorités de propager à leur guise la pandémie de la panique.

Bolsonaro appuie, depuis le début, l’usage de la chloroquine. Difficile de l’accuser de propager la mort s’il soutient justement un remède utilisé avec succès dans tous les pays qui ont su épargner des vies. Parmi eux, le Maroc qui distribue cette substance à tous les malades dès le premier jour, résultat : moins de 200 morts, un chiffre à rapprocher des plus de 28 000 morts en France…

Confinement impossible au Brésil

Le président brésilien est contre le confinement. Ce qui n’est pas un péché en soi car d’autres pays « sérieux » ont épargné à leur peuple cette épreuve terrible, il s’agit notamment du Japon (800 morts…à peine) et de la Suède (4124).

Confiner un Brésilien est une pure vue de l’esprit. Comment voulez-vous enfermer les onze millions de Brésiliens qui vivent dans des favelas insalubres et surpeuplées où les égouts transitent à ciel ouvert ? C’est exactement l’inverse de ce qu’il faut faire si l’on veut sauver des vies. Comment interdire aux gens de travailler si 40% de la population active vit dans l’informalité ? Bolsonaro a la sagesse, qui manque à certains journalistes français, de comprendre que le chômage et la faim tuent plus que le virus du corona.

De toute façon, le président brésilien n’a pas pouvoir à autoriser ou interdire le confinement. Le pays est fédéral et seuls les gouverneurs et les maires sont en mesure d’enfermer les habitants chez eux. D’ailleurs, quelle autorité peut exercer le maire de Rio de Janeiro sur le tiers de la population de sa ville qui vit sous le joug des trafiquants ?

Un marasme profond et antérieur à Bolsonaro

Il n’y a pas de crise sanitaire au Brésil. Ce qui existe réellement est une saturation des hôpitaux des États les moins bien gérés. À Rio de Janeiro, l’on a préféré engloutir des milliards d’euros dans les Jeux Olympiques (2016) au lieu de construire des hôpitaux. Résultat : les urgences sont en détresse. À Manaus (État de l’Amazonas) et à Belém (État du Para), le système de santé vit effondré sur lui-même depuis des lustres. À qui la faute ? À la gauche brésilienne (Lula, Dilma) qui ont fourni le pain et le cirque au lieu de s’occuper des services sociaux de base (santé, assainissement liquide, assurance chômage, éducation).

Il est tout de même déconcertant de voir un président dit d’extrême-droite refuser de confiner son peuple alors que nos chers dirigeants progressistes ont allégrement instauré la dictature sanitaire en France, en Espagne et en Italie. Une pratique que le Japon (pays réputé conservateur) a refusé ne serait-ce que d’envisager. Nous vivons décidément une drôle d’époque !

Stop au Bolsonaro-bashing !

Enfin, la tristesse envahit votre serviteur lorsqu’il s’aperçoit que le public français tombe dans la combine montée de toutes pièces par ces mêmes médias qui ont entretenu un climat de confusion, de panique et de désinformation depuis mars dernier. Les chaînes de télévision qui se sont déshonorées en relayant la communication gouvernementale (« les masques ne servent à rien » « la chloroquine est un venin » et j’en passe) parviennent, en un clin d’œil, à nous faire détester Bolsonaro. D’où tirent-elles leur légitimité ?

Qu’on le veuille ou non, Bolsonaro est un occidental comme nous tous (je m’inclus dans la civilisation occidentale par adhésion morale et émotionnelle). Il est plus proche de nous que MBS, Erdogan ou Xi Jin Ping. Nous devrions lui tenir le langage sincère et ferme qu’un frère tiendrait à son frère et non l’insulter à longueur de journée. Et si nous avons besoin de nous défouler après trois mois de folie corona, n’hésitons-pas à nous en prendre à Erdogan qui lui a des choses à se reprocher. Ah, j’allais oublier : nous sommes tellement lâches que nous préférons insulter le président des Brésiliens car lui, au moins, ne risque pas de nous envoyer un million d’immigrés ou de ruiner nos efforts diplomatiques en Syrie et en Libye. Vive le courage !

Titre et Texte: Driss Ghali, Causeur, 20-5-2020

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