quarta-feira, 15 de julho de 2015

Le Portugal, ce paradis fiscal auquel on ne pense pas...

Entre qualité de vie et fiscalité, le Portugal, c'est l'autre pays de l'exil, à deux heures de Paris. Comment préparer son départ, et son arrivée ?
Laurence Neuer


Avec sa fiscalité avantageuse, ses 300 jours d'ensoleillement annuel et ses plages de sable fin, le Portugal a de sérieux arguments pour attirer les Français, en particulier les retraités et les professionnels « à forte valeur ajoutée », comme les architectes ou les médecins. « Le gouvernement portugais estime que près de 20 000 Français seront installés au Portugal à la fin de l'année 2015. On sait aussi que plus de 2 200 Français ont acheté une maison au Portugal en 2014 », précise Mafalda Coelho Moreira, avocate à Porto. L'État portugais propose par ailleurs une « Golden visa » aux investisseurs étrangers hors UE. « Ce permis de séjour temporaire est  attribué à toute personne non citoyenne de l'Union européenne ou de l'espace Schengen réunissant certains critères, essentiellement liés à l'investissement, l'achat de biens immobiliers et/ou la création de postes de travail », explique l'avocate.

Reste que s'exiler dans un pays où l'on n'a ni racines ni attaches familiales n'est pas une décision anodine. Elle implique un changement de vie et d'habitudes, mais aussi une capacité d'adaptation qui ne sied pas à tout le monde. Aussi faut-il s'entourer des conseils d'un spécialiste. Le Point.fr a interrogé Corinne Lecocq, avocate fiscaliste au barreau de Paris et de Luxembourg.
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ZOOM : Pourquoi le Portugal est un paradis pour les riches et les retraités : l'éclairage de Mafalda Coelho Moreira, avocate à Porto
Le régime fiscal le plus attractif est celui des « résidents fiscaux non habituels ». Il s'applique aux personnes qui séjournent au Portugal pendant une durée annuelle supérieure à 183 jours ou qui disposent d'un logement qui puisse faire supposer l'intention de l'occuper comme résidence habituelle, et cela, sous réserve qu'ils n'aient pas été considérés comme résidents fiscaux au Portugal au cours des cinq années précédentes. Pendant 10 ans, les résidents non habituels bénéficient d'un taux spécial d'imposition du revenu sur les personnes physiques (IRS) : ce taux fixe de 20 % (actuellement accru d'un surtaux de 3,5 %) concerne les revenus perçus au Portugal par les professions à haute valeur ajoutée (architecte, ingénieur, médecin, cadre supérieur, professeur et, en certains cas, investisseur). Les résidents non habituels sont exonérés d'impôt sur leurs revenus du travail de source étrangère, sous certaines conditions. Les revenus de capitaux tels que les intérêts, dividendes et les revenus fonciers peuvent être exonérés par voie d'une convention de double imposition. Les pensions de retraite sont exonérées sous réserve qu'elles n'aient pas donné lieu à des déductions au Portugal. Il n'existe pas d'imposition sur la fortune et sur les successions et transmissions gratuites entre les conjoints, descendants et ascendants directs (exception faite des transmissions gratuites d'immeubles assujetties à un taux de 0,8 % de droit de timbre). Il existe néanmoins des taux fonciers locaux applicables aux biens immobiliers portugais (taux de 0,3 % à 0,5 % annuel) et un droit de timbre de 1 % annuel sur les immeubles d'habitation dont la valeur patrimoniale est supérieure à 1 million d'euros. 
Laurence Neuer, Le Point, publié le 15-7-2015 à 12:01

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