"Si Eric Zemmour avance sur un terrain social, je n'excluerais pas de voter pour lui. Si en revanche il est sur des logiques très à droite (...) il n'aura pas ma voix, c'est évident", déclarait Michel Onfray sur Cnews, ce samedi 23 octobre. Entre temps, Eric Zemmour semble avoir choisi son camp...
A l’heure où j’écris, dimanche 24 octobre en fin
d’après-midi, il n’est pas encore candidat, mais on voit mal pourquoi il ne le
serait pas comme me le prédisent en baissant la voix des éditorialistes
politiques dans les couloirs des chaines d’infos continues - je n’aurai pas la
cruauté de dire qui, quand, ni où.
Tant d’énergie dépensée pour récupérer des
signatures, mobiliser des jeunes colleurs d’affiches annonçant qu’il le faut
comme président, d’argent collecté, notamment via de gros emprunts, pour
rencontrer des lecteurs, mobiliser des foules, sillonner la France, organiser
des conférences en région, louer un quartier général de campagne, tant
d’énergie, donc, pour annoncer in fine qu’il n’irait pas ? Certains de nos
éditorialistes politiques sont à la hauteur de l’époque : le réel n’a pour eux
jamais lieu…
Il y a deux Zemmour : l’un effectue des constats
sur le réel tel qu’il est ; l’autre apporte des solutions aux misères qu’il
énonce. Je souscris au premier, qui s’avère l’essentiel de la créature
médiatique, pas au second qui, pour l’instant, et c’est normal, ça n’est pas
encore l’heure, est sans programme et reste flou.
Qui peut en effet estimer que tout va bien dans les banlieues, dans les écoles et l’université, à l’hôpital, dans la rue, dans les médias et la culture, dans la tête des gens et dans le pays tout entier ? Quel demeuré peut bien dire qu’il n’existe pas de territoires perdus de la république ? On dit qu’il en existerait plus de cinq cents dans tout le pays. Qu’on apprend à lire, écrire, compter, penser à l’école mieux aujourd’hui qu’hier ? Vingt pour cent des enfants qui entrent au collège ne comprennent pas ce qu’ils lisent… Qu’à l’université on a plus le souci du savoir que de l’idéologie ? Le wokisme et la cancel culture font trembler les rares athées de cette nouvelle religion sociale venue des États-Unis. Qu’il n’y a pas de médecine à deux vitesses, ni de déserts médicaux ? La politique de santé depuis un demi-siècle, droite et gauche confondues, c’est celle de Maastricht, avait pour mission de créer ces déserts au profit de gros hôpitaux concentrés dans les mégapoles. Qu’il n’y a pas d’insécurité, mais seulement un sentiment d’insécurité ? Plus de cent vingt coups de couteau sont donnés chaque jour en France. Je ne parle pas des féminicides, des violences conjugales, des viols, des passages à tabac, des vols à main armée, des cambriolages, des agressions, de la violence routière ou de ce qui se trouve pudiquement nommé « incivilité » ou « dégradation » - sans parler des décapitations et des attentats…
Je partage avec Eric Zemmour ce constat : la
France ne va pas bien. Qui ne le partagerait pas vivrait ici-bas dans un autre
monde !
Je ne pense pas en me demandant si partager le
constat de ce qui est c’est de droite ou de gauche, politiquement correct ou
disruptif, dans les clous ou pas, si la presse du néo-progressime me donnera sa
bénédiction ou me vouera aux gémonies, si je fais le jeu de celui-ci ou de
celui-là : à cette aune, vouloir répondre à Hitler en se réarmant dans les
années 30 c’était faire le jeu du complexe militaro-industriel ! Penser en
regardant son miroir pour savoir si l’on s’y trouve belle âme selon l’époque
n’est pas mon genre. J’ai la faiblesse de croire encore à un certain nombre de
choses : la vérité par exemple, la justesse et la justice aussi. Vieilles lunes
si l’on en croit les prétendus progressistes, mais l’antique clarté venue de
ces vieilles lunes me va.
Or, que je sache, regarder, voir, dire et énoncer
le réel tel qu’il est n’est ni de droite ni de gauche ! ça n’est ni une affaire
politique ni une affaire morale ou éthique, c’est purement et simplement une
affaire épistémologique : il en va de la vérité à laquelle croient même ceux
qui la nient puisque leur raisonnement ne saurait tenir sans que l’affirmation
qu’il n’y a pas de vérité soit elle-même… une vérité ! Et sur quoi
repose cette vérité dans un monde qui aurait fait son deuil d’elle ? Soyons
sérieux… Ces jeux germanopratins ont fait leur temps. J’opte pour ma part
pour la vérité de la vérité contre la vérité qu’il n’y
aurait pas de vérité.
Le constat n’apparaît jamais chimiquement pur. Il
s’y trouve mélangé des scories, des impuretés idéologiques qu’une psychanalyse
bachelardienne - c’est-à-dire non freudienne… - appelle des « obstacles
épistémologiques ». Autrement dit des barrières à la connaissance objective. On
cherche à savoir et à connaître, mais le sujet qui cherche est
intellectuellement, spirituellement, philosophiquement ontologiquement,
religieusement construit, il est le produit d’une civilisation, d’une culture,
d’une époque, d’un milieu, d’un temps. Il doit donc faire la part entre ce
qu’il y a à voir d’objectif dans ce qui est et la part subjective : le réel,
pour être vu, doit être séparé de son interprétation au moment où on cherche à
le voir.
L’obstacle épistémologique chez Eric Zemmour a
pour nom « Le Musulman », un nom connu, pensé et parlé comme une idée
platonicienne. En substance, Eric Zemmour dit que l’islam c’est
l’islamisme, mais que ce ne sont pas les musulmans ; cette proposition
s’avère épistémologiquement intenable - sauf à être platonicien, ce qu’il est,
pas moi... Car il n’y a ni islam ni islamisme sans musulmans - que seraient la
chrétienté et le christianisme sans les chrétiens ? Ou le zemmourisme sans les
zemmouriens ?
Cette position platonicienne lui permet de faire
de même avec l’État, la Race, l’Étranger, la France, l’Histoire, le Juif, le
Colon, le Colonisé, la Femme, l’Arabe, etc. En ce sens, Eric Zemmour se montre
Réaliste comme on le disait au moyen-âge de ceux qui pensaient que les Idées
avaient une réalité, la seule qui soit d’ailleurs, face aux Nominalistes qui,
eux, affirmaient que le réel était multiple, divers, diffus, varié, que les
idées étaient juste des outils pour penser, mais qu’elles n’avaient pas d’autre
utilité, pas d’autre raison d’être. Il est philosophiquement Réaliste
(autrement dit Idéaliste, le mot médiéval prête à confusion), je suis pour ma
part Nominaliste.
Dès lors, on ne saurait éclairer le monde comme il
le fait, tel un gnostique post-moderne, avec cette seule lumière noire que
seraient « Les Musulmans » à partir desquels il faudrait penser tout ce qui
est.
Disons-le plus concrètement : pour Eric Zemmour,
il n’y aurait de problèmes en France, ceux qui se trouvent pointés dans ses
constats, que parce que seuls Les Musulmans poseraient ces
problèmes : à l’école, à l’université, dans les médias, dans l’édition, dans la
rue, dans les prisons, dans le pays - en France. C’est une position que je
dirai d’intellectuel germanopratin pour lequel l’idée prime la réalité, mais on
ne saurait faire de la politique concrète et encore moins rassembler les
Français, en estimant que l’idée de la France, ou les idées dans la France,
priment la réalité des Français.
Si je suis d’accord sur les constats, je ne le
suis donc pas sur la part impure du constat quand il se trouve associé à une
généalogie que je ne fais pas mienne. Je crois moins à la force obscure de
l’islam en France qu’à la faiblesse d’une France qui ne croit plus à ses
valeurs à cause de l’effondrement de la civilisation judéo-chrétienne qui
constituait ses fondations.
J’aime à citer Victor Segalen, auquel j’ai
consacré un petit livre[1], pour faire mienne sa thèse des origines de la
fin des civilisations. Dans Les immémoriaux, il raconte que
les Maoris ne sont pas vaincus et conquis par les missionnaires qui débarquent
un jour, mais par eux-mêmes qui, ignorant ce qu’ils étaient, ayant perdu la
mémoire de ce qu’ils furent, notamment en ayant oublié les noms de la lignée
dont ils procédaient, ont laissé un trou d’être dans lequel les colonisateurs
ont fait leur nid civilisationnel avec le sabre et le goupillon.
C’est ici que je me sépare d’Éric Zemmour : filons
la métaphore, il croit que les missionnaires sont coupables de l’effondrement
des Marquises et qu’il suffirait de les expulser pour que l’île recouvre sa
santé civilisationnelle : or, on ne ressuscite pas les morts et notre
civilisation est morte, du moins mourante[2].
Je me sépare donc d’Éric Zemmour sur les solutions
qu’il propose.
Pour l’heure, elles sont en ombres chinoises car
son projet de société accompagnera ou suivra sa déclaration de candidature.
Mais il a déjà fait savoir que, dans une logique sinon gaulliste du moins
bonapartiste, il n’avait pas à proposer le détail d’un projet, affaire
d’intendance de ses ministres, y compris le premier, mais à indiquer le cap.
C’est le fameux discours de la méthode gaulliste : « le président préside, le
gouvernement gouverne ». Mais qui peut croire que le général a présidé sans
gouverner ceux qui gouvernaient ?
Quel est le cap ? On peut le dire sans le gêner,
car il ne récusera probablement pas l’épithète, il en connait la vérité
historique tout en en méprisant sa charge médiatique venue de gens qui ignorent
tout de Maurras et ne l’ont jamais lu : à l’heure qu’il est, Éric Zemmour
endosse plus l’habit maurassien que le costume gaulliste.
Il y avait chez de Gaulle une volonté de réunir
les Français, tous les Français, ceux qui croyaient au ciel et ceux qui n’y
croyaient pas, la droite et la gauche, les patrons et les ouvriers, les
intellectuels et les manuels, les riches et les pauvres, les jeunes et les
vieux, les Parisiens et les provinciaux, etc. C’est ce qui explique qu’à la
Libération, dans son Gouvernement provisoire de juin 1944, il nomme Mitterrand
, alors qu’ il connaissait le passé vichyste et maréchaliste du titulaire de la
francisque remise par Pétain lui-même, et Thorez qui avait déserté la France,
soutenu le pacte germano-soviétique antigaulliste et de ce fait s’était fait
compagnon du nazisme pendant deux années, qu’il s’était réfugié en URSS, sera
gracié et nommé ministre en 1947. Comment le général pouvait-il mieux montrer
qu’il voulait réconcilier les Français, tous les Français, pour relever la
France ? Des vichystes aux staliniens, de Gaulle ne regardait pas à la bouche
du cheval s’il portait les couleurs de la France.
Précisons : Zemmour n’est pas maurassien au sens
où il ne veut pas restaurer la monarchie héréditaire ; il n’est pas antisémite,
et pour cause, il est juif ; il n’a rien contre les protestants ou les
francs-maçons sur lesquels il semble ne pas s’être exprimé ; il n’a rien dit
contre la démocratie parlementaire ou la République ; il n’est pas
contre-révolutionnaire car son grand homme est le Jacobin en général et
Robespierre en particulier ; il n’est pas décentralisateur, mais centralisateur
; il n’a pas la haine des Anglais et des Allemands même si, en bon lecteur de
Jacques Bainville, il s’en méfie. Voilà matière à ne pas faire de Zemmour un
maurrassien pur jus.
Il s’apparente aux maurrassiens sur la question du
« nationalisme intégral » qu’il réécrit dans la configuration de ce XXI° siècle
naissant. C’est en vertu de ce « nationalisme intégral » promu par Charles
Maurras qu’il renvoie dos à dos, de façon sidérante, le bourreau et ses
victimes parce que les enfants juifs abattus à bout touchant et Mohamed Mehra ne
sont pas enterrés en France, mais en Israël pour les premiers et en Algérie
pour le second. C’est ce même nationalisme intégral qui lui fait tenir les
propos que l’on sait sur Pétain qui sauve des Juifs français en envoyant à la
mort des Juifs étrangers, ce qui a pour conséquence de faire du régime de Vichy
le bouclier pendant que de Gaulle, à Londres, peut passer pour le glaive,
théorie pétainiste fabriquée après-guerre pour justifier l’infamie vichyste.
C’est ce nationalisme intégral qui le fait s’enferrer dans cette histoire de
prénoms. C’est le même nationalisme intégral qui lui fait dire sur Alfred
Dreyfus qu’on ne connaîtra vraiment jamais la vérité…
Ce nationalisme intégral n’est évidemment pas le
mien et je m’étonne qu’on puisse encore souscrire à pareille religion
politique. J’aime mon pays, mais je ne lui sacrifierai pas la vérité car ce
serait mal l’aimer ou ne pas l’aimer. Ce serait de toute façon donner des armes
et des raisons à qui voudrait le détester.
Zemmour ne propose pas la politique de Maurras -
je le redis : il n’entend pas restaurer la monarchie héréditaire en supprimant
la démocratie, la république et le parlement ou en évinçant les Juifs, les
protestants et les francs-maçons des affaires du pays. Si ses références sont
Napoléon ou le général de Gaulle, le fond de sa pensée politique est le
césarisme : le zemmourisme est un césarisme. Il croit à l’Homme
providentiel qui fait l’Histoire, arrête, modifie ou stoppe son cours. Il
connait ses classiques et sait bien sûr, il a lu La raison dans
l’Histoire de Hegel, que le grand homme fait l’histoire, mais
ignore laquelle il fait, en même temps que l’Histoire le fait lui-aussi. En ce
sens, l’homme qui donne le cap et croit n’avoir pas besoin de préciser les
détails du voyage est moins gaulliste que césarien.
Faut-il préciser que je ne suis pas Césarien ? Lui
croit à l’Homme providentiel, en l’occurrence : lui, à Paris ; moi
j’aspire au Peuple providentiel, en l’occurrence à un socialisme
proudhonien autogestionnaire, mutualiste, coopératif, girondin partout actif
dans le pays. Il est fondamentalement parisien, rat des villes ; je suis
viscéralement provincial, rat des champs. Il veut le peuple soumis au grand
homme, je veux un peuple qui ait les vertus du grand homme. Il est de droite,
césarien de droite ; je suis de gauche, proudhonien de gauche.
On a plusieurs fois dit que j’étais un « Zemmour
de gauche » - si l’on voulait dire par là que je partageais ses constats, mais
pas ses solutions, on a dit vrai. Mais je ne suis pas zemmourien car le césarisme
est l’exact opposé du populisme qui est le mien - je revendique le mot et la
chose car on n’a désormais plus le choix qu’entre populiste et populicide. J’ai
choisi mon camp.
A-t-il choisi le sien ?
Je ne sais. Il entretient avec le peuple une relation
très… Réaliste et toujours aussi peu Nominaliste. Sa rencontre avec un boucher
une poignée de minutes pour les besoins d’images de précampagne a été très
surréaliste - ce fut un évident rôle de composition… Il est plus doué sur
l’estrade que devant l’étal.
On m’a demandé si je pourrais envisager de voter
pour lui, j’ai répondu que je ne l’excluais pas s’il musclait
son bras gauche - autrement dit s’il tempérait son césarisme par du gaullisme
car de Gaulle n’était pas césarien, mais ombrageusement républicain. Ce qui,
dans la presse, est bien sûr devenu : Michel Onfray n’exclut pas de voter
Zemmour, puis Michel Onfray va voter Zemmour - il s’en fallait de peu que,
comme L’Obs qui a fait un compte rendu de notre
rencontre avant même qu’elle ait eu lieu, titre un : Onfray a voté Zemmour…
J’ai l’habitude.
Mais je crois que je ne prends pas grand risque en
assortissant ma réponse d’une condition car, comme me le disait un ami qui vit
au Japon à qui j’avais déjà raconté la chose dans ces termes : « Muscler son
bras gauche ? il faudrait plutôt lui en greffer un… » !
La discrétion d’Éric Zemmour sur ce qu’il est
convenu de nommer la question sociale, prioritaire pour moi mais
pas chez lui qui fait primer la question identitaire - car la
civilisation est morte, le peuple non -, ce silence, donc, fait sens.
Mon texte en était là quand je l’ai repris le
lendemain au matin du lundi 25 octobre. J’apprends ce jour qu’Éric Zemmour sort
du bois et livre un peu de son projet social : il a avancé en effet (ndlr : la
vieille sur RTL) ses premières solutions, il s’agit d’un clystère
ultra-libéral comme on pouvait le craindre. On connaît la musique de cette
logique-là, c’est celle des maastrichtiens : augmentation du temps de travail
hebdomadaire pour certains fonctionnaires, retardement des départs à la
retraite, blocage des bas salaires et autres décisions qui relèvent de
l’habituelle panoplie des options libérales. Désormais, nous ne sommes pas
devant le Chirac des années 80, encore que, mais devant le Jean-Marie Le Pen des
mêmes années.
À cette heure, on peut donc désormais le dire : il
ne musclera pas son bras gauche et n’aura qu’un bras droit. Mon ami qui vit au
Japon avait raison, il eut fallu lui greffer un bras gauche, la greffe n’aura
pas lieu. Pour présider aux destinées de la France, on ne peut être
politiquement hémiplégique, ça n’est pas être gaulliste, c’est être césarien de
droite. On ne parle pas au peuple en lui promettant la fin du permis à points
en croyant qu’on a parlé à sa hauteur - c’est aussi méprisant que d’offrir des
billets de 100 euros pour éviter la reprise d’un feu de Gilets jaunes.
Je tiens pour ma part pour la multiplication des
référendums d’initiative populaire, pour la décentralisation girondine du pays,
pour un mode proudhonien de reconstruction du territoire français avec
communalisme libertaire et parlements régionaux, pour l’extension de
coopératives et de mutualisation appuyées sur une (vraie) banque du peuple,
pour la libération des initiatives individuelles en matière de création d’écoles,
de maisons de retraite, de garderies, d’architecture et d’urbanisme, d’éditions
littéraires, cinématographiques, artistiques, pour une refonte du travail moins
étatisé et jacobin que contractuel et girondin.
Je tiens aussi, enfin, et surtout, pour la justice
et non pour la charité, pour la dignité et non pour la condescendance à
l’endroit des petites gens. Disons-le en un mot, je travaille au contraire du
césarisme : non pas pour un Napoléon IV, mais pour un Proudhon 2.0.
[1] Le désir ultramarin. Les
Marquises après les Marquises (Gallimard).
[2] On trouve même ce constat chez Chantal
Delsol qui écrit dans La fin de la chrétienté. L’inversion normative
et le nouvel âge (Cerf), que la civilisation judéo-chrétienne
s’effondrant , le christianisme n’a désormais plus à s’occuper de civilisation
mais doit revenir aux fondamentaux des premiers chrétiens : mener une vie
privée chrétienne comme aux temps généalogiques des premières communautés. Il
est peu probable que cette philosophe qui dit appartenir à la famille des «
catholiques traditionnalistes », p.83, eut tenu ce propos aux siècles de
l’Inquisition. Lire et relire Le renard et les raisins de
La Fontaine.
Michel Onfray, Front Populaire, 26-10-2021
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