Entre qualité de vie et
fiscalité, le Portugal, c'est l'autre pays de l'exil, à deux heures de Paris. Comment préparer son départ, et son
arrivée ?
Laurence Neuer
Avec sa fiscalité avantageuse, ses 300 jours
d'ensoleillement annuel et ses plages de sable fin, le Portugal a de sérieux
arguments pour attirer les Français, en particulier les retraités et les
professionnels « à forte valeur ajoutée », comme les architectes ou les
médecins. « Le gouvernement portugais estime que près de 20 000 Français
seront installés au Portugal à la fin de l'année 2015. On sait aussi que plus
de 2 200 Français ont acheté une maison au Portugal en 2014 », précise Mafalda
Coelho Moreira, avocate à Porto. L'État portugais propose par ailleurs une «
Golden visa » aux investisseurs étrangers hors UE. « Ce permis de séjour
temporaire est attribué à toute personne
non citoyenne de l'Union européenne ou de l'espace Schengen réunissant certains
critères, essentiellement liés à l'investissement, l'achat de biens immobiliers
et/ou la création de postes de travail », explique l'avocate.
Reste que s'exiler dans un pays où l'on n'a ni
racines ni attaches familiales n'est pas une décision anodine. Elle implique un
changement de vie et d'habitudes, mais aussi une capacité d'adaptation qui ne
sied pas à tout le monde. Aussi faut-il s'entourer des conseils d'un
spécialiste. Le Point.fr a interrogé Corinne Lecocq, avocate fiscaliste au
barreau de Paris et de Luxembourg.
(…)
ZOOM : Pourquoi le Portugal est un paradis pour les riches et les
retraités : l'éclairage de Mafalda Coelho Moreira, avocate à Porto
Le régime fiscal le plus attractif est celui
des « résidents fiscaux non habituels ». Il s'applique aux personnes qui
séjournent au Portugal pendant une durée annuelle supérieure à 183 jours ou qui
disposent d'un logement qui puisse faire supposer l'intention de l'occuper
comme résidence habituelle, et cela, sous réserve qu'ils n'aient pas été
considérés comme résidents fiscaux au Portugal au cours des cinq années
précédentes. Pendant 10 ans, les résidents non habituels bénéficient d'un taux
spécial d'imposition du revenu sur les personnes physiques (IRS) : ce taux fixe
de 20 % (actuellement accru d'un surtaux de 3,5 %) concerne les revenus perçus
au Portugal par les professions à haute valeur ajoutée (architecte, ingénieur,
médecin, cadre supérieur, professeur et, en certains cas, investisseur). Les
résidents non habituels sont exonérés d'impôt sur leurs revenus du travail de
source étrangère, sous certaines conditions. Les revenus de capitaux tels que
les intérêts, dividendes et les revenus fonciers peuvent être exonérés par voie
d'une convention de double imposition. Les pensions de retraite sont
exonérées sous réserve qu'elles n'aient pas donné lieu à des déductions au
Portugal. Il n'existe pas d'imposition sur la fortune et sur les successions et
transmissions gratuites entre les conjoints, descendants et ascendants directs
(exception faite des transmissions gratuites d'immeubles assujetties à un taux
de 0,8 % de droit de timbre). Il existe néanmoins des taux fonciers locaux
applicables aux biens immobiliers portugais (taux de 0,3 % à 0,5 % annuel) et
un droit de timbre de 1 % annuel sur les immeubles d'habitation dont la valeur
patrimoniale est supérieure à 1 million d'euros.
Laurence Neuer, Le Point, publié le 15-7-2015 à 12:01
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