Glam Patriote
Si l’habit ne fait pas le moine, celui de la jeune Femme encore moins. Bahia-Carla Stendhal a 21 ans et cartonne sur TikTok. Dans ses vidéos, elle se met en scène comme une femme de droite, et particulièrement comme une « zemmourette »: petites danses en tenue sexy avec messages aguicheurs à l’attention du polémiste, dont elle n’hésite pas à exhiber les ouvrages. Bienvenue dans la quatrième dimension.
Cependant, on aurait tort de s’arrêter à son
ravissant minois et à ses attitudes de groupie délurée : malgré son jeune âge,
Bahia-Carla est une femme d’affaires structurée, patriote et prête à s’engager.
Brune sublime aux yeux azur et au sourire
ravageur, Bahia-Carla vient d’une famille aussi improbable que son prénom –
dont la partie arabe signifie littéralement «éclatante de beauté».
Son père
est né dans la riche noblesse piémontaise, élevé dans le catholicisme au pied
d’une abbaye. Sa mère est fille d’ouvriers algériens ayant eu à cœur de
s’assimiler et de réussir. Bien que ses parents ne lui choisissent pas de
religion, Bahia-Carla est élevée dans la foi et surtout dans l’amour de la
France : « J’ai beaucoup de photos de moi petite avec des drapeaux français.
Ma mère m’avait même acheté dans une brocante un énorme écriteau portant une citation
de de Gaulle. J’adorais notre drapeau et j’étais fière d’être française ».
LONGTEMPS PRÉSERVÉE, LA
JEUNE FILLE SE RETROUVE À L’ADOLESCENCE DANS UN COLLÈGE PUBLIC DES YVELINES, OÙ
UN GROUPE DE RACAILLES VENU DES CITÉS AVOISINANTES TERRORISE LES AUTRES ÉLÈVES.
« J’ai beau- coup souffert
durant cette période. On me frappait, on me rackettait et on m’insultait car
j’avais un prénom européen apposé à un prénom arabe. J’en voulais
beaucoup à ma mère de m’avoir donné le prénom Carla ». Les choses changent
quand elle entre au lycée professionnel où elle prépare un baccalauréat «
service et commercialisation » axé sur l’hôtellerie et le luxe : « Je me suis
enfin retrouvée avec des gens qui aimaient la France, qui étaient passionnés
par son histoire et son patrimoine. Cette France qu’on m’avait interdit d’aimer au collège, je la
redécouvrais enfin
».
Après son bac, la jeune fille trace sa route : elle part découvrir les États-Unis, puis de retour en France intègre une grande école de commerce et enfin HEC pour un cursus court. Là, ele est de nouveau confrontée à la pensée unique et à la détestation de la France : «Mes valeurs ont toujours été conservatrices, mais je ne m’étais pas encore clairement positionnée sur l’échiquier politique. Ce qui ne m’empêchait pas d’être discriminée pour mês opinions jugées trop à droite».
AVEC L’ARRIVÉE D’ÉRIC ZEMMOUR
SUR CNEWS, BAHIA- CARLA DÉVELOPPE SA CONSCIENCE POLITIQUE, SANS POUR AUTANT IMAGINER
D’ABORD DÉFENDRE SES IDÉES SUR LA PLACE PUB- LIQUE. Le déclic vient des
élections américaines: «J’étais écœurée par l’acharnement
politico-médiatique contre Donald Trump, y compris en France, et effrayée par
la dictature des mi- norités. J’ai compris qu’il se passerait la même chose ici
et que je pouvais agir à mon niveau». Déjà présente sur TikTok où ele publie
des vidéos de mode, elle ne supporte plus le harcèlement idéologique de la
plateforme : « On est baigné dans des contenus publicitaires en faveur des
LGBT, de Black Lives Matter ou tout simplement de contenus anti-blancs. Je me
suis dit que si je conti- nuais mes petites vidéos sur la mode sans défendre
mes valeurs et mes opinions, c’était comme si je cautionnais ce martèlement
idéologique ».
La jeune femme commence à
parler politique dans ses contenus et fédère d’autres vidéastes excédés par le
diktat des réseaux-sociaux. Les
abonnés s’engrangent et de fil en aiguille, elle devient un hameçon pour
attirer les plus jeunes à droite. Objectif: se servir de son physique
avantageux pour donner de la voix à des opinions interdites de cité. « Il
faut vivre avec son temps et se servir des canaux qu’utilisent les jeunes si on
veut les atteindre ».
S’afficher
de droite et conservatrice a um prix sur internet: censure de la part de la
plateforme, insultes et menaces de mort font désormais partie de son quotidien.
S’afficher de droite et
conservatrice a um prix sur internet: censure de la part de la plateforme,
insultes et menaces de mort font désormais partie de son quotidien. Et – surprise
– ces menaces viennent surtout de jeunes issus de l’immigration maghrébine qui,
ne tolérant pas que l’on puisse porter un prénom arabe sans vomir constamment
sur la France, la considèrent comme une traîtresse.
Mais TikTok n’est pas un moyen
de gagner sa vie et la demoiselle n’a pas l’intention de vivre des « cadeaux »
– rémunération – de ses fans. Elle est la cofondatrice de FairPay, un site de paiement
en ligne qui permet à l’utilisateur de soutenir l’œuvre caritative de son
choix. Et comme si cela ne suffisait pas, elle fera sa rentrée au lycée général
en septembre afin « d’améliorer [sa] culture générale pour mieux défendre ses
idées ». Le tout filmé et publié sous forme de série sur YouTube. Talons de 15
cm et Suicide français sous le bras, on a hâte de voir la tête des
professeurs en voyant débarquer la plus glam des Z girls.
Titre et Texte: Aurore Leclerc; Photo: Fabrice
Itumba Mbokolo – L’Incorrect, nº 45, semptembre 2021
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