Dans la France en marche du Macronistan, nous savons que la déconstruction avance et que les libertés reculent. En même temps et au même rythme
Stéphane Simon
Dans notre précédent numéro, consacréà la formation de la désinformation, nous avions alerté sur la dérive de
nombreux médias, qui ont de plus en plus à voir avec la propagande et de moins
en moins avec l’honnêteté journalistique. Leur couverture de la présidentielle
a validé nos constats.
On se souviendra ainsi longtemps
de cet éditorialiste du Monde qui, à la veille du premier tour
de l’élection, n’a pas hésité à taxer le programme de Marine Le Pen « d’apartheid
institutionnalisé » (les victimes de la terrible politique raciale
sud-africaine apprécieront cette banalisation). Ou bien de cet article de L’Obs qui,
quelques jours plus tard, s’inquiétait, sans honte, qu’« élue, la
candidate du RN pourrait devenir la commandante en chef de la force de frappe
française et déclencher l’équivalent de 48 000 Hiroshima ». Et que
dire de ce journaliste de BFM TV, extatique au milieu de « l’ambiance
de dance floor » qui régnait selon lui au Champ-de-Mars pendant le
discours de victoire d’Emmanuel Macron, alors que l’assistance était en réalité
clairsemée et placide. Au cours de cette élection présidentielle, des sommets
d’ « elkabachisme » furent atteints.
Mais l’arrogance du pouvoir et ses dévoiements ne s’arrêtent pas là. Nous avons choisi de vous parler dans ce numéro de la glissade « techno autoritaire » à l’œuvre dans notre pays. Qui sont ces technocrates qui aident le pouvoir au quotidien à tordre le bras du peuple ? Ces juristes qui plaident l'État de droit pour bloquer les décisions issues du suffrage universel, ces fonctionnaires européens qui imposent des normes de Bruxelles non consenties, cette énarchie qui sape en permanence l'autorité des collectivités locales élues, ces économistes qui prétendent qu'il n'y a pas d'alternative au néolibéralisme…
Il nous faut redouter ce pays
de « l’extrême centre », ce pays qui a exhibé sa cour lors de la fête de
l’investiture d’Emmanuel Macron II. Ce « monde nouveau » qui porte les visages
usés par l’opportunisme de Jack Lang, Alain Juppé, François Bayrou, Jean-Pierre
Raffarin, Richard Ferrand ou l’un de ces 450 autres invités à l’Élysée ce
jour-là. Ce monde nouveau qui ne veut pas mourir et qui nous entraîne dans les
danses macabres de ses certitudes.
Titre et Texte: Stéphane Simon, Journaliste, Front Populaire, nº 9, été 2022
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