Philippe Barthelet
Une nouvelle édition, plus complete, des
oeuvres en prose de Fernando Pessoa nous rappelle que ce grand poète fut l’un
des esprits les mieux faits de son époque
Le mythe qui fait d’Ulysse le
fondateur de Lisbonne était à l’oeuvre auz terrasses des cafés, où ce
célibataire sans apparence cachait l’un des plus grands écrivains de son siècle.
Voici le premier volume d’une nouvelle édition chronologique, plus compl`te, établie para M. José Blanco, de ses oeuvres en prose dispersées dans les journaux et revues (1912-1922), où l’on trouve des textes de première importance comme le Marin, «drame statique en un tableau», ou la première version de son Banquier anarchiste, qui devrait être le bréviaire de tout homme qui a le courage d’être logique.
Car le poète se révèle à l’occasion
un polémiste des plus réjouissants, que la sottise de ses adversaires mete n verve:
il démontre par exemple que le raisonnement des monarchistes aboutit à une
conclusion «soit bête soit républicaine», et decortique les fetiches préposés
à l’admiration des foules pour allumer, en anarchiste conséquent, la mèche de quelques
vérités fulminantes: «Être révolutionnaire, c’est servir l’ennemi. Être liberal,
c’est haïr sa patrie. La Démocratie moderne est une orgie de traîtres.»
Titre et Texte: Philippe
Barthelet, Valeurs Actuelles, nº 4510, mai 2023
"Chronique de la vie qui passe", t. 1, de Fernando Pessoa, Les Belles Lettres, 395 pages, 15,50 €
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