Un effort de dernière minute ne saurait
corriger une campagne passée à ignorer les électeurs
Pierre-Guy Veer
Durant une campagne électorale,
un politicien et son parti crieront leurs réussites sur tous les toits. À
défaut d’accomplissements, ils utiliseront l’énergie du désespoir pour
détourner l’attention. Les démocrates, aux prises avec une inflation galopante,
une augmentation vertigineuse de la criminalité et de l’immigration
irrégulière, ont choisi la seconde voie.
Le tout commence au sommet avec Joe Biden [photo]. Ayant malheureusement tenu sa promesse de détruire l’industrie de l’énergie, il cherche maintenant à diminuer les prix de l’essence afin de sauver la mise pour les élections la semaine prochaine. Il a notamment fait pression sur l’OPEP, et plus particulièrement l’Arabie Saoudite, pour que leur coupure de production attende après l’élection, en vain.
Photo: Phil Roeder |
Maintenant, il menace de riposte,
incluant l’arrêt de livraison d’armes. N’a-t-on pas destitué Donald Trump pour
un quiproquo semblable ? Le sénateur démocrate qui préside le comité des
Affaires étrangères ne semble pas repérer l’ironie.
Le Royaume ne s’en est d’ailleurs pas laissé imposer.
Comme ça n’a pas fonctionné,
il est de retour à sa politique de drainage de
la réserve stratégique de pétrole et de demande hypocrite aux sociétés
pétrolières de diminuer leurs
prix et augmenter leur production. Hypocrite parce que, en coulisse,
son administration pense que La
Grève est un manuel d’instruction.
Toutefois, les pires exactions
sont au niveau local puisque les élections de mi-mandat ont lieu pour le
Congrès et plusieurs postes de gouverneur.
Immunité pour cause de
handicap ?
Récemment en Pennsylvanie, il y a eu un débat entre les deux principaux candidats malgré la promesse du démocrate John Fetterman d’en garder au moins trois. Ce dernier a souffert de fibrillation auriculaire et cardiomyopathie juste avant la primaire et a depuis adopté la « stratégie Biden » de faire campagne dans son sous-sol. Il a ainsi pu éviter la défense de ses idées suspectes comme libérer un tiers de la population carcérale et bannir l’industrie pétrolière de son État.
On a confronté Fetterman sur
cette dernière position. Malgré un dispositif de surtitres, il a été incapable
d’expliquer pourquoi il affirme soudainement
soutenir l’industrie à laquelle il ne voue que mépris.
Sa performance fut d’ailleurs pénible à voir, lui qui avait toute les misères
du monde à formuler une phrase intelligible.
Mais n’osez pas le mentionner
! Cela vous rend « coupable de discrimination », vous voulez renier les accommodements à d’autres
handicapés, vous vous seriez moqués de
Stephen Hawking, et je ne sais quoi d’autre. On a même humilié une
journaliste qui a osé décrire la réalité : Fetterman semblait incapable de
la comprendre sans sous-titres instantanés.
Un souci superficiel
Finalement, plusieurs
candidats démocrates au poste de gouverneur montrent leur incapacité à adhérer
aux craintes de leurs électeurs.
À New York, la gouverneure ne
« comprend pas » pourquoi son opposant républicain insiste autant sur la hausse
de la violence. Non seulement a-t-il été touché, directement et indirectement,
par cette épidémie apparente de violence, mais plusieurs criminels vicieux ont
été relâchés presque derechef après
leur arrestation à cause d’une abolition presque entière des
cautions ou du laxisme du procureur de
Manhattan.
Et ce n’est qu’à quelques
semaines du vote que la gouverneure sortante a enfin décidé d’augmenter les
forces policières dans le métro de New York. Mais considérant son dédain du
deuxième amendement protégeant le port d’arme, on voit bien que c’est par pur
opportunisme.
Finalement en Arizona, contre
vents et marées, il semble que la candidate républicaine Kari Lake pourrait
remporter la course contre son opposante démocrate. Comme la première a fait
carrière dans les médias, elle connaît donc très bien leurs pièges et est
parfaitement capable de se défendre d’une manière délicieusement baveuse rappelant
Trump.
En effet, elle est sur la
sellette parce qu’elle défend le
« grand mensonge » que l’élection de 2020 fut volée. Il n’en fallait pas moins
pour que Lake rappelle que l’intégralité des médias a promu le mensonge que
l’élection de 2016 fut
directement influencée par une collusion entre les Russes et Trump, et que la
candidate démocrate de Georgie (en campagne) n’a toujours pas admis la défaite.
Les médias se sont également
ligués contre Lake, suite à une accusation de son opposante, la suspectant
d’avoir payé quelqu’un pour pénétrer les
bureaux démocrates. Mais quand il fut montré qu’il
n’en était rien, ce fut le silence radio et la démocrate esquivait constamment
la question pour revenir à l’avortement.
Bref, si la tendance se
maintient, il semble que la vague rouge sera un raz-de-marée. Les démocrates
montrent leur désespoir en dépensant des
sommes folles dans des courses normalement « sûres » et en cherchant le soutien
de démocrates populaires comme
Barack Obama.
Si tel est le cas, ils
n’auront qu’eux à blâmer. Une telle insouciance et arrogance devant les soucis
des électeurs, fussent-ils loin de
la réalité, montre que leur unique but est le pouvoir. Les électeurs ne sont
qu’accessoires.
Titre et Texte: Pierre-Guy Veer, Contrepoints, 6-11-2022
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