terça-feira, 25 de abril de 2023

[Livros & Leituras] La grande peur des bien-pensants


Dans La Grande Peur des bien-pensants, Georges Bernanos [photo] raconte la vie d'Edouard Drumont.
Pourquoi veut-il évoquer pour la jeunesse de 1930 ce journaliste né en 1844, mort en 1917? Pour l'honorer, écrit-il.

Et aussi parce qu'il y a entre eux une communauté d'idéal.

Encore monarchiste comme le fut Drumont et profondément nationaliste, l'écrivain catholique en parlant de lui parle de ce qui lui tient le plus au coeur.

Les opinions politiques, comme le prisme, réfractent les événements selon leurs facettes propres. Engagée est donc l'étude qu'il présente de la vie politique, inséparable de celle de Édouard Drumont [photo], polémiste rendu célèbre par le pamphlet La France juive (1866), fondateur du journal La Libre Parole en 1892 et initiateur du mouvement qui allait devenir l'Action française.

Le climat de l'époque? C'est celui des débuts de la III* République où les monarchistes voient la majorité acquise après 1870 s'effriter sous les assauts des républicains et des radicaux qui veulent instaurer laïcité ci démocratie.

Après l'échec de restauration royaliste par le boulangisme, après l'ordre de soumission donné par le pape Léon XIII, l'affaire Dreyfus éclate comme une revanche pour les nationalistes, mais la revision du procès, les lois sur la laïcisation de l'enseignement, sur les congrégations, la séparation des Eglises et de l'Etat, consacrent leur défaite. Puis la guerre éclate en 1914…

Georges Bernanos est né à Paris en 1888. Il débute sa carrière comme journaliste. Engagé volontaire durant la Première Guerre mondiale et blessé, il en restera profondément marqué. Il devient inspecteur d’assurances et sillonne la France, écrivant dans les trains ou les hôtels. En 1926, il publie son premier roman, Sous le soleil de Satan, qui connaît un succès immédiat.

En 1929, il obtient le prix Femina pour La Joie, et reçoit plus tard le Prix du roman de l’Académie française pour Le Journal d’un curé de campagne. En 1937, témoin de la répression en Espagne, il fustige les exactions du franquisme dans Les Grands Cimetières sous la lune. En 1938, il part au Brésil où il deviendra l’un des écrivains majeurs de la Résistance française. De retour en France en 1945, il écrit Dialogues des Carmélites. Georges Bernanos meurt à Neuilly le 5 juillet 1948.  

"La Grande peur des bien-pensants" (paru en 1931) est l’essai-pamphlet dont la postérité fut la plus grande pour son auteur Georges Bernanos (1888-1948). D’abord, précisons que ce n’est pas une œuvre de jeunesse puisque l’auteur avait 43 ans lorsqu’il rendit hommage à Édouard Drumont : qui était un authentique révolté de la droite anarchiste et sensible à la question sociale (il ne fut pas qu’un antisémite comme le dit l’étiquette...)

Cet ouvrage peut être placé à côté de « L'Exégèse des lieux communs » (1902) de Léon Bloy ; toutefois, la grande différence entre les deux hommes et les deux essais c'est l’expérience pour la France et les français de la guerre de 14-18 et le contexte des années 1920-1930 qui donnent une tonalité propre à la colère antibourgeoise et antilibéral du chrétien révolté qu'était Georges Bernanos (judéocritique et en même temps résistant en 1940).

Je conseille cet essai comme premier Bernanos à lire et à avoir, je trouve qu’il a mieux vieilli que certains de ses romans (Je ne dis pas que les romans sont moins biens, je dis simplement qu’ils ont un peu pris de l’âge. Ainsi, pour pouvoir lire de grands romans comme le "Journal d’un curé de Campagne" (1936) - Lisez "La Grande peur des bien-pensants" en premier ou en même temps.

Joseph Fouché 

Georges Bernanos no Brasil 

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